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Catherine Dadiani

La princesse Catherine Dadiani (en gĂ©orgien : ეკაჱერინე დადიანი, nĂ©e Chavchavadze le Ă  Tiflis, morte le Ă  Gori) est une personnalitĂ© importante de l'aristocratie gĂ©orgienne du XIXe siĂšcle et la derniĂšre princesse rĂ©gnante de MingrĂ©lie, Ă  l'ouest de la GĂ©orgie. Elle a tenu un rĂŽle important dans la rĂ©sistance Ă  l'influence ottomane.

Catherine Dadiani-Chavchavadze
Image illustrative de l’article Catherine Dadiani
Catherine Dadiani par Franz Xaver Winterhalter

Titre Princesse régente de Mingrélie
(1853-1866)
Prédécesseur David de Mingrélie
Successeur Niko Dadiani
Biographie
Dynastie Dadiani (Tchikovani)
Nom de naissance Ekateriné Alexandres asuli Dadiani-Chavchavadze[1]
Naissance
Tiflis[2]
DĂ©cĂšs (Ă  66 ans)
Palais Dadiani, Gori (Kartli)[2]
PĂšre Prince Alexander Chavchavadze (en)
MĂšre Princesse SalomĂ© Orbeliani (en)
Conjoint David de Mingrélie
Enfants Niko Dadiani, Andria Dadiani, Salomé Dadiani

Famille et mariage

Le pĂšre de Catherine, Alexandre Chavchavadze

Elle naĂźt dans une famille distinguĂ©e de GĂ©orgie orientale. Son pĂšre, le prince Alexandre Chavchavadze, est un gĂ©nĂ©ral gĂ©orgien de renom, filleul de Catherine II de Russie[3]. Sa mĂšre, la princesse SalomĂ© Orbeliani, est l'arriĂšre petite-fille d'HĂ©raclius II de GĂ©orgie. Sa sƓur aĂźnĂ©e, la princesse Nino, Ă©tait mariĂ©e Ă  Alexandre GriboĂŻedov, compositeur, Ă©crivain et diplomate russe. Sa sƓur cadette, la princesse Sophie Ă©tait mariĂ©e au baron Alexandre NikolaĂŻ, ministre de l'Ă©ducation de l'Empire russe[4].

Prince David

Le 19 décembre 1838[5], Catherine épousa le prince héréditaire de Mingrélie, (mtavari) David Dadiani, qui succéda deux ans plus tard à son pÚre Léon V[6] - [2]. En 1853 David meurt, et Catherine assume la régence. Elle est reconnue comme régente pour son fils le prince Niko[6] par le tsar Nicolas Ier qui lui assigne un conseil de régence composé des frÚres de son époux défunt, les princes Grégoire et Constantin.

Pendant la guerre de Crimée

Pendant la guerre de CrimĂ©e, les Turcs envoient une force considĂ©rable en MingrĂ©lie : ils occupent une majoritĂ© du territoire et obligent Catherine Ă  fuir. Le gĂ©nĂ©ral turc, Omer Pacha, la somme de se rendre et de faire abdiquer son fils en faveur de l'Empire ottoman. Refusant mĂȘme de lui rĂ©pondre, elle assume le contrĂŽle des forces mingrĂ©liennes, et organise une contre-attaque qui inflige aux Turcs des pertes non nĂ©gligeables.

Catherine au bal du couronnement dans le Palais d'hiver

La guerre se termine bientĂŽt par le TraitĂ© de Paris (1856) ; la princesse Dadiani retrouve sa place de rĂ©gente, et est invitĂ©e au couronnement de l’empereur Alexandre II de Russie. Elle assiste Ă  la cĂ©rĂ©monie avec ses enfants et sa sƓur Nino. Le mĂ©morialiste russe Kornilov Alexandrovitch Borozdine fait mention de la beautĂ© de Catherine, qu'il appelle la "reine de MingrĂ©lie"[7].

La rébellion de la Mingrélie et l'appui russe

Le salon de la princesse Catherine Ă  Tsarskoe Selo

En 1856 Catherine confie la rĂ©gence de MingrĂ©lie au gĂ©nĂ©ral George Dadiani et vient habiter Tsarskoe Selo, la rĂ©sidence de la famille impĂ©riale russe, oĂč elle devient l'une des dames de la cour. En 1857 elle est obligĂ©e de revenir en GĂ©orgie Ă  cause d'une rĂ©volte paysanne menĂ©e par un forgeron mingrĂ©lien, Uta Miqava. Le 12 mai, les rebelles prennent le contrĂŽle de la capitale Zougdidi, ce qui pousse la princesse Dadiani Ă  appeler la Russie Ă  l'aide. Comme la Russie avait dĂ©jĂ  annexĂ© la GĂ©orgie orientale, ils intervinrent sans peine en MingrĂ©lie, rĂ©duisirent la rĂ©volte, et invitĂšrent Catherine Ă  Saint-PĂ©tersbourg pour faciliter l'Ă©ducation de ses enfants. Son dĂ©part et l'Ă©tablissement d'une autoritĂ© militaire "temporaire" sur la MingrĂ©lie marquent la fin de la principautĂ©[6].

DerniÚres années

AprĂšs son installation en Russie, Catherine tient salon Ă  Tsarskoe Selo, et l'intelligentsia gĂ©orgienne et russe s'y presse. Au bout d'une dizaine d'annĂ©es, elle vient Ă  Paris oĂč sa fille la princesse SalomĂ© avait Ă©pousĂ© le Prince Achille Murat (1868)[8]. Elle revient finir ses jours en GĂ©orgie occidentale, dĂ©sormais officiellement annexĂ©e Ă  l'Empire russe. Elle y meurt et est enterrĂ©e dans le monastĂšre orthodoxe de Martvili.

Descendance

Image Nom Naissance DĂ©cĂšs Notes
Nicolas de Mingrélie4 janvier 184722 janvier 1903fils aßné
Princesse Salomé12 janvier 184827 juillet 1913fille
Prince Andria (en)18501910fils cadet

Catherine a Ă©galement donnĂ© naissance Ă  quatre enfants morts dans l'enfance: Marie (1840–1842), Nina (1841–1848), Levan (1842–1844) et Tamar (1853–1859).

Sources

Références

  1. Son prénom serait Kethaven d'aprÚs (en) « The Dadiani Dynasty (Chikovani), page 7 », sur http://www.royalark.net (consulté le )
  2. (en) « The Dadiani Dynasty (Chikovani), page 7 », sur http://www.royalark.net (consulté le )
  3. Kveselava, M (2002), Anthology of Georgian Poetry, The Minerva Group, Inc., (ISBN 0-89875-672-3), p. 175
  4. Kveselava, M (2002), Anthology of Georgian Poetry, The Minerva Group, Inc., (ISBN 0-89875-672-3), p. 181
  5. Le 15 mai 1839 selon (en) « The Dadiani Dynasty (Chikovani), page 7 », sur http://www.royalark.net (consulté le )
  6. « Dadiani Dynasty : David Dadiani », sur http://dadiani.si.edu (consulté le ) (site du Smithsonian Institute en association avec la BibliothÚque parlementaire nationale de Géorgie)
  7. En russe, ses mĂ©moires sont celles d'un russe attachĂ© Ă  la cour des Dadiani Ă  Zougdidi et ensuite, cf« PrĂ©sentation des sources sur la vie de Catherine Dadiani », sur http://dadiani.si.edu/ (consultĂ© le ); dans cette mĂȘme page, on fait rĂ©fĂ©rence Ă©galement Ă  la Baronne Bertha von Suttner, prix Nobel de la paix, qui aurait rencontrĂ© plusieurs fois la famille Dadiani aprĂšs leur dĂ©part de GĂ©orgie (1857-1867), et qui parlerait de Catherine dans ses mĂ©moires. Il faut cependant noter que la baronne von Suttner est nĂ©e en 1843, et ne fait vraiment parler d'elle que vers 1880. Cette information devrait ĂȘtre contrĂŽlĂ©e.
  8. « La dynastie Dadiani (Tchikovani), page 7 », sur http://www.royalark.net
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