Centre scolaire La Xavière

HISTORIQUE - LA FONDATION DE L'ETABLISSEMENT

1920 - 1927 UN QUARTIER : La paroisse du MOULIN A VENT à VÉNISSIEUX.

Au début du XXème siècle, le quartier dit du Moulin à Vent s’étend du faubourg sud de Lyon aux coteaux de Vénissieux, le long d’une plaine où des maraîchers cultivent les riches sédiments d’anciens marais encadrant des ateliers industriels.

Sur ces terres vivent alors des familles modestes dont le père est employé aux cultures maraîchères qui s’étalent à cette époque jusqu’aux rives du Rhône.

Ces familles, souvent d’origine espagnole, italienne, arménienne ou polonaise, habitent sur le lieu même de leur travail, dans des baraquements de fortune. De nombreux enfants égaillent ces familles qui attendent beaucoup de leur scolarisation.

Plusieurs pères Jésuites collaborent alors à l’animation de la paroisse du Moulin à Vent en animant notamment un groupe de paroissiennes vouées à l’action catholique du secteur. Ces jeunes femmes organisent le dimanche des séances théâtrales créées pour et avec ces enfants, avant de former une communauté pédagogique ayant pour vocation de proposer à ces familles une formation scolaire dans le cadre et l’esprit d’une éducation chrétienne.

1927 - 1998 L’ECOLE NOTRE-DAME

En 1927, Noëllie SALINGARDES, âgée d’un peu plus de vingt et un ans, prend la tête de la petite équipe d’enseignantes sensiblement du même âge, diplômées, dévouées, volontaires et aptes à enseigner. Ensemble, elles fondent l’Ecole NOTRE-DAME qui installe ses premières classes dans un bâtiment offert à la paroisse par une famille du quartier.

Immédiatement, l’école accueille avec succès les premières générations d’élèves pris en charge par ces jeunes enseignantes inspirées par la spiritualité d’Ignace de Loyola et de saint François-Xavier. Quelques années plus tard, l’Ecole Notre-Dame prendra le nom de « LA XAVIÈRE » en référence au fondateur de la Compagnie de Jésus.

Le Père de La Vareille, Jésuite, est l’un des précieux animateurs de cette nouvelle Communauté non consacrée mais qui se prévaut du statut de Pieuse Union, implicitement reconnue par la congrégation des Pères jésuites de St Marc, la paroisse du Moulin-à-Vent ainsi que l’Archevêché. A ce titre, les membres de la communauté vivent selon des règles auto-consenties notamment : l’engagement au célibat, la mise en commun de leurs biens et le bénévolat dans leur mission professionnelle. Ce statut de bénévolat perdurera au sein de la communauté enseignante jusqu’en 1948 pour prendre progressivement fin en 1960.    

L’efficience éducative de la jeune équipe du Moulin-à-Vent conduit rapidement à l’ouverture de nouvelles classes primaires, suivie de classes préparant au Certificat d’étude puis d’un Cours complémentaire conduisant au Brevet.

Les effectifs augmentent rapidement jusqu’à regrouper 16 classes que l’on installe avec ingéniosité dans des locaux de plus en plus exigus.

Sur le plan statutaire, l’Association d’Education du Moulin-à-Vent a pour missions d’administrer et de gérer les locaux scolaires et de superviser le projet éducatif de l'établissement.

Noëllie SALINGARDES, sa fondatrice, en assure la présidence.

L’association est propriétaire des locaux en même temps qu’elle assure la tutelle éducative et spirituelle de LA XAVIERE. Ce statut prendra fin en 1997.

1939 – 1945 LA GUERRE

Pendant la seconde grande guerre, Noëllie SALINGARDES organise le ravitaillement : elle va quérir dans les fermes de la campagne lyonnaise, au volant de sa voiture personnelle, les denrées permettant d’approvisionner la cantine.

Le bombardement de 1944 produit l’effondrement de l’aile sud du bâtiment de l’Ecole. Noëllie SALINGARDES en organise le déblaiement et supervise sa reconstruction. Parents, paroissiens et amis fournissent leur aide pour hisser les matériaux jusque dans les classes en reconstruction au 11 rue du Professeur Roux.

Après la guerre, les enfants souffrent de carences en vitamines : N. SALINGARDES récupère aux Houches, en Haute-savoie, un très vieux chalet qu’elle aménage pour accueillir élèves et parents en colonie sanitaire, puis en classe verte et en classe de neige, et plus tard des familles en séjours de vacances. Jusqu’en 1995, N. Salingardes anime elle-même puis avec l’aide de collaborateurs salariés, toutes les activités du chalet LES CAMPANULES avec un succès croissant.

1948 LE COLLEGE TECHNIQUE

Après 1945, les diplômes des jeunes filles se limitent souvent à des formations courtes alors que les femmes souhaitent de plus en plus pouvoir s’émanciper et acquérir davantage d’autonomie. N. SALINGARDES en a pleinement conscience. En 1948, elle demande une entrevue au recteur de l’Académie de Lyon auquel elle propose de fonder à LA XAVIÈRE un Cours supérieur à vocation professionnelle pour les jeunes filles. Elle sollicite de sa part le concours de l’Etat, les familles de ses élèves n’ayant pas les moyens de payer des scolarités couvrant les salaires des enseignants.

Le recteur approuve l’initiative et accepte de signer avec LA XAVIÈRE une Convention aux termes de laquelle l’Etat rémunèrera les enseignants du Cours Professionnel, l’établissement assurant la couverture des dépenses de fonctionnement.

Il s’agit, à notre connaissance, du premier contrat d’association d’un établissement privé avec l’Etat, 12 ans avant le vote et l’application de la loi Debré !

On édifie à la hâte des préfabriqués dans la cour de l’Ecole pour héberger les élèves du Cours Professionnel qui forme alors à la sténo-dactylographie et prépare aux métiers du secrétariat.

Il accueillera plus de 200 élèves pendant un peu moins de vingt ans, jusqu’au départ en retraite de sa Directrice, Noëllie Salingardes, au milieu des années 60.   

Le Cours Professionnel sera alors intégralement transféré au Lycée professionnel Saint Joseph, rue Garibaldi à LYON 7°, avec ses enseignantes, ses machines à écrire et ses élèves.

1960 - 1970 TRANSITION

Claudette ROGNARD, une des enseignantes de la première heure, succède à N. Salingardes à la Direction de l’établissement. Elle est assistée de Anna REYMOND chargée de la direction des classe primaires. N. Salingardes conserve la présidence de l’Association d’Education du Moulin-à-Vent ayant en charge la gestion des locaux de LA XAVIÈRE et sa tutelle, donc la nomination des personnels de direction.

L’établissement compte alors :

• Une Ecole maternelle et primaire de 400 élèves
• Un Collège de 400 élèves environ

Le tout sur son site du : 9, rue du professeur Roux - Vénissieux.

1973 MODERNISATION

1973 - L’établissement a ouvert de nombreuses classes dans des locaux devenus inadaptés au fil du temps, tant par leur exiguïté que par leurs équipements.

En collaboration avec l’Association d’éducation du Moulin-à-Vent et le soutien actif de Pierre PROTOT, nouveau président de l’OGEC de l’Etablissement, Claudette ROGNARD décide de faire démolir les bâtiments anciens, érigés en préfabriqué dans la cour, et de faire construire un nouveau bâtiment pour le Collège qui refuse des dizaines de demandes d’inscriptions chaque années faute de place. Il accueillera 620 élèves en 1980.

Cette même année, L’équipe éducative, jusque là entièrement féminine, entreprend de se masculiniser. Un nouveau cadre éducatif est recruté au Collège où la mixité est apparue après mai 68. Il s'agit de Guy MOUNET.

Une autre des plus anciennes figures de l’équipe pédagogique, Hélène CULLET, est chargée de l’animation pédagogique des classes dites « de transition » et de la classe de CPPN.

1981 CHANGEMENT DE DIRECTION

Claudette ROGNARD part à la retraite en juillet 1981.

Anna REYMOND est nommée chef d’établissement par l’Association d’Education du Moulin-à-Vent, toujours tutelle de LA XAVIERE. A. REYMOND assure en même temps la direction de l’Ecole élémentaire.

Guy MOUNET, alors directeur des études, accède à la Direction du Collège. Il est le premier directeur recruté en dehors de l’équipe des fondatrices.

1981 – L’archevêque de Lyon rédige et signe une Convention entre LA XAVIÈRE et le Diocèse de Lyon, formalisant de façon officielle le statut de l’Association d’éducation du Moulin-à-Vent comme TUTELLE de LA XAVIERE. Cette convention n’a jamais été formellement dénoncée par l’Eglise catholique, du moins à notre connaissance.

1981-1990 LE COLLEGE DE CHAPONNAY

Au cours des années 80, la demande de scolarisation à LA XAVIÈRE ne cesse de croître en provenance des familles résidant dans les agglomérations du sud du département. Encouragé par le directeur diocésain, Monsieur l’Abbé FORET, ainsi que par Noëllie SALINGARDES et l’ensemble du conseil d’administration de l'AEMV, Guy MOUNET conçoit le projet d’ouvrir un nouveau Collège dans une des communes périphériques à Vénissieux. C’est à CHAPONNAY qu’une ancienne ferme désaffectée, située à l’entrée du village, est retenue pour répondre à ces besoins croissants.

Dès l’été suivant, les bâtiment agricoles sont nettoyés, transformés et réaménagés avec la participation active et enthousiaste de dizaines de parents d’élèves, de professeurs et du directeur lui-même, tous bénévoles. Le nouveau Collège LA XAVIÈRE de Chaponnay voit le jour le 2 septembre 1985 avec l’ouverture d’une classe de 6ème et d’une classe de 5ème fonctionnant hors contrat. Le financement des salaires des enseignants est alors assuré par un fonds recueilli par le diocèse auprès de souscripteurs volontaires de tout le département : parents d’élèves, chefs d’établissements et Amicales de l’enseignement catholique, magnifique exemple de générosité et de solidarité entre toutes les composantes de l’Enseignement catholique ainsi que de l’Association Départementale des Parents d’Élèves (UDAPEL).

1986 - Cet effort sera récompensé par la mise sous contrat, dès septembre 1986, de ce nouveau Collège au motif du « besoin scolaire reconnu », critère inscrit dans la loi sous le ministère de Christian Beullac.

Inauguré en présence du Père Paul GUIBERTEAU, Secrétaire Général de l’Enseignement catholique, le collège se développe rapidement. Il comptera 350 élèves en 1995.

A la suite de Marie-Louise DUMAS partie en retraite, Anne-Marie REYNAUD, enseignante et cadre éducatif de grande compétence, en assure alors la direction.

1990 - 1997 LE LYCEE

1988 - Un « Appel à projet » publié dans la revue Enseignement Catholique Actualités par le Père Max CLOUPET, Secrétaire général de l’E. C. retient particulièrement l’attention de Guy MOUNET. Ce dernier communique au Secrétariat général son projet de création d’un lycée sur le site de Saint-Jean-de-Dieu à LYON 8ème, destiné à accueillir les élèves issus de classes de troisième des deux collèges LA XAVIÈRE de Vénissieux et de Chaponnay.

Le CODIEC et le nouveau directeur diocésain de Lyon, Bruno PIN, valident ce projet qui voit le jour en 1990.

Au cours des cinq années suivantes, Guy Mounet dirige conjointement le Collège de Vénissieux et le Lycée tout en coordonnant pédagogiquement les différentes unités d’enseignement de ce qui devient, en 1993, le « Centre scolaire La XAVIERE ».

1995 - Un nouveau directeur est engagé au poste de directeur du Collège de Vénissieux : Monsieur SOHIER.

Guy MOUNET assure désormais la fonction de directeur du Lycée et de coordonnateur des deux Collèges : Chaponnay et Vénissieux.

1996 - Création du nouveau restaurant scolaire dans un bâtiment extérieur au collège, rue Pierre Brossolette, acquis par l’Association d’Éducation du Moulin-à-Vent.

Décès de Noëllie Salingardes.

1997 – Construction d’une nouvelle ECOLE MATERNELLE sur le site de Saint Jean de Dieu, route de Vienne à Lyon 8ème.

Avec 100% de réussite au baccalauréat en juin 1997, le Lycée LA XAVIÈRE figure en 7ème place au classement national des Lycées de France et 1er au classement national des établissements privés.

Juin 1997 - Départ à la retraite de Anna REYMOND.

Guy MOUNET est désigné chef d’établissement du Centre scolaire LA XAVIÈRE par l’Association d’Education du Moulin-à-Vent qui transmet ensuite la tutelle de LA XAVIÈRE au diocèse, conformément au nouveau statut de l’Enseignement catholique.

À compter de cette date, le centre scolaire LA XAVIÈRE ne compte plus aucun membre fondateur.

Guy MOUNET quitte LA XAVIÈRE en 1998.

Il sera ensuite appelé par la direction diocésaine de PARIS pour diriger le Lycée Charles de Foucauld, dans le 18ème arrondissement de PARIS.

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AUJOURD'HUI

Le centre scolaire La Xavière regroupe sept établissements privés sous contrats d'association avec l'État, allant de la maternelle au lycée. Il est situé à Lyon.

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