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Castellu di Cucuruzzu

Le Castellu di Cucuruzzu est un site préhistorique, attribué à la culture torréenne, situé à Levie, en Corse-du-Sud.

Castellu di Cucuruzzu
Image illustrative de l’article Castellu di Cucuruzzu
Entrée du castellu aménagée dans une boule de granite du chaos naturel.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1982)
CoordonnĂ©es 41° 43′ 29″ nord, 9° 07′ 36″ est
Altitude 700 m
GĂ©olocalisation sur la carte : Corse-du-Sud
(Voir situation sur carte : Corse-du-Sud)
Castellu di Cucuruzzu
Castellu di Cucuruzzu
GĂ©olocalisation sur la carte : Corse
(Voir situation sur carte : Corse)
Castellu di Cucuruzzu
Castellu di Cucuruzzu
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Castellu di Cucuruzzu
Castellu di Cucuruzzu
Histoire
Époque Âge du bronze

Historique

Le site a été découvert en 1959[1]. Il a été fouillé par Roger Grosjean en 1963, et par François de Lanfranchi jusque dans les années 1990. Le site est acquis en 1975 par l'État qui le classe monument historique par arrêté du 9 novembre 1982[2]. Il appartient désormais à la collectivité de Corse et a été restauré en 1991 et en 2016-2017 pour le mettre en valeur et permettre au public de le visiter tout en assurant sa protection.

Castellu di Cucuruzzu

Description

Le site est un complexe torrĂ©en classique du type « castellu a torra ». Le caractère isolĂ© du site a contribuĂ© Ă  sa bonne prĂ©servation. Le castellu a Ă©tĂ© Ă©difiĂ© sur un chaos granitique dominant Ă  700 m d'altitude la partie nord du plateau de Levie[3]. Il comporte une large enceinte de 40 m de long sur 20 m de large construite en gros blocs dont le poids atteint parfois 1 tonne. Elle est conservĂ©e sur une hauteur moyenne de m. L'accès Ă  l'intĂ©rieur de l'enceinte se fait par une unique entrĂ©e, dont l'escalier a Ă©tĂ© taillĂ© dans une boule de granite du chaos naturel, prolongĂ©e par une une chicane. Au nord-ouest, le castellu comporte une terrasse semi-circulaire surĂ©levĂ©e oĂą Grosjean a identifiĂ© des traces de foyers sur un dallage. Elle se poursuit par une coursive longeant l'enceinte qui selon Grosjean devait ĂŞtre recouverte Ă  m de hauteur par un plancher, supportĂ© par des pierres dĂ©bordant du parement, servant de chemin de ronde. Cette coursive dĂ©bouche sur un secteur comprenant trois petits diverticules (baptisĂ©s C1 Ă  C3) construits dans la masse du mur d'enceinte avec des parements particulièrement soignĂ©s. Ces diverticules sont recouverts de dalles. Selon Grosjean, leur exiguĂŻtĂ© exclut une fonction d'habitation et devait plutĂ´t les destiner Ă  l'entrepĂ´t des vivres et des rĂ©serves d'eau. Un rocher visible devant le diverticule C2 comporte une cupule au centre[1].

  • Mur cyclopĂ©en de l'entrĂ©e.
    Mur cyclopéen de l'entrée.
  • La coursive.
    La coursive.
  • Diverticules C1 Ă  C3.
    Diverticules C1 Ă  C3.

L'ensemble est sĂ©parĂ© de la « torra », qui domine le castellu de 10 m de hauteur, par les gros blocs du chaos rocheux sur lequel elle s’appuie. On accède Ă  la torra par une entrĂ©e Ă  l'est prolongĂ©e d'un couloir comportant des niches latĂ©rales. La salle intĂ©rieure, de forme semi-circulaire, mesure entre m et m de diamètre[1]. Elle a conservĂ© sa voĂ»te d'origine en encorbellement, ce qui en fait un cas unique en Corse[3].

Matériel archéologique

Il a essentiellement été retrouvé par Grosjean dans la coursive. Il comprend une série de céramiques (plats, bols, couvercles, pendeloques perforées), un petit matériel lithique (pointes de flèches en silex et obsidienne, galets et éclats de galets), des fragments d'hématite et quelques fragments d'objets en bronze[1]. Le matériel archéologique découvert lors des fouilles est conservé au musée de l'Alta Rocca, à Levie.

Datation

Le site fut fréquenté dès le Néolithique (matériel lithique)[1] mais le castellu fut édifié à l’âge du bronze et occupé de manière continue entre le Bronze moyen et le second âge du fer (fin du IIIe siècle av. J.-C.)[3].

Statue-menhir dressée (à gauche) devant le Catellu di Capula.

Castellu et statue-menhir di Capula

Le castellu di Capula, visible Ă  proximitĂ©, un peu plus haut Ă  759 m d'altitude[3], a Ă©tĂ© construit au IXe siècle, par un dĂ©nommĂ© Bianco comte de Corse[4], sur les fondations d'une structure plus ancienne datĂ©e de l’âge du bronze/âge du fer dont il ne demeure qu'un mur d'enceinte partiellement recouvert par la construction mĂ©diĂ©vale[3].

Une statue-menhir découverte sous la forme de deux fragments en remploi dans le renfort de l'escalier médiéval a été restaurée et redressée sur place. Elle est composée d'un fût quasi-rectangulaire avec un léger rétrécissement au niveau de la partie inférieure. Elle est décorée d'une épée longitudinale en bas-relief côté face et la colonne vertébrale et les côtes sont représentées côté dos. La gravure en arc de cercle visible au niveau des épaules pourrait représenter la nuque[5]

Notes et références

Voir Aussi

Bibliographie

  • Joseph Cesari, Franck Leandri, Paul Nebbia, Jean-Claude Ottaviani et Kewin Peche-Quilichini, Corse des origines : La prĂ©histoire d'une Ă®le, Paris, Éditions du Patrimoine - Centre des Monuments Nationaux, coll. « guides archĂ©ologiques de la France », , 128 p. (ISBN 9782757704448), p. 82-84
  • Laurent-Jacques Costa, Monuments prĂ©historiques de Corse, Errance, , 189 p. (ISBN 9782877723893), p. 67-68
  • Roger Grosjean, « Le complexe torrĂ©en fortifiĂ© de Cucuruzzu (LĂ©vie, Corse). Première campagne de fouilles, 1963 », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 61, no 1,‎ , p. 185-194 (DOI https://doi.org/10.3406/bspf.1964.3982, lire en ligne)
  • Franck Leandri, Les mĂ©galithes de Corse, Jean-Paul Gisserot, coll. « Les guides gisserot », , 32 p. (ISBN 9782755800784), p. 30

Articles connexes

Liens externes

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