Château d'Endegeest
Le château d'Endegeest se trouve en Hollande-Méridionale, sur la commune d'Oegstgeest, près de la ville de Leyde, sur la route de cette ville à Haarlem.
Château d'Endegeest | ||
Château d'Endegeest | ||
Nom local | Oegstgeest Endegeest | |
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DĂ©but construction | 1647 | |
Fin construction | 1651 | |
Protection | Monument national (31233) | |
Coordonnées | 52° 10′ 21″ nord, 4° 27′ 47″ est | |
Pays | Pays-Bas | |
RĂ©gion historique | Hollande-MĂ©ridionale | |
Localité | Oegstgeest | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays-Bas
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La plus ancienne mention d'un château à cet endroit date de 1307. René Descartes y résida du 31 mars 1641 à mai 1643. Il put se permettre cette location grâce à la succession de son père, mort le 17 octobre 1640[1]. Les propriétaires étaient alors une famille de nobles catholiques, les van Foreest. C'est pendant cette période qu'il publia les Méditations métaphysiques (1re édition à Paris le 28 août 1641 ; 2de à Amsterdam en 1642) et travailla aux Principes de la philosophie (publiés à Amsterdam en 1644). Il y reçut plusieurs amis (notamment Claude Picot, l'abbé de Touchelaye[2], le poète libertin Jacques Vallée Des Barreaux, Samuel Sorbière, Henricus Regius, etc.), et des personnalités, dont Comenius. Selon une hypothèse de Charles Adam[3], le dialogue inachevé La Recherche de la vérité par la lumière naturelle a été écrit à Endegeest pendant l'été 1641 ; la « maison de campagne » dont il est question dans le prologue est le château, les deux visiteurs Épistémon et Poliandre sont Picot et Des Barreaux, et Eudoxe Descartes lui-même. En mai 1643, le philosophe quitta Endegeest pour s'installer à Egmond aan den Hoef.
Le bâtiment actuel est légèrement postérieur : il a été construit entre 1647 et 1651. Il a été racheté par la municipalité de Leyde en 1896, et un hôpital psychiatrique y a été installé.
Notes et références
- Son ami Samuel Sorbière décrit ainsi le séjour du philosophe dans ce « petit château » : « Il avait un nombre suffisant de domestiques […] un assez beau jardin, au bout duquel était un verger, et tout alentour des prairies, d'où l'on voyait sortir quantité de clochers plus ou moins élevés, jusques à ce qu'au bord de l'horizon, il n'en paraissait plus que quelques pointes. » Un canal permettait de se rendre « à La Haye […] par le plus beau chemin du monde, par des prairies et des maisons de plaisance, puis dans un grand bois qui touche ce village comparable aux plus belles villes de l'Europe »., Lettres et discours de M. de Sorbière, sur diverses matières curieuses, Paris, F. Clousier, 1660, lettre 87, p. 681
- Adrien Baillet, La Vie de monsieur Descartes, seconde partie, Daniel Hortemels, 1691, p. 500-501 lire en ligne sur Gallica
- Œuvres de Descartes éditées par Charles Adam et Paul Tannery (1897-1913), X, p. 531-32.