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Candida glabrata

Candida glabrata est une espèce de levures, haploïde du genre Candida, connue auparavant sous le nom de Torulopsis glabrata. Cette espèce de champignon ne présente pas de dimorphisme et aucune activité de mating n'a été encore observée. C. glabrata n'était pas considéré comme pathogène. Toutefois, avec l'augmentation du nombre de patients immuno-déprimés (HIV positifs, transplantés, patients soumis à une chimiothérapie…), il s'est avéré que C. glabrata est un pathogène opportuniste du tractus urogénital. De plus, lorsque C. glabrata s'infiltre dans le flux sanguin, il peut y avoir le développement d'une candidémie.

Candida glabrata
Description de l'image Glabrata.jpg.

Espèce

Candida glabrata
(H. W. Anderson) S. A. Mey. & Yarrow (1978)

Deux facteurs de virulence ont été décrits chez C. glabrata :

  • le premier de ces facteurs est la famille d'adhĂ©sines codĂ©es par les gènes EPA (de l'anglais : epithelial adhesin). Ces gènes sont localisĂ©s dans la rĂ©gion des tĂ©lomères et peuvent rĂ©pondre massivement Ă  une stimulation extĂ©rieures, de manière que le champignon puisse adhĂ©rer aux surfaces biotiques ou abiotiques[1] - [2]. On suppose que ce mĂ©canisme est impliquĂ© dans la formation de biofilms sur les cathĂ©ters et sur les prothèses dentaires ;
  • le deuxième facteur de virulence rencontrĂ© chez C. glabrata est la mise en place de mĂ©canismes de rĂ©sistance aux azoles[2] - [3], qui sont les antifongiques (antimycosiques) les plus souvent utilisĂ©s lors des thĂ©rapies. Des azoles tels que le fluconazole ou le kĂ©toconazole sont inefficaces dans 15 Ă  20 % des cas contre C. glabrata. Par contre, C. glabrata reste très sensible Ă  l'action des polyènes (AmphotĂ©ricine B, nystatine) et des substances actives comme la 5-fluorocytosine et la caspofungine prĂ©sentent une efficacitĂ© variable.

Notes et références

  1. (en) Gabaldón T, Martin T, Marcet-Houben M, Durrens P, Fairhead C et al., « Comparative genomics of emerging pathogens in the Candida glabrata clade », BMC Genomics, no 14,‎ , p. 623. (PMID 24034898, PMCID PMC3847288, DOI 10.1186/1471-2164-14-623, lire en ligne [html])
  2. (en) Ahmad KM, Kokošar J, Guo X, Gu Z, Ishchuk OP, Piškur J, « Genome structure and dynamics of the yeast pathogen Candida glabrata », FEMS Yeast Res, vol. 14, no 4,‎ , p. 529-35. (PMID 24528571, PMCID PMC4320752, DOI 10.1111/1567-1364.12145, lire en ligne [html])
  3. (en) Orta-Zavalza E, Guerrero-Serrano G, Gutiérrez-Escobedo G, Cañas-Villamar I, De Las Peñas A et al., « Local silencing controls the oxidative stress response and the multidrug resistance in Candida glabrata », Mol Microbiol, vol. 88, no 6,‎ , p. 1135-48. (PMID 23651300, DOI 10.1111/mmi.12247, lire en ligne [html])
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