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Centre de détention de criminels de guerre de Fushun

Le centre de dĂ©tention de criminels de guerre de Fushun (æ’«é †æˆ°çŠŻçźĄç†æ‰€, FǔshĂčn ZhĂ nfĂ n Guǎnlǐ Suǒ), aussi connu sous le nom de prison n°3 du Liaodong ou prison n°3 du Liaoning, est une institution de la rĂ©publique populaire de Chine ouverte en 1950 pour la rĂ©Ă©ducation des prisonniers de guerre du Mandchoukouo, du Kuomintang et de l'empire du Japon.

Centre de détention de criminels de guerre de Fushun
Présentation
Type
Ouverture
Fermeture
Localisation
Localisation
Coordonnées
41° 53â€Č 02″ N, 123° 54â€Č 05″ E
GĂ©olocalisation sur la carte : Liaoning
(Voir situation sur carte : Liaoning)
GĂ©olocalisation sur la carte : Chine
(Voir situation sur carte : Chine)

Située dans le district de Xinfu à Fushun au Liaoning, elle a accueilli Puyi[1], le dernier empereur de Chine et du Mandchoukouo, son frÚre cadet Pujie et d'autres importantes personnalités de la Seconde Guerre mondiale comme Xi Qia, Zang Shiyi ou Zhang Jinghui. Certaines parties de la prison sont encore utilisées de nos jours, mais les sections les plus anciennes ont été reconverties en musée sur l'histoire du centre de détention et la vie des personnes qui y ont travaillé ou y ont été incarcérées.

Histoire

La prison est construite Ă  l'origine en 1936 par l'occupant japonais. À la fin de la guerre, durant l'Ă©vacuation du Mandchoukouo, l'URSS renverse l'État fantoche du Mandchoukouo et capture les principaux membres de son gouvernement, Ă  la fois chinois et japonais. Ces prisonniers sont emprisonnĂ©es prĂšs de Khabarovsk dans l'ExtrĂȘme-Orient russe. En 1949 et 1950, les Chinois envoient des dĂ©lĂ©gations menĂ©es par Mao Zedong pour organiser l'extradition de ces dĂ©tenus en Chine. Le Premier ministre Zhou Enlai prĂ©vient le dĂ©partement judiciaire du Nord-Est de se prĂ©parer Ă  accueillir ces criminels de guerre. La prison n°3 du Liaodong, au Nord de Fushun, est choisie pour ĂȘtre convertie en centre de dĂ©tention pour criminels de guerre.

Le premier train de prisonniers arrive Ă  la gare de Fushun Ă  3h du matin le . Ils sont ensuite transfĂ©rĂ©s jusqu'Ă  la prison en bus. Ce convoi est composĂ© de 969 dĂ©tenus japonais et 71 anciens membres du gouvernement du Mandchoukouo. D'autres prisonniers japonais sont transfĂ©rĂ©s en provenance d'autres centres, comme celui de Taiyuan, pour amener le nombre total de prisonniers japonais Ă  982. Ces dĂ©tenus sont composĂ©s de 667 anciens militaires, 116 policiers, 155 membres de la police spĂ©ciale, et 44 fonctionnaires. 35 ont le rang de gĂ©nĂ©ral, 125 sont des officiers de haut rang, et 852 sont des officiers infĂ©rieurs[2]. Avec ces prisonniers s'ajoute ceux de la guerre civile chinoise qui se termine en 1949. Ces nouveaux prisonniers du Kuomintang sont au nombre de 354.

En 1956, les prisonniers japonais commencent Ă  ĂȘtre jugĂ©s. De 1956 Ă  1964, ils sont finalement tous libĂ©rĂ©s[3]. Entre 1959 et 1975, les prisonniers du Mandchoukouo et du Kuomintang reçoivent des grĂąces exceptionnelles et sont libĂ©rĂ©s petit Ă  petit. Au total, plus de 1 300 prisonniers passent par le centre.

La prison de Fushun est reconvertie en 1986 en musĂ©e et ouverte au public. Puyi, y fut dĂ©tenu aprĂšs la seconde guerre mondiale, pour ĂȘtre rĂ©Ă©duquĂ©, entre 1950 et 1959 (Ă©vĂ©nements retracĂ©s dans le film Le Dernier empereur (1987) de Bernardo Bertolucci, qui gagna 9 Oscars).

Galerie

  • L'entrĂ©e principale.
    L'entrée principale.
  • Le bureau des entrĂ©es.
    Le bureau des entrées.

Voir aussi

  • Prison de Sugamo, centre de dĂ©tention japonais ayant accueilli les anciens membres du gouvernement de l'empire du Japon aprĂšs 1945.
  • Prison de Spandau, centre de dĂ©tention allemand ayant accueilli les anciens membres du Parti nazi.

Références

  1. (en) Puyi, Paul Kramer, Simon Paul Kramer, The Last Manchu : The Autobiography of Henry Pu Yi, Last Emperor of China, A. Barker, , 318 pages
  2. (en) æ—„æœŹæˆ˜çŠŻçš„ć†ç”Ÿäč‹ćœ° : Zhongguo Fushun zhan fan guan li suo, Bei jing/Beijing, äș”æŽČ䌠播ć‡ș版瀟,‎ , 221 p. (ISBN 7-5085-0734-7, lire en ligne)
  3. (en) Yoshida Takashi, The Making of the "Rape of Nanking", Oxford University Press US, , 268 p. (ISBN 0-19-518096-8)
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