Camp de prisonniers de Langensalza (1914-1918)
Le camp de prisonniers de Langensalza en Thuringe, au nord de lâAllemagne, est un important camp de prisonniers de guerre de la PremiĂšre Guerre mondiale.
Il a Ă©tĂ© le lieu de dĂ©tention de soldats de diffĂ©rentes nationalitĂ©s en particulier français et russes. DestinĂ© au dĂ©part Ă accueillir 10 000 hommes, rĂ©partis pour la plupart dans des kommandos de travail extĂ©rieurs, le camp de Langensalza a vu passer jusquâĂ 28 000 prisonniers vivant dans des conditions souvent difficiles. Le camp comportait deux annexes Ă Ohrdruf et Ă Erfurt.
Lâhistoire de ce camp de mauvaise rĂ©putation a Ă©tĂ© marquĂ©e par deux graves Ă©pidĂ©mies de typhus en 1915 qui ont fait prĂšs dâun millier de victimes mais aussi par la fusillade sanglante des prisonniers par les gardes du camp le 27 novembre 1918. Le tir meurtrier seize jours aprĂšs l'Armistice du 11 novembre a fait scandale avec ses 16 morts dont 10 prisonniers français et une trentaine de blessĂ©s.
Ă la fin de la Seconde Guerre mondiale, un kommando du camp de concentration de Buchenwald a Ă©tĂ© installĂ© Ă Langensalza : ouvert le 20 octobre 1944 il a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ© dĂ©but avril 1945. Environ 1300 dĂ©portĂ©s y travaillaient au montage dâavions Junkers.
Le camp
Langensalza est une ville dâeau de Thuringe (elle sâappelle dâailleurs Bad Langensalza depuis 1956) situĂ©e dans lâest de lâAllemagne, Ă 40 km au nord-est dâErfurt. Sa population est dâenviron 17 000 habitants en 2018 mais elle Ă©tait de 12 632 dont 675 militaires en 1912.
Le camp de prisonniers (Kriegsgefangenenlager) Ă©tait situĂ© Ă environ 3 km au nord-est de la ville, en direction du village de Merxleben, dans le fond dâune cuvette argileuse environnĂ©e de collines. Il occupait une surface de 25 hectares entourĂ©s de barbelĂ©s et souvent boueux, il Ă©tait reliĂ© Ă la ville par une petite voie ferrĂ©e[1].
En octobre 1914 est dĂ©cidĂ©e la construction dâun camp pour 10 000 prisonniers de guerre : il nây a dâabord que des tentes pour 400 personnes. En dĂ©cembre 1914, le camp compte dix baraques en bois construites par les dĂ©tenus et destinĂ©es Ă recevoir 1 000 hommes chacune dans quatre compartiments de 250 bas-flancs superposĂ©s sur trois niveaux avec une litiĂšre en paille[2]. Sept compagnies de soldats allemands Ă©taient affectĂ©es Ă la garde du camp (140 hommes chacune ?) appuyĂ©es par des mitrailleuses lourdes et deux canons placĂ©s en surplomb. Le commandant du camp logeait dans lâancien moulin Ă lâextĂ©rieur du camp oĂč se trouvait la Kommandantur.
Peu Ă peu des amĂ©nagements ont Ă©tĂ© installĂ©s : le âthĂ©Ăątreâ (salle de spectacle), terrain de sport, bibliothĂšque, âpopoteâ (cantine), lazaret (hĂŽpital), chapelle, cimetiĂšreâŠ
Effectifs
Le camp a fonctionnĂ© de novembre 1914 au 18 mars 1919[3]. Il dĂ©pendait du XIe corps dâarmĂ©e 3e armĂ©e allemande basĂ© Ă Cassel : le premier commandant du camp a Ă©tĂ© le colonel von Koppy (capitaine en 1905 dans le corps expĂ©ditionnaire allemand en Namibie â Deutsch-SĂŒdwestafrika ?) puis le major general Gessner et enfin le major general Scholtz Ă partir de 1916 mais le commandant du camp (par dĂ©lĂ©gation ?) signe capitaine von Marshall).
Les premiers soldats prisonniers sont des Russes (353 hommes dont 5 officiers) qui arrivent le 21 novembre 1914. Dans les jours suivants 7500 autres suivent[4]. 80 prisonniers français arrivent ensuite et le mélange des nationalités devient la rÚgle.
Le camp Ă©tait en grande partie un camp de transit avant lâenvoi en kommandos de travail des soldats ou leur rĂ©affectation vers dâautres camps comme celui de Cassel. La population de base du camp oscillait entre 2000 et 3000 prisonniers, surtout des sous-officiers qui nâĂ©taient pas obligĂ©s de travailler selon la convention de GenĂšve. Le nombre des hommes s'accroissait fortement dans les pĂ©riodes de tension comme lors des Ă©pidĂ©mies de typhus en 1915[5], lors de l'intĂ©gration en mai 1916, des prisonniers dâOhrduf et dâErfurt ou aprĂšs l'armistice du 11 novembre 1918.
Le camp est alors surpeuplĂ© et soumis aux plus grandes privations (ils en Ă©taient rĂ©duits Ă brĂ»ler le charpente du « thĂ©Ăątre » inutilisĂ©) : les prisonniers ont manifestĂ© leur joie en apprenant lâarmistice mais ils se sont vite interrogĂ©s sur leur rapatriement au vu de la dĂ©sorganisation gĂ©nĂ©rale. Le sureffectif sâamplifia quand les kommandos extĂ©rieurs employĂ©s dans les mines ou les fermes rentrĂšrent au camp pour ne pas ĂȘtre oubliĂ©s lors du rapatriement annoncĂ©. Câest alors quâeut lieu lâassassinat de 16 prisonniers par les gardes le 27 novembre 1918.
Il y eut aussi des civils internés à Langensalza : quelques centaines capturés dans les régions conquises par les armées allemandes[6].
Le relevé allemand des prisonniers passés par le camp de Langensalza retient, à la date du 10 octobre 1918, 28 000 prisonniers dont 12 200 Français, 9 400 Russes, 3 500 Britanniques, 2 300 Italiens, 180 Belges, 100 Roumains, 27 Américains[7].
Selon les chiffres allemands il y eut au total 2 027 morts sur toute la durĂ©e du camp de Langensalza dont 1642 ont Ă©tĂ© enterrĂ©s dans le cimetiĂšre du camp (les autres relevaient des kommandos extĂ©rieurs) : les principales causes ont Ă©tĂ© le typhus et les maladies pulmonaires. Les prisonniers anglais ou originaires du Commonwealth morts dans les camps allemands ont Ă©tĂ© rĂ©-inhumĂ©s dans le cimetiĂšre de Niederzwehren en 1922-1923 : on y trouve les tombes des 225 prisonniers morts au camp de Langensalza entre 1915-1918[8]. Les morts français ont Ă©tĂ© rĂ©-inhumĂ©s dans la nĂ©cropole de Sarrebourg et il faudra attendre la loi du 28 fĂ©vrier 1922 pour quâils aient droit Ă la mention « Mort pour la France »[9]. Un mĂ©morial a Ă©tĂ© Ă©levĂ© dans l'ancien cimetiĂšre du camp.
Les conditions de vie
Le camp de Langensalza avait la rĂ©putation dâĂȘtre un des camps les plus durs[10]. Si les sous-officiers nâĂ©taient pas obligĂ©s de travailler selon la convention de GenĂšve, le plus grand nombre des soldats prisonniers de guerre Ă©taient affectĂ©s Ă des Kommandos Ă lâextĂ©rieur du camp et utilisĂ©s comme main dâĆuvre dans les mines de sel ou de charbon, les usines ou les fermes des environs avec des conditions de vie difficiles[11].
Les prisonniers qui ne travaillaient pas, en particulier des sous-officiers que lâon voit en uniforme sur les photos dâĂ©poque[12], occupaient leurs journĂ©es en jouant aux cartes ou au football, en participant Ă des activitĂ©s musicales avec lâharmonie ou en montant des piĂšces de thĂ©Ăątre. Les photos autorisĂ©es montrent un camp serein mais les conditions dâhygiĂšne ont Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©es Ă certaines pĂ©riodes et la nourriture trĂšs insuffisante, composĂ©e essentiellement dâune soupe mĂ©langeant choux et betteraves sans viande.
Les tĂąches dâhostellerie (cuisine, blanchisserieâŠ) Ă©taient confiĂ©es Ă des prisonniers soldats tandis quâune partie de lâadministration quotidienne (interprĂšte, courrier, infirmerieâŠ) Ă©tait assurĂ©e surtout par des sous-officiers et des mĂ©decins qui jouissaient dâun traitement privilĂ©giĂ© (chambrĂ©e, laisser-passerâŠ) et constituaient un ComitĂ© qui Ă©tait lâinterlocuteur des autoritĂ©s.
Des cartes postales prĂ©imprimĂ©es Ă©taient prĂ©vues pour communiquer avec les familles qui pouvaient rĂ©pondre et envoyer des colis, alimentaires ou autres (vĂȘtementsâŠ) et des mandats : ce service fonctionnait de façon variable selon les pĂ©riodes avec lâexistence de la censure et des confiscations. Les produits reçus faisaient lâobjet de troc ou de commerce entre les prisonniers et avec les gardes (cigarettes et chocolat en particulier). Ils utilisaient une monnaie spĂ©ciale en marks.
Les contrevenants au rĂšglement du camp recevaient des punitions individuelles qui consistaient en journĂ©es de prison. Il y avait aussi les punitions collectives qui consistaient en privation de distractions, de colis pendant plusieurs semaines consĂ©cutives, et mĂȘme de nourriture pendant plusieurs jours. Dans le camp, les brutalitĂ©s (coups et blessures) Ă©taient assez rares mais beaucoup plus frĂ©quentes dans les kommandos extĂ©rieurs rattachĂ©s au Lager principal. Les autoritĂ©s militaires allemandes se prĂ©occupaient de la rĂ©ciprocitĂ© de traitement de leurs propres prisonniers dans les camps des alliĂ©s : ceux-ci ont parfois soulevĂ© des rĂ©clamations et demandĂ© des inspections de pays neutres comme lâEspagne. Des visites d'inspecteurs neutres et de la Croix-Rouge ont eu lieu mais elles sont restĂ©es superficielles et sans effet[13].
Les tĂ©moignages de cette vie quotidienne difficile abondent : les prisonniers racontent la malnutrition, les conditions sanitaires dĂ©gradĂ©es[14], mais aussi parfois les violences des gardiens, les brimades et le rĂšglement pointilleux qui exigeait par exemple que le salut militaire soit rendu en toute circonstance Ă tous les officiers rencontrĂ©s dans le camp[15]. Lâaffaiblissement des prisonniers sous alimentĂ©s et le mĂ©lange des nationalitĂ©s, ont constituĂ© le terreau de graves et meurtriĂšres Ă©pidĂ©mies de typhus en 1915.
Les épidémies de typhus en 1915
Les conditions sanitaires dĂ©gradĂ©es, lâaffaiblissement des prisonniers sous alimentĂ©s et le mĂ©lange des nationalitĂ©s, ont constituĂ© dans de nombreux camps de prisonniers en Allemagne (Cassel, Wittemberg...) le terreau de graves Ă©pidĂ©mies comme les pneumonies et la tuberculose mais aussi le cholĂ©ra ou le typhus.
Les Ă©pidĂ©mies de typhus ont Ă©tĂ© particuliĂšrement meurtriĂšres en 1915 Ă Langensalza en raison de la dĂ©sorganisation mĂ©dicale du camp qui valut Ă lâAllemagne de violentes accusations de nĂ©gligences assimilables Ă des crimes de guerre[16].
Deux pics dâĂ©pidĂ©mie eurent lieu de janvier Ă juillet 1915. Les chiffres diffĂšrent selon les sources mais on retient le chiffre de prĂšs de 1 000 morts liĂ©s Ă cette Ă©pidĂ©mie (les morts liĂ©es aux consĂ©quences du typhus comme les amputations inefficaces sont en effet Ă ajouter : un auteur Ă©voque ces amputations et avance mĂȘme le chiffre de 2 000 victimes). PrĂšs de 8 000 hommes furent atteints du typhus et environ 900 en moururent selon le rapport du mĂ©decin aide-major Dournay[17]. La chronique de Harald Rockstuh cite le tĂ©moignage dâun prĂȘtre allemand qui donne les chiffres de 2 000 malades et 800 morts[18].
LâhĂŽpital du camp occupait deux baraques comprenant chacune deux grandes salles de 80 lits superposĂ©s et des locaux annexes. Lors de lâĂ©pidĂ©mie de 1915 une baraque ordinaire de 250 lits fut dĂ©diĂ©e aux typhiques lĂ©gers, tandis que le lazaret 1 accueillait les malades graves et le lazaret 2 les autres maladies, dont des diphtĂ©riques. La surpopulation Ă©tait extrĂȘme et les conditions sanitaires dĂ©plorables : il y eut jusquâĂ 1200 malades en traitement en mĂȘme temps avec quelques mĂ©decins dĂ©bordĂ©s et dĂ©munis[19].
Des mĂ©decins militaires français et russes prisonniers dans dâautres camps furent affectĂ©s dans l'urgence Ă Langensalza. Lourdement victimes eux-mĂȘmes, ces mĂ©decins jugulĂšrent lâĂ©pidĂ©mie qui fit prĂšs de 1 000 morts[20].
Par la suite l'administration des camps de prisonniers fut réorganisée par les autorités militaires qui craignaient aussi/surtout une contamination des populations civiles allemandes. Des mesures comme l'épouillage systématique, les bains, les vaccinations et les quarantaines furent mises en place : il n'y eut plus d'épidémie de typhus par la suite[21].
Un chiffre pour illustrer cette tragédie : l'Historique du 289e régiment d'infanterie mentionne 50 morts en 1915 au camp de Langensalza sur environ 1 100 tués à l'ennemi durant la guerre. Par comparaison encore il n'y eut que huit cas de typhus dans les armées françaises durant toute la guerre[22].
La fusillade sanglante du 27 novembre 1918
AprĂšs l'Armistice 11 novembre 1918, le camp est surpeuplĂ© par les kommandos extĂ©rieurs qui rejoignent le camp principal par peur d'ĂȘtre oubliĂ©s dans le rapatriement attendu depuis l'armistice. Le contrĂŽle du camp est difficile d'autant que les conditions de vie s'aggravent avec la dĂ©sorganisation allemande, le manque de nourriture, le froid et l'impatience gĂ©nĂ©rale. La tension croissante amĂšne le commandant du camp Ă afficher une mise en garde : « Nous exigeons le calme dans votre intĂ©rĂȘt comme dans le nĂŽtre⊠Nous l'appuierons au besoin par la force des armes ».
Le 27 novembre 1918, le ComitĂ© du camp obtient du commandant la dĂ©molition de la baraque du thĂ©Ăątre pour utiliser le bois dans les poĂȘles des baraques. Vers 13 heures des prisonniers s'activent aux dĂ©molitions dans un dĂ©sordre qui effraient les gardiens allemands qui sifflent l'alerte[23]. Deux groupes de gardes sous le commandement du Feldwebel /capitaine (?) Koch ouvrent le feu sans sommation en tirant au hasard sur les prisonniers de toutes nationalitĂ©s : les victimes sont atteintes aussi bien devant le thĂ©Ăątre en dĂ©molition que sur le terrain de football et mĂȘme Ă l'intĂ©rieur de certaines baraques.
La fusillade dure deux minutes mais fait prĂšs de 50 victimes. Selon le rapport des dĂ©lĂ©guĂ©s de lâambassade espagnole Ă Berlin le bilan de cette tuerie a Ă©tĂ© de 16 morts et une trentaine de blessĂ©s dont 10 Français, 3 Britanniques, 2 Italiens, 1 Russe[24].
Le drame déclencha de vives réactions : une commission de délégués de pays neutres fut envoyée sur place et les informations circulÚrent aussi par les prisonniers rapatriés. La presse alliée, française en particulier, s'émut.
Ainsi Le Populaire du 18 dĂ©cembre titre en premiĂšre page : « LâĆuvre des assassins â Le martyre de nos prisonniers en Allemagne ». Le journaliste Ă©crit « LâAllemagne aura de terribles comptes Ă nous rendre et les souffrances de nos prisonniers se paieront en mĂȘme temps que tout le reste⊠Les AlliĂ©s sont dâaccord sur ce point quâil est nĂ©cessaire dâinfliger Ă ces brutes ignobles les sanctions que mĂ©rite la barbarie dont ils ont fait preuve »[25]. Le Temps du 10 janvier 1919 Ă©crit : « Le camp de Langensalza fut le thĂ©Ăątre, le 27 novembre dernier, de l'assassinat de plusieurs prisonniers français par les sentinelles allemandes. D'aprĂšs les dĂ©clarations des rapatriĂ©s, cette scĂšne de sauvagerie ne fut justifiĂ©e par aucun acte rĂ©prĂ©hensible de la part de nos prisonniers ».
L'enquĂȘte de la Croix-Rouge internationale et dâofficiels neutres n'aboutit pas : deux officiers allemands furent prĂ©sentĂ©s Ă un tribunal qui classa l'affaire[26]. Le responsable principal Koch fut promu au grade supĂ©rieur quelques mois plus tard et les Allemands voulurent oublier « Das Blutbad von Langensalza ».
Identité des victimes
Prisonniers français décédés :
- PAOLI Jean Antoine 201e rĂ©giment dâinfanterie, fait prisonnier le 28 mai 1918 tuĂ© dâune balle dans la tĂȘte.
- BELMAS LĂ©opold 1er Corps d'ArmĂ©e Colonial fait prisonnier le 28 mai 1918 tuĂ© dâune balle dans la tĂȘte.
- LAGNEAU Maurice tuĂ© dâune balle dans la tĂȘte.
- GIBAULT Albert, 37e RI, 22 dĂ©cembre 1914 prisonnier depuis le 22 dĂ©cembre 1914 tuĂ© dâune balle dans la poitrine.
- ARABEYRE Jean 134e rĂ©giment dâinfanterie territoriale. Fait prisonnier de guerre le 7 mars 1916 tuĂ© dâune balle dans la figure.
- RICHARD Arthur, 6e BCP, il est fait prisonnier le 19 aoĂ»t 1914 tuĂ© dâune balle dans la poitrine.
- COGNON (en fait KOGNOU) Abomey, 44e bataillon de tirailleur sĂ©nĂ©galais, tuĂ© dâune balle dans la poitrine.
- CHOQUET Henri 162e RI le 14 juillet 1915, fait prisonnier le 20 mai 1916 tuĂ© dâune balle dans la poitrine.
- PRUNET Jean Baptiste 139e rĂ©giment dâinfanterie, fait prisonnier le 14 aoĂ»t 1914 tuĂ© dâune balle dans la poitrine.
- PRIVAT Jean 6e Bataillon de Chasseurs à Pied, fait prisonnier le 19 août 1914. Blessé à la cuisse gauche : il mourra quelques semaines plus tard le 25 décembre 1918.
Prisonniers blessés à la poitrine ou aux jambes : BIERBENS Roger, BEAU EugÚne, MIALLY Elie, JEAN Auguste, JEAN Maurice, PILORGET Marcel, ROY Paul[27].
Britanniques tués : Soldat Tucker, Worcester Regiment ; soldat Morey, East Yorks ; Caporal Elrod, 6th Northumberland Fusiliers, et deux blessés : soldat F. Johnson, 4th Bedfordshire Regiment et soldat Haig, West Yorks[28].
Seconde Guerre mondiale
En octobre 1944 les autorités allemandes ouvrent le kommando de Langensalza, un camp satellite du camp de concentration de Buchenwald. Environ 1 300 femmes et hommes étrangers, en particulier des Roms et des Manouches, ont été affectés dans les usines d'aviation Junkers[29] - [30].
Notes et références
- Les prisonniers de guerre en Allemagne impériale pendant la Grande Guerre page 24
- François OLIER, « HISTOIRE DES MEDECINS DE LANGENSALZA VICTIMES DU TYPHUS (JANVIER-MAI 1915) », sur overblog.com, hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com, (consulté le ).
- En allemand Gefangenenlager in Langensalza: 20. November 1914 bis 18. MĂ€rz 1919 de Harald Rockstuhl
- ââChronik der Stadt Bad Langensalza in ThĂŒringen 786-2000ââ de Harald Rockstuhl
- « Le camp, lorsque lâĂ©pidĂ©mie se dĂ©clara, contenait environ 10 000 prisonniers, Ă savoir 4 000 Russes, 5 000 Français, 800 Belges et 200 Anglais » (Dautrey , p. 8, qui qualiïŹe Langensalza de « camp de concentration » Les prisonniers de guerre en Allemagne impĂ©riale pendant la Grande Guerre page 24
- Le tĂ©moignage dâun agriculteur de Varredes (Seine-et-Marne) emmenĂ© de force Ă 63 ans le 08/09/1914 pendant la bataille de la Marne, montre ce que pouvaient ĂȘtre les conditions de vie en ce lieu
- Harald Rockstuhl « Vom 20. November 1914 bis zum 18. MĂ€rz 1919 waren im Gefangenenlager Langensalza 28.000 Gefangene aus Frankreich/Camp de prison Langensalza (12.200); RuĂland/ (9.400); GroĂbritannien/Prison camp Langensalza (3.500); Italien/Campo di prigionia Langensalza (2.300); Belgien (180); RumĂ€nien/Lag r Langensalza (100) sowie aus den USA (27) untergebracht »
- Commonwealth War Graves Commission
- « Les travaux d'exhumation dĂ©butent Ă Langensalza le 28 novembre 1923 et s'achĂšvent le 19 juin 1926, y laissant les mĂ©moriaux Ă©rigĂ©s par les prisonniers pour leurs camarades » [www.paysages-et-sites-de-memoire.fr âș uploads âș 2017/04 âș Fiche_MS04] et Mort pour la France
- Good camps & bad camps
- TĂ©moignages anglais
- Collections dâimages
- Visites du camp par les délégués de l'ambassade d'Espagne à Berlin : « Langensalza (Thuringe), visité le 12 septembre 1917. Lazaret : 153 Français, 221 Russes, 3 Belges, 173 Anglais, 13 Roumains, 3 Portugais, 2 Serbes ».
- Témoignage : « Nous étions dévorés par la vermine et il y avait parmi nous beaucoup de malades, dont la plupart souffraient des voies respiratoires »
- British Prisoners of War in First World War Germany de Oliver Wilkinson page 95
- LâIllustration du 29 aoĂ»t 1915 et la fiche sur lâĂ©pidĂ©mie de typhus du printemps 1915 ou Rapports et procĂšs-verbaux d'enquĂȘte de la commission instituĂ©e en vue de la commission instituĂ©e en vue de constater les actes commis par l'ennemi en violation du droit des gens (dĂ©cret du 23 septembre 1914) <https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6529551s.texteImag]
- Histoire des mĂ©decins de Langensalza victimes du typhus (janvier-mai 1915) « Environ 8 000 hommes en effet sur 10 000 ont eu le typhus et 900 environ sont morts. Les Allemands nous ont toujours empĂȘchĂ©s dâavoir des chiffres prĂ©cis »
- Chronik der Stadt Bad Langensalza in ThĂŒringen 786-2000 de Harald Rockstuh
- Histoire des médecins de Langensalza victimes du typhus (janvier-mai 1915)
- Le camp de Langensalza et lâĂ©pidĂ©mie de typhus du printemps 1915
- Vers la guerre totale - Le tournant de 1914 1915 De John Horne
- « Avec des hommes couverts de poux, on redoutait le typhus exanthĂ©matique. Il nây en eut que huit cas dans les troupes françaises sur le front du Nord Est. Il fut bien prĂ©sent en revanche chez les belligĂ©rants du front est, Russes, Autrichiens et Allemands. Ainsi des prisonniers Russes et Français ont Ă©tĂ© atteints dans les camps en Allemagne ». Article de M. Morillon Les Ă©pidĂ©mies dans les troupes françaises pendant la Grande Guerre page 65 [www.ecole-valdegrace.sante.defense.gouv.fr âș content âș download âș file]
- TĂ©moignage français â TĂ©moignage britannique
- Document dans La 43e Division d'Infanterie dans la grande guerre
- »Ce furent eux (les Espagnols) qui firent les enquĂȘtes sur certaines rĂ©pressions sanglantes qui eurent lieu, en particulier Ă Langensalza. Ils assistĂšrent aux dĂ©bats judiciaires qui eurent lieu pour la rĂ©pression des coupables, apparence de dĂ©bats dâoĂč la justice Ă©tait absente. Ils osĂšrent prendre la parole dans le prĂ©toire pour faire remarquer que le reprĂ©sentant du Ministre de la guerre avait simplement oubliĂ© de verser au dossier leur rapport Ă©crasant pour les coupables ». GĂ©nĂ©ral Dupont Une Mission en Allemagne - Le Rapatriement des prisonniers, page 160
- TĂ©moignage en anglais
- Bad Langensalza
- Association Française Buchenwald Dora et kommandos