Cascade de l'Arpenaz
La cascade de l'Arpenaz, est une chute d'eau du massif du Faucigny, située en Haute-Savoie, sur la commune de Sallanches. La cascade est alimenté par le torrent de l'Arpenaz, qui afflue l'Arve. Le site de la cascade a été classé par décret du [1] et appartient au patrimoine géologique de la région Auvergne-Rhône-Alpes[2].
Pays | |
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RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Massif | |
Altitude |
893 m |
Coordonnées |
45° 58′ 35″ N, 6° 38′ 32″ E |
Hauteur totale |
365 m |
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Plus grand saut |
270 m |
Largeur |
15 m |
Bassin versant |
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Statut patrimonial |
Patrimoine géologique, site classé (d), espace naturel sensible |
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Identifiant WWD |
Toponymie
Arpenaz en l'absence de formes anciennes s'analyse sur la base de deux éléments celtiques (gaulois) *Ar- (non attesté) qui signifierait « eau vive » et *pen- signifiant « tête rocheuse »[3], comprendre gaulois penno- « tête »[4] utilisé dans un sens imagé. D’une hauteur de 270 m la cascade d’Arpenaz domine le hameau de Luzier.
Selon une autre explication Arpenaz désignerait une limite de pagus, les sites naturels servaient de points de repères pour délimiter les territoires. Le gaulois Are-penno[5] ou autrement Arepennis désignent un « bout de terrain » ou une « extrémité »[4]. Il est composé de are « devant, près de, à l'est de » et de penno « tête, extrémité »[4].
GĂ©ographie
La cascade de l'Arpenaz se situe sur le flanc occidentale du massif du Faucigny, composante du massif du Giffre, à quelques kilomètres au nord de Sallanches. Elle comporte un saut majeur de 270 m de haut suivi par deux sauts de hauteur pluri-métrique et de plus faible importance à sa base.
GĂ©ologie
De par sa localisation dans le massif du Giffre, le cascade de l'Arpenaz est située dans les séries calcaires jurassiques des nappes subalpines (domaine helvétique). Le long de la vallée de l'Arve, ces séries calcaires alternant avec des intervalles marneux, forment des plis renversés d'échelle hectométrique, dont le célèbre pli de l'Arpenaz où se situe la cascade, et sont en disharmonie avec les plis des séries d'âge crétacé à paléogène de plus grande longueur d'onde et qui les surmontent[6] - [7].
Ce pli en « S » correspond, de bas en haut, à une succession renversée synclinal - anticlinal des calcaires tithoniques (Oxfordien supérieur à Berriasien inférieur), équivalent de la formation de Quinten en Suisse[8]. Ce sont des calcaires fins benthiques de couleur sombre et organisés en bancs décimétriques. La cascade débute sur le flanc renversé du pli et traverse les calcaires tithoniques dans toute l'épaisseur. Le torrent s'écoule ensuite vers l'Arve à travers les sédiments quaternaires d'un ancien cône de déjection.
Histoire
Au début du XXe siècle, en 1911, un passage fut taillé, en encorbellement dans la falaise de la montagne de Véran dominant la gorge de la cascade de l’Arpenaz.
Article connexe
- Cluse de l'Arve
- Ressource relative à la géographie :
Références
- « Décret du 12 septembre 1991 portant classement d'un site », sur Légifrance, .
- « Plis de la cascade de l'Arpenaz », sur DREAL Auvergne-Rhône-Alpes - Patrimoine géologique en Auvergne-Rhône-Alpes, .
- Henry Suter, « Arpenaz », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté en ).
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Éditions Errance, (ISBN 978-2-87772-631-3 et 2-87772-631-2, OCLC 1055598056, lire en ligne), p 52 - 53
- Xavier Delamarre, Dictionnaire des thèmes nominaux du gaulois Volume 1 Ab : /Ixs(o)- : Index des thèmes de l'onomastique celtique ancienne établis d'après les noms de personnes, de dieux, de peuples, de lieu et de rivières ; approche morphologique et sémantique, (ISBN 978-1-7980-5040-8 et 1-7980-5040-4, OCLC 1127387694, lire en ligne), p 73
- Bernard Pairis et Jean-Louis Pairis, « Mise en évidence d'un important système de fractures antérieur aux plis couchés dans la partie amont de la cluse de l'Arve (région de Sallanches, Haute-Savoie) », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l 'Académie des sciences, Série B, vol. 279, no 2,‎ , p. 1417-1420 (BNF 34383065, lire en ligne).
- Maurice Gidon, « Tête du Colonney, Arpenaz, Passy », sur Geol-Alp, .
- « Quinten-Formation », sur strati.ch (consulté le ).