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Camp de prisonniers de Langensalza (1914-1918)

Le camp de prisonniers de Langensalza en Thuringe, au nord de l’Allemagne, est un important camp de prisonniers de guerre de la Premiùre Guerre mondiale.

Carte des emplacements des principaux camps pour soldats en Allemagne en 1914-1918.

Il a Ă©tĂ© le lieu de dĂ©tention de soldats de diffĂ©rentes nationalitĂ©s en particulier français et russes. DestinĂ© au dĂ©part Ă  accueillir 10 000 hommes, rĂ©partis pour la plupart dans des kommandos de travail extĂ©rieurs, le camp de Langensalza a vu passer jusqu’à 28 000 prisonniers vivant dans des conditions souvent difficiles. Le camp comportait deux annexes Ă  Ohrdruf et Ă  Erfurt.

L’histoire de ce camp de mauvaise rĂ©putation a Ă©tĂ© marquĂ©e par deux graves Ă©pidĂ©mies de typhus en 1915 qui ont fait prĂšs d’un millier de victimes mais aussi par la fusillade sanglante des prisonniers par les gardes du camp le 27 novembre 1918. Le tir meurtrier seize jours aprĂšs l'Armistice du 11 novembre a fait scandale avec ses 16 morts dont 10 prisonniers français et une trentaine de blessĂ©s.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un kommando du camp de concentration de Buchenwald a Ă©tĂ© installĂ© Ă  Langensalza : ouvert le 20 octobre 1944 il a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ© dĂ©but avril 1945. Environ 1300 dĂ©portĂ©s y travaillaient au montage d’avions Junkers.

Le camp

Langensalza est une ville d’eau de Thuringe (elle s’appelle d’ailleurs Bad Langensalza depuis 1956) situĂ©e dans l’est de l’Allemagne, Ă  40 km au nord-est d’Erfurt. Sa population est d’environ 17 000 habitants en 2018 mais elle Ă©tait de 12 632 dont 675 militaires en 1912.

Le camp de prisonniers (Kriegsgefangenenlager) Ă©tait situĂ© Ă  environ km au nord-est de la ville, en direction du village de Merxleben, dans le fond d’une cuvette argileuse environnĂ©e de collines. Il occupait une surface de 25 hectares entourĂ©s de barbelĂ©s et souvent boueux, il Ă©tait reliĂ© Ă  la ville par une petite voie ferrĂ©e[1].

En octobre 1914 est dĂ©cidĂ©e la construction d’un camp pour 10 000 prisonniers de guerre : il n’y a d’abord que des tentes pour 400 personnes. En dĂ©cembre 1914, le camp compte dix baraques en bois construites par les dĂ©tenus et destinĂ©es Ă  recevoir 1 000 hommes chacune dans quatre compartiments de 250 bas-flancs superposĂ©s sur trois niveaux avec une litiĂšre en paille[2]. Sept compagnies de soldats allemands Ă©taient affectĂ©es Ă  la garde du camp (140 hommes chacune ?) appuyĂ©es par des mitrailleuses lourdes et deux canons placĂ©s en surplomb. Le commandant du camp logeait dans l’ancien moulin Ă  l’extĂ©rieur du camp oĂč se trouvait la Kommandantur.

Peu Ă  peu des amĂ©nagements ont Ă©tĂ© installĂ©s : le ‘thĂ©Ăątre’ (salle de spectacle), terrain de sport, bibliothĂšque, ‘popote’ (cantine), lazaret (hĂŽpital), chapelle, cimetiĂšre


Effectifs

Le camp a fonctionnĂ© de novembre 1914 au 18 mars 1919[3]. Il dĂ©pendait du XIe corps d’armĂ©e 3e armĂ©e allemande basĂ© Ă  Cassel : le premier commandant du camp a Ă©tĂ© le colonel von Koppy (capitaine en 1905 dans le corps expĂ©ditionnaire allemand en Namibie – Deutsch-SĂŒdwestafrika ?) puis le major general Gessner et enfin le major general Scholtz Ă  partir de 1916 mais le commandant du camp (par dĂ©lĂ©gation ?) signe capitaine von Marshall).

Les premiers soldats prisonniers sont des Russes (353 hommes dont 5 officiers) qui arrivent le 21 novembre 1914. Dans les jours suivants 7500 autres suivent[4]. 80 prisonniers français arrivent ensuite et le mĂ©lange des nationalitĂ©s devient la rĂšgle.

Le camp Ă©tait en grande partie un camp de transit avant l’envoi en kommandos de travail des soldats ou leur rĂ©affectation vers d’autres camps comme celui de Cassel. La population de base du camp oscillait entre 2000 et 3000 prisonniers, surtout des sous-officiers qui n’étaient pas obligĂ©s de travailler selon la convention de GenĂšve. Le nombre des hommes s'accroissait fortement dans les pĂ©riodes de tension comme lors des Ă©pidĂ©mies de typhus en 1915[5], lors de l'intĂ©gration en mai 1916, des prisonniers d’Ohrduf et d’Erfurt ou aprĂšs l'armistice du 11 novembre 1918.

Le camp est alors surpeuplĂ© et soumis aux plus grandes privations (ils en Ă©taient rĂ©duits Ă  brĂ»ler le charpente du « thĂ©Ăątre » inutilisĂ©) : les prisonniers ont manifestĂ© leur joie en apprenant l’armistice mais ils se sont vite interrogĂ©s sur leur rapatriement au vu de la dĂ©sorganisation gĂ©nĂ©rale. Le sureffectif s’amplifia quand les kommandos extĂ©rieurs employĂ©s dans les mines ou les fermes rentrĂšrent au camp pour ne pas ĂȘtre oubliĂ©s lors du rapatriement annoncĂ©. C’est alors qu’eut lieu l’assassinat de 16 prisonniers par les gardes le 27 novembre 1918.

Il y eut aussi des civils internés à Langensalza : quelques centaines capturés dans les régions conquises par les armées allemandes[6].

Le relevĂ© allemand des prisonniers passĂ©s par le camp de Langensalza retient, Ă  la date du 10 octobre 1918, 28 000 prisonniers dont 12 200 Français, 9 400 Russes, 3 500 Britanniques, 2 300 Italiens, 180 Belges, 100 Roumains, 27 AmĂ©ricains[7].

Selon les chiffres allemands il y eut au total 2 027 morts sur toute la durĂ©e du camp de Langensalza dont 1642 ont Ă©tĂ© enterrĂ©s dans le cimetiĂšre du camp (les autres relevaient des kommandos extĂ©rieurs) : les principales causes ont Ă©tĂ© le typhus et les maladies pulmonaires. Les prisonniers anglais ou originaires du Commonwealth morts dans les camps allemands ont Ă©tĂ© rĂ©-inhumĂ©s dans le cimetiĂšre de Niederzwehren en 1922-1923 : on y trouve les tombes des 225 prisonniers morts au camp de Langensalza entre 1915-1918[8]. Les morts français ont Ă©tĂ© rĂ©-inhumĂ©s dans la nĂ©cropole de Sarrebourg et il faudra attendre la loi du 28 fĂ©vrier 1922 pour qu’ils aient droit Ă  la mention « Mort pour la France »[9]. Un mĂ©morial a Ă©tĂ© Ă©levĂ© dans l'ancien cimetiĂšre du camp.

Les conditions de vie

Le camp de Langensalza avait la rĂ©putation d’ĂȘtre un des camps les plus durs[10]. Si les sous-officiers n’étaient pas obligĂ©s de travailler selon la convention de GenĂšve, le plus grand nombre des soldats prisonniers de guerre Ă©taient affectĂ©s Ă  des Kommandos Ă  l’extĂ©rieur du camp et utilisĂ©s comme main d’Ɠuvre dans les mines de sel ou de charbon, les usines ou les fermes des environs avec des conditions de vie difficiles[11].

Les prisonniers qui ne travaillaient pas, en particulier des sous-officiers que l’on voit en uniforme sur les photos d’époque[12], occupaient leurs journĂ©es en jouant aux cartes ou au football, en participant Ă  des activitĂ©s musicales avec l’harmonie ou en montant des piĂšces de thĂ©Ăątre. Les photos autorisĂ©es montrent un camp serein mais les conditions d’hygiĂšne ont Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©es Ă  certaines pĂ©riodes et la nourriture trĂšs insuffisante, composĂ©e essentiellement d’une soupe mĂ©langeant choux et betteraves sans viande.

Les tĂąches d’hostellerie (cuisine, blanchisserie
) Ă©taient confiĂ©es Ă  des prisonniers soldats tandis qu’une partie de l’administration quotidienne (interprĂšte, courrier, infirmerie
) Ă©tait assurĂ©e surtout par des sous-officiers et des mĂ©decins qui jouissaient d’un traitement privilĂ©giĂ© (chambrĂ©e, laisser-passer
) et constituaient un ComitĂ© qui Ă©tait l’interlocuteur des autoritĂ©s.

Des cartes postales prĂ©imprimĂ©es Ă©taient prĂ©vues pour communiquer avec les familles qui pouvaient rĂ©pondre et envoyer des colis, alimentaires ou autres (vĂȘtements
) et des mandats : ce service fonctionnait de façon variable selon les pĂ©riodes avec l’existence de la censure et des confiscations. Les produits reçus faisaient l’objet de troc ou de commerce entre les prisonniers et avec les gardes (cigarettes et chocolat en particulier). Ils utilisaient une monnaie spĂ©ciale en marks.

Les contrevenants au rĂšglement du camp recevaient des punitions individuelles qui consistaient en journĂ©es de prison. Il y avait aussi les punitions collectives qui consistaient en privation de distractions, de colis pendant plusieurs semaines consĂ©cutives, et mĂȘme de nourriture pendant plusieurs jours. Dans le camp, les brutalitĂ©s (coups et blessures) Ă©taient assez rares mais beaucoup plus frĂ©quentes dans les kommandos extĂ©rieurs rattachĂ©s au Lager principal. Les autoritĂ©s militaires allemandes se prĂ©occupaient de la rĂ©ciprocitĂ© de traitement de leurs propres prisonniers dans les camps des alliĂ©s : ceux-ci ont parfois soulevĂ© des rĂ©clamations et demandĂ© des inspections de pays neutres comme l’Espagne. Des visites d'inspecteurs neutres et de la Croix-Rouge ont eu lieu mais elles sont restĂ©es superficielles et sans effet[13].

Les tĂ©moignages de cette vie quotidienne difficile abondent : les prisonniers racontent la malnutrition, les conditions sanitaires dĂ©gradĂ©es[14], mais aussi parfois les violences des gardiens, les brimades et le rĂšglement pointilleux qui exigeait par exemple que le salut militaire soit rendu en toute circonstance Ă  tous les officiers rencontrĂ©s dans le camp[15]. L’affaiblissement des prisonniers sous alimentĂ©s et le mĂ©lange des nationalitĂ©s, ont constituĂ© le terreau de graves et meurtriĂšres Ă©pidĂ©mies de typhus en 1915.

Les épidémies de typhus en 1915

Les conditions sanitaires dĂ©gradĂ©es, l’affaiblissement des prisonniers sous alimentĂ©s et le mĂ©lange des nationalitĂ©s, ont constituĂ© dans de nombreux camps de prisonniers en Allemagne (Cassel, Wittemberg...) le terreau de graves Ă©pidĂ©mies comme les pneumonies et la tuberculose mais aussi le cholĂ©ra ou le typhus.

Les Ă©pidĂ©mies de typhus ont Ă©tĂ© particuliĂšrement meurtriĂšres en 1915 Ă  Langensalza en raison de la dĂ©sorganisation mĂ©dicale du camp qui valut Ă  l’Allemagne de violentes accusations de nĂ©gligences assimilables Ă  des crimes de guerre[16].

Deux pics d’épidĂ©mie eurent lieu de janvier Ă  juillet 1915. Les chiffres diffĂšrent selon les sources mais on retient le chiffre de prĂšs de 1 000 morts liĂ©s Ă  cette Ă©pidĂ©mie (les morts liĂ©es aux consĂ©quences du typhus comme les amputations inefficaces sont en effet Ă  ajouter : un auteur Ă©voque ces amputations et avance mĂȘme le chiffre de 2 000 victimes). PrĂšs de 8 000 hommes furent atteints du typhus et environ 900 en moururent selon le rapport du mĂ©decin aide-major Dournay[17]. La chronique de Harald Rockstuh cite le tĂ©moignage d’un prĂȘtre allemand qui donne les chiffres de 2 000 malades et 800 morts[18].

L’hĂŽpital du camp occupait deux baraques comprenant chacune deux grandes salles de 80 lits superposĂ©s et des locaux annexes. Lors de l’épidĂ©mie de 1915 une baraque ordinaire de 250 lits fut dĂ©diĂ©e aux typhiques lĂ©gers, tandis que le lazaret 1 accueillait les malades graves et le lazaret 2 les autres maladies, dont des diphtĂ©riques. La surpopulation Ă©tait extrĂȘme et les conditions sanitaires dĂ©plorables : il y eut jusqu’à 1200 malades en traitement en mĂȘme temps avec quelques mĂ©decins dĂ©bordĂ©s et dĂ©munis[19].

Des mĂ©decins militaires français et russes prisonniers dans d’autres camps furent affectĂ©s dans l'urgence Ă  Langensalza. Lourdement victimes eux-mĂȘmes, ces mĂ©decins jugulĂšrent l’épidĂ©mie qui fit prĂšs de 1 000 morts[20].

Par la suite l'administration des camps de prisonniers fut réorganisée par les autorités militaires qui craignaient aussi/surtout une contamination des populations civiles allemandes. Des mesures comme l'épouillage systématique, les bains, les vaccinations et les quarantaines furent mises en place : il n'y eut plus d'épidémie de typhus par la suite[21].

Un chiffre pour illustrer cette tragĂ©die : l'Historique du 289e rĂ©giment d'infanterie mentionne 50 morts en 1915 au camp de Langensalza sur environ 1 100 tuĂ©s Ă  l'ennemi durant la guerre. Par comparaison encore il n'y eut que huit cas de typhus dans les armĂ©es françaises durant toute la guerre[22].

La fusillade sanglante du 27 novembre 1918

AprĂšs l'Armistice 11 novembre 1918, le camp est surpeuplĂ© par les kommandos extĂ©rieurs qui rejoignent le camp principal par peur d'ĂȘtre oubliĂ©s dans le rapatriement attendu depuis l'armistice. Le contrĂŽle du camp est difficile d'autant que les conditions de vie s'aggravent avec la dĂ©sorganisation allemande, le manque de nourriture, le froid et l'impatience gĂ©nĂ©rale. La tension croissante amĂšne le commandant du camp Ă  afficher une mise en garde : « Nous exigeons le calme dans votre intĂ©rĂȘt comme dans le nĂŽtre
 Nous l'appuierons au besoin par la force des armes ».

Le 27 novembre 1918, le ComitĂ© du camp obtient du commandant la dĂ©molition de la baraque du thĂ©Ăątre pour utiliser le bois dans les poĂȘles des baraques. Vers 13 heures des prisonniers s'activent aux dĂ©molitions dans un dĂ©sordre qui effraient les gardiens allemands qui sifflent l'alerte[23]. Deux groupes de gardes sous le commandement du Feldwebel /capitaine (?) Koch ouvrent le feu sans sommation en tirant au hasard sur les prisonniers de toutes nationalitĂ©s : les victimes sont atteintes aussi bien devant le thĂ©Ăątre en dĂ©molition que sur le terrain de football et mĂȘme Ă  l'intĂ©rieur de certaines baraques.

La fusillade dure deux minutes mais fait prĂšs de 50 victimes. Selon le rapport des dĂ©lĂ©guĂ©s de l’ambassade espagnole Ă  Berlin le bilan de cette tuerie a Ă©tĂ© de 16 morts et une trentaine de blessĂ©s dont 10 Français, 3 Britanniques, 2 Italiens, 1 Russe[24].

Le drame déclencha de vives réactions : une commission de délégués de pays neutres fut envoyée sur place et les informations circulÚrent aussi par les prisonniers rapatriés. La presse alliée, française en particulier, s'émut.

Ainsi Le Populaire du 18 dĂ©cembre titre en premiĂšre page : « L’Ɠuvre des assassins – Le martyre de nos prisonniers en Allemagne ». Le journaliste Ă©crit « L’Allemagne aura de terribles comptes Ă  nous rendre et les souffrances de nos prisonniers se paieront en mĂȘme temps que tout le reste
 Les AlliĂ©s sont d’accord sur ce point qu’il est nĂ©cessaire d’infliger Ă  ces brutes ignobles les sanctions que mĂ©rite la barbarie dont ils ont fait preuve »[25]. Le Temps du 10 janvier 1919 Ă©crit : « Le camp de Langensalza fut le thĂ©Ăątre, le 27 novembre dernier, de l'assassinat de plusieurs prisonniers français par les sentinelles allemandes. D'aprĂšs les dĂ©clarations des rapatriĂ©s, cette scĂšne de sauvagerie ne fut justifiĂ©e par aucun acte rĂ©prĂ©hensible de la part de nos prisonniers ».

L'enquĂȘte de la Croix-Rouge internationale et d’officiels neutres n'aboutit pas : deux officiers allemands furent prĂ©sentĂ©s Ă  un tribunal qui classa l'affaire[26]. Le responsable principal Koch fut promu au grade supĂ©rieur quelques mois plus tard et les Allemands voulurent oublier « Das Blutbad von Langensalza ».

Identité des victimes

Prisonniers français décédés :

  • PAOLI Jean Antoine 201e rĂ©giment d’infanterie, fait prisonnier le 28 mai 1918 tuĂ© d’une balle dans la tĂȘte.
  • BELMAS LĂ©opold 1er Corps d'ArmĂ©e Colonial fait prisonnier le 28 mai 1918 tuĂ© d’une balle dans la tĂȘte.
  • LAGNEAU Maurice tuĂ© d’une balle dans la tĂȘte.
  • GIBAULT Albert, 37e RI, 22 dĂ©cembre 1914 prisonnier depuis le 22 dĂ©cembre 1914 tuĂ© d’une balle dans la poitrine.
  • ARABEYRE Jean 134e rĂ©giment d’infanterie territoriale. Fait prisonnier de guerre le 7 mars 1916 tuĂ© d’une balle dans la figure.
  • RICHARD Arthur, 6e BCP, il est fait prisonnier le 19 aoĂ»t 1914 tuĂ© d’une balle dans la poitrine.
  • COGNON (en fait KOGNOU) Abomey, 44e bataillon de tirailleur sĂ©nĂ©galais, tuĂ© d’une balle dans la poitrine.
  • CHOQUET Henri 162e RI le 14 juillet 1915, fait prisonnier le 20 mai 1916 tuĂ© d’une balle dans la poitrine.
  • PRUNET Jean Baptiste 139e rĂ©giment d’infanterie, fait prisonnier le 14 aoĂ»t 1914 tuĂ© d’une balle dans la poitrine.
  • PRIVAT Jean 6e Bataillon de Chasseurs Ă  Pied, fait prisonnier le 19 aoĂ»t 1914. BlessĂ© Ă  la cuisse gauche : il mourra quelques semaines plus tard le 25 dĂ©cembre 1918.

Prisonniers blessés à la poitrine ou aux jambes : BIERBENS Roger, BEAU EugÚne, MIALLY Elie, JEAN Auguste, JEAN Maurice, PILORGET Marcel, ROY Paul[27].

Britanniques tués : Soldat Tucker, Worcester Regiment ; soldat Morey, East Yorks ; Caporal Elrod, 6th Northumberland Fusiliers, et deux blessés : soldat F. Johnson, 4th Bedfordshire Regiment et soldat Haig, West Yorks[28].

Seconde Guerre mondiale

En octobre 1944 les autoritĂ©s allemandes ouvrent le kommando de Langensalza, un camp satellite du camp de concentration de Buchenwald. Environ 1 300 femmes et hommes Ă©trangers, en particulier des Roms et des Manouches, ont Ă©tĂ© affectĂ©s dans les usines d'aviation Junkers[29] - [30].

Notes et références

  1. Les prisonniers de guerre en Allemagne impériale pendant la Grande Guerre page 24
  2. François OLIER, « HISTOIRE DES MEDECINS DE LANGENSALZA VICTIMES DU TYPHUS (JANVIER-MAI 1915) », sur overblog.com, hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com, (consulté le ).
  3. En allemand Gefangenenlager in Langensalza: 20. November 1914 bis 18. MĂ€rz 1919 de Harald Rockstuhl
  4. ’’Chronik der Stadt Bad Langensalza in ThĂŒringen 786-2000’’ de Harald Rockstuhl
  5. « Le camp, lorsque l’épidĂ©mie se dĂ©clara, contenait environ 10 000 prisonniers, Ă  savoir 4 000 Russes, 5 000 Français, 800 Belges et 200 Anglais » (Dautrey , p. 8, qui qualiïŹe Langensalza de « camp de concentration » Les prisonniers de guerre en Allemagne impĂ©riale pendant la Grande Guerre page 24
  6. Le tĂ©moignage d’un agriculteur de Varredes (Seine-et-Marne) emmenĂ© de force Ă  63 ans le 08/09/1914 pendant la bataille de la Marne, montre ce que pouvaient ĂȘtre les conditions de vie en ce lieu
  7. Harald Rockstuhl « Vom 20. November 1914 bis zum 18. MĂ€rz 1919 waren im Gefangenenlager Langensalza 28.000 Gefangene aus Frankreich/Camp de prison Langensalza (12.200); Rußland/ (9.400); Großbritannien/Prison camp Langensalza (3.500); Italien/Campo di prigionia Langensalza (2.300); Belgien (180); RumĂ€nien/Lag r Langensalza (100) sowie aus den USA (27) untergebracht »
  8. Commonwealth War Graves Commission
  9. « Les travaux d'exhumation dĂ©butent Ă  Langensalza le 28 novembre 1923 et s'achĂšvent le 19 juin 1926, y laissant les mĂ©moriaux Ă©rigĂ©s par les prisonniers pour leurs camarades » [www.paysages-et-sites-de-memoire.fr â€ș uploads â€ș 2017/04 â€ș Fiche_MS04] et Mort pour la France
  10. Good camps & bad camps
  11. TĂ©moignages anglais
  12. Collections d’images
  13. Visites du camp par les délégués de l'ambassade d'Espagne à Berlin : « Langensalza (Thuringe), visité le 12 septembre 1917. Lazaret : 153 Français, 221 Russes, 3 Belges, 173 Anglais, 13 Roumains, 3 Portugais, 2 Serbes ».
  14. Témoignage : « Nous étions dévorés par la vermine et il y avait parmi nous beaucoup de malades, dont la plupart souffraient des voies respiratoires »
  15. British Prisoners of War in First World War Germany de Oliver Wilkinson page 95
  16. L’Illustration du 29 aoĂ»t 1915 et la fiche sur l’épidĂ©mie de typhus du printemps 1915 ou Rapports et procĂšs-verbaux d'enquĂȘte de la commission instituĂ©e en vue de la commission instituĂ©e en vue de constater les actes commis par l'ennemi en violation du droit des gens (dĂ©cret du 23 septembre 1914) <https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6529551s.texteImag]
  17. Histoire des mĂ©decins de Langensalza victimes du typhus (janvier-mai 1915) « Environ 8 000 hommes en effet sur 10 000 ont eu le typhus et 900 environ sont morts. Les Allemands nous ont toujours empĂȘchĂ©s d’avoir des chiffres prĂ©cis »
  18. Chronik der Stadt Bad Langensalza in ThĂŒringen 786-2000 de Harald Rockstuh
  19. Histoire des médecins de Langensalza victimes du typhus (janvier-mai 1915)
  20. Le camp de Langensalza et l’épidĂ©mie de typhus du printemps 1915
  21. Vers la guerre totale - Le tournant de 1914 1915 De John Horne
  22. « Avec des hommes couverts de poux, on redoutait le typhus exanthĂ©matique. Il n’y en eut que huit cas dans les troupes françaises sur le front du Nord Est. Il fut bien prĂ©sent en revanche chez les belligĂ©rants du front est, Russes, Autrichiens et Allemands. Ainsi des prisonniers Russes et Français ont Ă©tĂ© atteints dans les camps en Allemagne ». Article de M. Morillon Les Ă©pidĂ©mies dans les troupes françaises pendant la Grande Guerre page 65 [www.ecole-valdegrace.sante.defense.gouv.fr â€ș content â€ș download â€ș file]
  23. TĂ©moignage français – TĂ©moignage britannique
  24. Document dans La 43e Division d'Infanterie dans la grande guerre
  25. »Ce furent eux (les Espagnols) qui firent les enquĂȘtes sur certaines rĂ©pressions sanglantes qui eurent lieu, en particulier Ă  Langensalza. Ils assistĂšrent aux dĂ©bats judiciaires qui eurent lieu pour la rĂ©pression des coupables, apparence de dĂ©bats d’oĂč la justice Ă©tait absente. Ils osĂšrent prendre la parole dans le prĂ©toire pour faire remarquer que le reprĂ©sentant du Ministre de la guerre avait simplement oubliĂ© de verser au dossier leur rapport Ă©crasant pour les coupables ». GĂ©nĂ©ral Dupont Une Mission en Allemagne - Le Rapatriement des prisonniers, page 160
  26. TĂ©moignage en anglais
  27. Bad Langensalza
  28. Association Française Buchenwald Dora et kommandos
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