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Celso Torrelio Villa

Celso Torrelio Villa, né le , à Padilla, et mort le , à La Paz, en Bolivie, est un général militaire, membre de la junte militaire Torrelio-Bernal-Pammo (1981), et président de la Bolivie à la suite de la démission de Luis García Meza Tejada, entre le et le [1].

Celso Torrelio Villa
Illustration.
Torrelio Villa en 1981.
Fonctions
Président de la République de Bolivie
(de facto)
–
(11 mois et 17 jours)
Prédécesseur Luis García Meza Tejada (de facto)
Successeur Guido Vildoso CalderĂłn (de facto)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Padilla, DĂ©partement de Chuquisaca (Bolivie)
Date de dĂ©cès (Ă  65 ans)
Lieu de décès La Paz (Bolivie)
Nationalité Bolivien
Profession militaire

Signature de Celso Torrelio Villa

Celso Torrelio Villa
Présidents de la République de Bolivie

Biographie

Avant la présidence

Originaire de Padilla, dĂ©partement de Chuquisaca, Celso Torrelio rejoint l'armĂ©e bolivienne et atteint le grade de gĂ©nĂ©ral. Il est ministre de l'IntĂ©rieur lors de la prĂ©sidence du dictateur Luis GarcĂ­a Meza Tejada, après le dĂ©part (forcĂ© par Washington) du colonel Luis Arce[1] - [2]. Le rĂ©gime de GarcĂ­a Meza est devenu internationalement connu pour son extrĂŞme brutalitĂ©. On estime que quelque 1 000 personnes sont tuĂ©es par l'armĂ©e et les forces de sĂ©curitĂ© boliviennes entre juillet 1980 et aoĂ»t 1981. En outre, le gouvernement de GarcĂ­a Meza est profondĂ©ment impliquĂ© dans les activitĂ©s de trafic de drogue, et a pu arriver au pouvoir financĂ© directement par les cartels de la drogue. Cela a conduit Ă  l'isolement complet du rĂ©gime. MĂŞme le nouveau prĂ©sident conservateur des États-Unis, Ronald Reagan, garde ses distances et semble prĂ©fĂ©rer de meilleures options. Finalement, le tollĂ© international est suffisamment fort pour forcer la dĂ©mission de GarcĂ­a Meza le .

Junte militaire

Après la démission de García Meza, le , le haut-commandement des Forces armées de Bolivie confie alors à une junte militaire la direction du pays, celle-ci est composée des généraux Celso Torrelio Villa de l'armée et Waldo Bernal Pereira de l'armée de l'air et du contre-amiral Óscar Pammo Rodríguez de la force navale. Celle-ci demeure au contrôle de la Bolivie durant un mois, avant que l'armée ne nomme Torrelio Villa, président de la République, le [2].

Présidence de la Bolivie

La courte présidence de Torrelio Villa constitue en quelque sorte une continuation du régime de García Meza, la violence en moins. L'une des principales actions de ce gouvernement est le flottement du peso bolivien qui déclenche un processus d'hyperinflation à une période où survient une dévaluation de la monnaie qui fait monter le coût de la vie dans des proportions catastrophiques[2] - [3] - [4].

Plusieurs erreurs commises durant sa présidence ont augmenté le mécontentement général de la population et des institutions face au régime, comme la nomination du président Torrelio Villa en tant que commandant en chef des forces armées, le , et ce, malgré une majorité de l'institution de l'armée qui s'y opposait ou encore, l'annonce de la création d'une assemblée constituante prévue en 1983. Les oppositions militaires naissantes entraînent Torrelio Villa à rétablir les libertés politiques et syndicales, autoriser le retour de centaines d'exilés et suspendre le « couvre-feu » instauré sous le régime de García Meza[4].

Malgré tout, le plan de l'armée de remplacer García Meza par un dirigeant moins controversé et plus acceptable, mais également attaché aux principes anticommunistes ne porte pas fruit. Le régime continue d'être ignoré sur le plan international et méprisé sur le plan intérieur[3]. En outre, une crise économique très grave se profile à l'horizon, résultat d'années de mauvaise gestion, d'une récession mondiale et du déclenchement de la crise de la dette des pays en voie de développement. Face au choix de lancer une nouvelle campagne répressive pour rééquilibrer le régime en déroute (avec l'isolement international accru qu'une telle initiative entraînerait) ou d'appeler à des élections, le haut commandement choisit cette dernière option[4].

Remplacement et fin de vie

Le , l'armée remplace le général Torrelio par le général Guido Vildoso Calderón, qui est chargé de ramener le pays à la démocratie[3]. Celso Torrelio prend alors sa retraite et ne joue plus aucun rôle dans la politique bolivienne. Il meurt plusieurs années plus tard, le , à l'âge de 65 ans[2].

Notes et références

Références

  1. (en) Harris M. Lentz, Heads of States and Governments Since 1945, Routledge, , 912 p. (ISBN 978-1-134-26497-1, lire en ligne), p. 1101
  2. (es) Ministerio de Presidencia de Bolivia, « Presidente Celso Torrelio Villa », sur web.archive.org, (consultĂ© le )
  3. (es) M. Ruiza, T. Fernández, E. Tamaro, « Biografia de Celso Torrelio Villa », sur www.biografiasyvidas.com, (consulté le )
  4. (es) Red Escuela, « Celso Torrelio Villa », sur www.redescuela.org (consulté le )

Autres sources

  • Prado SalmĂłn, Gral. Gary, Poder y Fuerzas Armadas, 1949-1982.

Voir aussi

Liens externes

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