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Canal du Congo

Le canal du Congo est un projet de construction d’un canal Ă  proximitĂ© du fleuve Congo en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo pour surmonter les chutes d'Inga et les chutes Livingstone puis parvenir au Pool Malebo, Ă  proximitĂ© de Kinshasa et Brazzaville Ă  environ 300 mètres d'altitude. Il a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© Ă  diverses reprises du temps du Congo belge par plusieurs spĂ©cialistes belges du gĂ©nie hydraulique (notamment le Colonel Pierre Van Deuren dans son ouvrage « AmĂ©nagement du Bas-Congo », 1928). En 1971, le professeur Nicolas Dehousse et son assistant Robert Arnould (UniversitĂ© de Liège) mènent une campagne de faisabilitĂ© technique dans le Bas-Congo pour la construction d’un tel canal permettant le passage de barges et bateaux de 6 000 tonnes.

Le projet fut notamment porté par Charles Vanacker, Pol Mouzon et Guido Hendrickx dans le cadre de leur projet d'emphytéose Moanda. Il reste soutenu par un groupe de chercheurs de l'Université de Liège dans le cadre du projet KINOC[1].

Il est apparu lors des Ă©tudes ainsi rĂ©alisĂ©es qu’il ne pouvait ĂŞtre envisagĂ© un canal passant par ou Ă  proximitĂ© du fleuve Congo lui-mĂŞme pour ce qui est de son tracĂ© en aval des barrages d'Inga. Celui-ci dĂ©buterait quelques kilomètres en amont de Boma, face Ă  l’île des Princes. Dès lors, le parcours emprunterait des vallĂ©es annexes, principalement celle de la rivière Mao, barrĂ©es pour permettre la rĂ©alisation de biefs navigables, et une crĂŞte devra ĂŞtre passĂ©e par des Ă©cluses (ou des ascenseurs Ă  bateaux), ainsi qu’il en est du tracĂ© du canal de Panama. En remontant vers l’amont, c’est un total de 6 Ă©cluses qui devraient ĂŞtre construites pour parvenir Ă  un bief situĂ© Ă  une altitude de 300 mètres. Les biefs intermĂ©diaires seront crĂ©Ă©s par des barrages sur des affluents du fleuve Congo.

Le projet Grand Inga.
  • Ă©cluse A, accès Ă  un bief Ă  50 mètres d’altitude
  • Ă©cluse B, accès Ă  un bief Ă  100 mètres d’altitude
  • Ă©cluse C, accès Ă  un bief Ă  150 mètres d’altitude
  • Ă©cluse D, accès Ă  un bief Ă  200 mètres d’altitude
  • Ă©cluse E, accès Ă  un bief Ă  250 mètres d’altitude
  • Ă©cluse F, accès Ă  un bief Ă  300 mètres d’altitude

De ce bief Ă  300 mètres d’altitude, deux Ă©cluses (H et G) permettront de rejoindre le bief situĂ© en amont d’Inga, Ă  205 mètres d’altitude. Deux canaux de 8 puis de 1 kilomètres permettront de rejoindre le Grand lac de retenue gĂ©nĂ©rĂ© par le projet de barrage Grand Inga.

De lĂ , la navigation redevient possible sur un bief unique sur une longueur d’environ 173 kilomètres, jusqu’au rĂ©trĂ©cissement de Kalankala, oĂą le fleuve ne dĂ©passe pas 350 mètres de largeur. Un barrage devrait Ă  cet endroit ĂŞtre construit pour permettre la rĂ©alisation d’un bief Ă  305 mètres d’altitude et d’ainsi surmonter les chutes Livingstone. Deux Ă©cluses de 50 mètres Ă  flanc de rive gauche (en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, mais non comprises dans le territoire de l'emphytĂ©ose Moanda) devraient ainsi permettre d’atteindre le Pool Malebo, et les deux capitales Kinshasa et Brazzaville.

Si techniquement et économiquement le projet semble viable, les réticences de la part d'investisseurs éventuels proviennent du risque politique récurrent depuis plusieurs dizaines d'années dans la région, et qui existe toujours en RDC. Le projet contesté de l'emphytéose Moanda se propose d'apporter notamment une solution qui permettrait d'assurer la pérennité de l'entreprise.

Notes et références

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