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Château d'Entremont

Le château d'Entremont, dit de Montbel ou de(s) Teppaz, ou parfois château de la Roche-Fendue, est un ancien château fort du Xe siècle, demeure des seigneurs de Montbel et centre de la seigneurie d'Entremont, dont les ruines se dressent dans la commune de Saint-Pierre-d'Entremont dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes en France.

Château d'Entremont, dit de Montbel ou des Teppaz
Image illustrative de l’article Château d'Entremont
Les ruines du château de Montbel.
Nom local Château de la Teppe, la Roche-Fendue
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction Xe siècle
Destination actuelle Ruiné
CoordonnĂ©es 45° 26′ 00″ nord, 5° 52′ 31″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Commune Saint-Pierre-d'Entremont (Savoie)
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château d'Entremont, dit de Montbel ou des Teppaz
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Château d'Entremont, dit de Montbel ou des Teppaz

Toponyme

Plusieurs noms sont utilisés pour désigner le château. Tout d'abord l'usage d'Entremont[2], désignant la seigneurie, en face de celui d'Épernay[3]. Quelques auteurs peuvent parfois les confondre[4], puisque le château se trouvait en limite des deux paroisses[5]. Il est installé au hameau de Teppaz, d'où les noms de château de(s) Teppaz[2] - [6] - [7] ou de la Teppe[5]. Possession des sieurs de Montbel d'Entremont, il prend parfois leur nom[2] - [7].

Un autre usage, liée à « sa position géographique, son histoire et son évolution [étant] méconnues », l'affuble du nom de château de la Roche-Fendue[7].

Situation

Les vestiges du château d'Entremont sont situĂ©s dans le dĂ©partement français de la Savoie sur la commune de Saint-Pierre-d'Entremont, Ă  2 kilomètres au nord-est du bourg par la route, sur un mamelon Ă  859 mètres d'altitude, au hameau de Teppaz[2] - [6].

Les ruines dominent les gorges du Cozon[2] - [8], ainsi que les gorges du Guiers Vif.

Histoire

Fief des nobles d'Entremont ou de Montbel d'Entremont

Au Xe siècle, le sommet du mamelon est probablement occupé par une motte castrale[7]. En 1098, on relève Philippe d'Entremont, époux de Lucrèce de Lascaris, seigneur de Montbel et d'Entremont, il participe à la première croisade et meurt au siège d'Antioche. Hugues Ier, son fils, hérite des terres paternelles qui s'étendent du Granier à Saint-Hugues. Lui succède Georges de Montbel, époux, en 1219[9], de la fille du comte de Vintimille et de Léonor de Savoie, puis leur fils, Guillaume. Ce dernier inféode ses terres d'Entremont auprès du comte de Savoie et accompagne Saint Louis, en 1248[9], à la septième croisade. Selon la légende, le roi lui aurait donné une Sainte Épine de la Sainte Couronne du Christ, qu'il a achetée aux Vénitiens. À son retour, Guillaume de Montbel, fait reconstruire le château de l'Épine, situé au-dessus du lac d'Aiguebelette et détruit quelques années auparavant, afin d'y conserver la relique. La famille de Montbel d'Entremont résidera dans le château de Montbel jusqu'en 1306[9].

Selon le Regeste Dauphinois[10], Guillaume d’Entremont reçoit le château et sa châtellenie du dauphin Guigues VI de Viennois[6]. La première mention du château remonte cependant à l'année 1234[2]. Guillaume (I) d'Entremont rend hommage pour son château et ses terres à Guigues VI de Viennois, ce qui en fait une place avancée des dauphinois face à la Maison de Savoie[11]. Mais les 8[11] (ou 9[6]) et [12], l'aîné de ces fils, Guillaume (II), encore mineur, en rend hommage à Amédée IV de Savoie pour ses châteaux d'Entremont et de Montbel[12] - [11]. Le , Rodolphe d'Entremont, probablement un autre fils de Guillaume (I), hérite de tous les biens de Guillaume (II) et prête également hommage au comte de Savoie, pour Entremont, mais aussi pour Montbel et Bellecombe[11].

Entre-temps, en 1245, Guigues VII de Viennois, puis Jean Ier de Viennois, en 1278, en réclament les droits[6]. Rodolphe d'Entremont renouvelle son hommage auprès de Philippe Ier de Savoie[12].

Domination savoyarde

Au début du XIVe siècle, le château passe sous la domination de la Maison de Savoie[5].

En 1306, Rollet de Montbel d'Entremont, rompt à son tour l'hommage qui le liait à la Savoie et se met sous la suzeraineté de Jean II de Viennois[9] - [8]. Le comte Amédée V de Savoie, en 1307, met alors le siège devant le château ; les Dauphinois au nombre de 300, doivent rendre la place après quelques jours de résistance.

Le noble de Montbel d'Entremont est jugé pour parjure et le comte confisque les possessions savoyardes de la famille et fait démanteler le château, qui servira par ailleurs de carrière de pierres[8].

La famille s'installe au château des Éparres, sur la rive voisine du Guiers, en Dauphiné[5].

Peu après, le seigneur d'Entremont, Aymar de Montbel, est autorisé, par le Dauphin, à ériger un nouveau château, le château du Gouvernement ou château de Saint-Pierre ou Château-Neuf d'Entremont, dit aussi de Montbel.

Galerie photos

  • Quelques photos des ruines du château des Teppaz

Notes et références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail (France).
  2. « Le château d'Entremont, dit de Montbel ou des Teppaz », sur le site du Parc naturel régional de Chartreuse - www.parc-chartreuse.net (consulté en ).
  3. Auguste Bourne et Dominique Villars, Description pittoresque de la Grande-Chartreuse : souvenirs historiques de ses montagnes et de son couvent, Grenoble, Prudhomme, , 179 p. (lire en ligne), p. 38
  4. Achille Raverat, A travers le Dauphiné : voyage pittoresque et artistique, Grenoble, Maisonville et fils et Jourdan, , 503 p. (lire en ligne), p. 287
  5. Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 190. ([PDF] lire en ligne).
  6. État des lieux patrimonial - Saint-Pierre-d'Entremont - 2005-2006, p. 3.
  7. État des lieux patrimonial - Entremont-le-Vieux - 2005-2006, p. 10.
  8. Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 177. ([PDF] lire en ligne).
  9. Michèle Brocard 1995, p. 141-142.
  10. Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, t. 2, Valence, Impr. valentinoise, 1913-1926 (lire en ligne), p. 257
    documents numéros 7326, 7328, 7329.
  11. Félix Bernard, Les Origines féodales en Savoie-Dauphiné : la vie et les rapports sociaux d'alors, Imprimerie Guirimand, , 596 p., p. 334.
  12. « Séance du 11 mars 1860 », Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, t. 4,‎ , p. XXVI (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions CabĂ©dita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7 et 2-88295-142-6), p. 141-142.

Articles connexes

Liens externes

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