Catherine Ivanovna de Russie (1691-1733)
La tsarevna Catherine Ivanovna de Russie ( - ) est la fille du tsar Ivan V et de Prascovia Saltykova, la sœur aînée de l'impératrice Anne de Russie et la nièce de Pierre le Grand. Par son mariage, elle est duchesse de Mecklembourg-Schwerin.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Monastère Saint-Alexandre-Nevski, église de l'Annonciation de la laure d'Alexandre Nevski (en) |
Nom dans la langue maternelle |
Екатерина Ивановна |
Famille | |
Père | |
Mère | |
Fratrie |
Maria Ivanovna (d) Theodosia Ivanovna (d) Anne Ire de Russie Tsarevna Praskovya Ivanovna of Russia (en) |
Conjoint | |
Enfant |
Distinction |
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Jeunesse
Catherine est née à Moscou et est baptisée au monastère de Chudov, ses parrains et marraines sont son oncle le tsar Pierre Ier et sa grand-tante la princesse Tatiana, fille du tsar Michel Ier. Elle est la troisième de cinq filles, mais la mort prématurée de ses sœurs aînées, Maria et Feodosia, fait d'elle l'aînée de ses parents. Elle a également deux sœurs cadettes : Anne, future impératrice, et Prascovie ( - ).
Catherine, apparemment l'enfant préférée de sa mère, passe son enfance dans le domaine de celle-ci à Izmaylovo, également le lieu de naissance de son grand-père paternel le tsar Alexis. Comme ses sœurs, elle reçoit une éducation occidentale : étude de l'allemand et du français, danse et étiquette. Ses professeurs sont Johann-Dietrich Christopher Osterman (frère du futur vice-chancelier) et le Français Etienne Rambur. Des filles d'Ivan V, elle semble être la plus intelligente. En 1708, la famille s'installe dans la nouvelle capitale, Saint-Pétersbourg.
Mariage
Selon ses contemporains, Catherine est très belle, petite, brune et pâle et est très populaire dans la haute-société grâce à son charme et sa sociabilité.
Elle se marie le à Dantzig avec Charles-Léopold, duc de Mecklembourg-Schwerin. Il voulait d'abord épouser sa sœur Anne, duchesse douairière de Courlande, mais Pierre Ier choisit finalement Catherine pour être son épouse. Le mariage crée une alliance politique entre la Russie et le Mecklembourg contre la Suède, ce qui avantageux pour Pierre, car il veut utiliser le port de Mecklembourg pour y abriter sa flotte. Dans le contrat de mariage, le duc accepte que sa future épouse garde sa foi orthodoxe et de lui verser 6 000 thalers par an. Pierre Ier, en retour, accepte de contribuer aux tentatives du duc de conquérir la ville de Wismar.
Ils ont deux filles : Élisabeth, née à Rostock le , et une sans nom, soit mort-née, soit décédée immédiatement après sa naissance le [1].
Le mariage est malheureux, car Charles-Léopold maltraite Catherine. Elle revient en Russie en 1722 avec sa fille. Le couple ne divorce pas, mais ils ne se revoient jamais.
Dernières années
À la mort de Pierre II en 1730, le Haut conseil secret envisage Catherine comme candidate au trône, étant la fille aînée d'Ivan V, mais la crainte que son époux ne gagne de l'influence en Russie, ainsi que sa propre nature indépendante et capricieuse conduisent le conseil à choisir Anne, considérée comme plus docile.
Catherine est impliquée dans les événements du , lorsqu'un groupe de nobles (entre 150 et 800, selon les sources), parmi lesquels se trouvent de nombreux officiers de la garde, arrive au palais et adresse une pétition à l'impératrice. Dans cette pétition, ils demandent le réexamen de la forme de gouvernement. Anna hésite, mais Catherine l'aurait forcé à signer la pétition.
Catherine crée à sa cour l'un des premiers théâtres russes, avec des serfs comme acteurs. Elle vit secrètement avec l'officier de marine le prince Michail Andreevič Belosel'skij-Belozerskij, exilé en Oural trois ans après sa mort pour avoir eu des «discours impudiques» sur la princesse [2].
Le , Catherine assiste à la conversion de sa fille à la religion orthodoxe, qui reçoit le nom d'Anna Leopoldovna afin de la rendre acceptable comme héritière du trône. Catherine meurt un mois plus tard et est inhumée aux côtés de sa mère en l'église de l'Annonciation du monastère Saint-Alexandre-Nevski.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Tsarevna Catherine Ivanovna of Russia » (voir la liste des auteurs).
- Ekaterina Ivanovna Romanova in: Genealogy Database by Herbert Stoyan [retrieved 18 November 2014].
- И. В Курукин. Бирон (ЖЗЛ). Молодая гвардия, 2006, p. 215.