Catherine Mareschal
Catherine Mareschal, morte à Tours en 1532, est brûlée vive pour hérésie car elle est protestante. Elle est désignée première femme martyre à Tours par le pasteur Armand Dupin de Saint-André.
Décès |
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Religion |
Protestante |
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Condamnée pour |
Hérésie |
Biographie
Selon les minutes notariales, Catherine Mareschal appartenait à la haute-bourgeoisie tourangelle. Elle serait la veuve d'un nommé Galle décédé en 1526 ou 1527, brodeur de la reine puis du dauphin[1] et mère de quatre enfants :
- Une fille Renée, épouse d'un nommé René Lejeune, écuyer, sieur du Moullinet, receveur des Tailles à Saumur[2] - [3].
- Un fils Jehan, procureur au Châtelet de Paris[4].
- Un fils nommé également Jehan (le jeune) avocat au Siège royal de Tours[5].
- Un fils prénommé François[6].
Catherine a également un frère et une sœur[6]
- Colette, Ă©pouse de Philippe Quartier, marchand Ă Tours[7].
- Jehan, marchand en l'argenterie du roi[8].
Les Archives départementales d'Indre-et-Loire, disposent sous la cote H506 les archives de l'Abbaye de Saint-Julien constituées de chartes numérotées. Celles relatives à Catherine Mareschal sont numérotées de 14 à 25 et indiquent clairement que cette dernière est brûlée en plein fief de l'abbaye après condamnation par l’official de Saint-Julien. L'abbaye possède à l'époque les droits de haute justice sur les habitants de la ville de Tours.
Les biens de Catherine Mareschal sont confisqués et réclamés par le roi François 1er contre l'Abbé de Saint-Julien. Les gendres de Catherine contestent la confiscation des biens[9] et un procès s'ensuit qui assure la notoriété de Catherine Mareschal[6].
Hommages
Sur le mur ouest du temple de l’Église protestante réformée, au 32 rue de la Préfecture à Tours une plaque est apposée[10]. Elle fut fixée le 6 novembre 1932 à l'initiative du pasteur Louis Dupin de Saint-André[11], fils du pasteur Armand Dupin de Saint-André qui évoque Catherine Maréchal dans son ouvrage Histoire du protestantisme en Touraine[12]. La plaque porte l'inscription : « A la mémoire de Catherine Maréchal 1re martyre de cette paroisse brûlée vive en 1532 »[6].
Bibliographie
Ouvrages
- Idelette Ardouin-Weiss, « Qui était Catherine Maréchal brûlée vive à Tours en 1532 pour crime d'hérésie ? », Cahier du centre de généalogie protestante, Société de l'histoire du protestantisme français,‎ 4e trimestre 2018, p. 144-146 (lire en ligne).
- Idelette Ardouin-Weiss et undefined, Protestants en Touraine (Les), Centre Généalogique de Touraine, (lire en ligne)
- Armand Dupin de Saint-André, Histoire du protestantisme en Touraine, Paris, Grassart - Fischbarrer, , 306 p. (lire en ligne).
Références
- Archives d’Indre-et-Loire : 3E1/19, 30 octobre 1504
- Archives d’Indre-et-Loire : 3E1/211, 22 décembre 1531
- « Archives d'Indre-et-Loire, 3E1/53 », sur archives.touraine.fr (consulté le )
- Archives d’Indre-et-Loire : 3E1/53, f° 185 r°, 4 juin 1526
- Archives d'Indre-et-Loire, 3E1/57, 15 septembre 1543
- Cahier du centre de Généalogie protestante n°144, 4e trimestre 2018 , pp 144-146 - Madame ARDOUIN-WEISS
- Archives d’Indre-et-Loire : 3E1/11, 4 novembre.1537
- Archives d’Indre-et-Loire : 3E1/71, 4 février 1561-1562
- Archives d'Indre-et-Loire - H506 – Abbaye de saint-Julien, Grand fief, Ville de Tours et environs. Inventaire des titres concernant le grand fief de l'abbaye, XVIIIème siècle.
- « Le Temple – musique au temple » (consulté le )
- Archives d'Indre-et-Loire, fonds de l'église réformée de France, consistoire d'Orléans, paroisse de Tours : registre des délibérations du conseil presbytéral, novembre 1932, pages 246 et 247 (127J 61)
- Histoire du protestantisme en Touraine (1885), Armand Dupin de Saint-André (1840-1921), Paris : Fischbacher , 1885 (Bibliothèque des Archives, cote 8°484) p.11