Caranos (Compagnon)
Caranos (en grec ancien : Κάρανος / Karanos) est un Compagnon d'Alexandre le Grand, commandant de divers contingents alliés et mercenaires. Il trouve la mort en 329 av. J.-C. à la bataille du Polytimète durant la campagne contre Spitaménès.
Caranos | |
Décès | 329 av. J.-C. Bataille du Polytimète Mort au combat |
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Origine | Macédoine |
Allégeance | Alexandre le Grand |
Grade | Commandant des alliés |
Conflits | Campagnes d'Alexandre le Grand |
Faits d'armes | Bataille de Gaugamèles Bataille du Polytimète |
Biographie
Caranos est mentionné par Arrien comme étant un Compagnon (ou hétaire) d'Alexandre le Grand[1]. En 331 av. J.-C., il reçoit le commandement de l'infanterie alliée pour une durée indéterminée. En 330, il est mentionné comme participant à la bataille de Gaugamèles au sein de la cavalerie alliée, à proximité de la cavalerie mercenaire d'Andromaque[2]. En 330, il est envoyé avec Érigyios, Andronicos et Artabaze contre le satrape rebelle d'Arie, Satibarzanès. Son rôle dans la campagne est éclipsé par Érigyios qui tue Satibarzanès en combat singulier[3].
En 329, Caranos est chargé avec Andromaque et Ménédème, sous le commandement de Pharnuchès, de lutter contre Spitaménès, le satrape révolté de Sogdiane. Leur armée se compose se compose de 60 Compagnons à cheval, 800 mercenaires à cheval (commandés par Caranos) et de 1 500 fantassins mercenaires. Ils obligent Spitaménès à lever le siège de Samarcande mais dans la bataille qui s'ensuit ils sont défaits par un corps de cavalerie scythe, les forçant à se replier sur la rivière Polytimète (actuel Zeravchan en Ouzbékistan) dont les rives boisées promettent un abri. Les officiers macédoniens refusent la demande de Pharnuchès de le remplacer à la tête des troupes, probablement par fidélité aux ordres d'Alexandre mais aussi pour ne pas endosser la responsabilité d'une défaite[4]. Durant la bataille, la témérité ou la lâcheté de Caranos l'amène à tenter le passage de la rivière avec la cavalerie sous son commandement ; le reste des troupes s'avançant après lui dans la précipitation et le désordre, ils sont vaincus par l'adversaire : 2 000 soldats son tués. Caranos trouve la mort dans les combats[5].
Notes et références
- Arrien, III, 28, 2 ; IV, 6, 1.
- Arrien (III, 12, 4) l'appelle ici Coeranos, ce qui est probablement une erreur de transcription : Heckel 2006, p. 78.
- Heckel 2006, p. 78.
- Arrien, IV, 6, 1–2.
- Arrien, IV, 5, 3–9 ; Quinte-Curce, VII, 7, 31–39.
Sources antiques
- Arrien, Anabase [lire en ligne], III, IV.
Bibliographie
- (en) Waldemar Heckel, Who's who in the age of Alexander the Great : A prosopography of Alexander's empire, Oxford, Blackwell Publishing, , 336 p. (ISBN 978-1-4051-1210-9).
- (en) William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, Boston, .