Castanyada
La Castanyada est une fĂȘte populaire dans les Pays catalans, et en particulier en Catalogne. Elle a lieu le jour de la Toussaint, mĂȘme si depuis peu il est courant de dĂ©placer la cĂ©lĂ©bration Ă la veille de ce jour, le soir du 31 octobre.
Dans le nord-ouest de l'Espagne (Galice, Cantabrie, Asturies, LeĂłn, Zamora, Salamanque et CĂĄceres) et au Portugal, cette fĂȘte autour de la chĂątaigne et du feu s'appelle Magosto, Magosta, Magostu, MagĂŒestu, AmagĂŒestu ou Magusto. En Occitanie, la Castanhada est Ă©galement cĂ©lĂ©brĂ©e, comme une fĂȘte d'automne, mais non associĂ©e Ă la Toussaint[1].
La Castanyada catalane consiste en un repas dans lequel on mange des chĂątaignes, des patates douces, des fruits confits et les panellets, spĂ©cialitĂ© catalane Ă base de massepaine[2]. La boisson typique en est le muscat[3]. Lors de cette fĂȘte, les castanyeros et castenyeras vendent des marrons grillĂ©s et chauds dans la rue, et gĂ©nĂ©ralement enveloppĂ©s dans du papier journal[4] - [5].
En Galice, le Magosto consiste en un repas, gĂ©nĂ©ralement dans une forĂȘt, oĂč l'on mange des marrons chauds, saucisses, vins jeunes, avec rituels celtiques.
Origine
La nuit prĂ©cĂ©dant la Toussaint, les sonneurs de nombreux villages catalans faisaient sonner les cloches jusquâĂ lâaube pour commĂ©morer les morts. Leurs amis et leurs proches leur apportaient des chĂątaignes et des patates douces pour les aider Ă tenir toute la nuit[6].
D'autres versions disent que la Castanyada est née à la fin du XVIIIe siÚcle et dérive des anciens repas funéraires, dans lesquels on ne servait d'autres repas que des légumineuses, des fruits secs et les pains votifs offerts aux défunts lors des funérailles, plus populairement, des panellets. Le repas avait un sens symbolique de communion avec les ùmes des défunts: pendant la torréfaction des chùtaignes, les trois parties du chapelet étaient priées pour le défunt[soler et amigo].
La Castanyera
Cette fĂȘte est gĂ©nĂ©ralement figurĂ©e par le personnage de la Catanyera : une vieille femme, vĂȘtue d'un manteau Ă©limĂ© et avec un foulard sur la tĂȘte, derriĂšre un brasero, en train de vendre des marrons chauds dans la rue. Selon le conte populaire, lorsqu'elle va ramasser les marrons, elle est aidĂ©e par un gĂ©ant qui secoue les arbres pour en faire tomber les marrons[3].
Références
- (oc) « La castanhada », sur L'Escomessa. Centre Regional dels Ensenhaires d'Occitan (CREO) de l'IEO a Provença,
- SebastiĂ Vilanou i Poncet, « La castanyada : tradition catalane de saison », La Semaine du Roussillon,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « La Catalogne pour les nuls - La Castanyada », sur lepetitjournal.com, (consulté le )
- « Castanyada â Zoom sur la Toussaint version catalane », sur lepetitjournal.com, (consultĂ© le )
- Nico Salvado, « La Castanyada ou fĂȘter la Toussaint comme les Catalans », sur equinoxmagazine.fr, (consultĂ© le )
- « La tradition de la "Castanyada" en Catalogne », sur renfe-sncf.com (consulté le )