Camp de Kerestinec
Le camp de Kerestinec est une prison qui a servi de camp de concentration à Kerestinec. Le camp est situé dans le chùteau surplombant le village.
Camp de Kerestinec | |
Présentation | |
---|---|
Type | Prison |
Gestion | |
Victimes | |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 45° 46âČ 28âł nord, 15° 49âČ 02âł est |
Histoire
Avant le dĂ©clenchement de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement du Royaume de Yougoslavie construit une prison prĂšs de Kerestinec et l'a utilisĂ©e pour dĂ©tenir des prisonniers politiques. En mars 1941, Ă la veille de l'invasion de l'Axe, un grand nombre d'ennemis politique sont arrĂȘtĂ©s et internĂ©s Ă Kerestinec[1].
Quelques semaines plus tard, le royaume de Yougoslavie s'effondre, puis le , la prison est prise en charge par les autoritĂ©s du nouvel Ătat indĂ©pendant de Croatie. Les prisonniers sont sĂ©parĂ©s en fonction de leur appartenance ethnique[1]. Suite Ă l'opĂ©ration Barbarossa, le Parti communiste yougoslave a lancĂ© un mouvement de rĂ©sistance de Partisans. Le rĂ©gime UstaĆĄa a dĂ©cidĂ© de riposter en tuant certains des prisonniers de Kerestinec[2].
Le camp de l'armée yougoslave à Kerestinec est prise par l'armée croate en 1991.
Le camp a été utilisée de à comme camp de prisonnier, pendant la guerre de Croatie[3]. Le commandant de la prison, Stjepan Klaric incite ses quatre collÚgues et membres de l'armée croate à recourir à la torture physique et psychologique contre les prisonniers. Au total, 34 prisonniers sont torturés et violés[4].
Les cinq hommes sont jugĂ©s, accusĂ©s de torture physique et psychologique de 34 dĂ©tenus et d'abus sexuels sur des prisonniers hommes et femmes de[4]. En 2012, Klaric a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă trois ans et demi de prison tandis que l'ancien gardien Viktor Ivancin est condamnĂ© Ă deux ans et Drazen Pavlovic, Zeljko Zivec et Goran Strukelj Ă un an de prison[4]. La condamnation est annulĂ©e par la Cour suprĂȘme de Croatie en avril 2014 et un nouveau procĂšs est demandĂ©[5]. Le nouveau procĂšs se termine par des peines plus sĂ©vĂšres, KlariÄ est condamnĂ© Ă huit ans de prison, Ivancin, Pavlovic, Strukelj et Zivec, Ă cinq, trois, deux et un an et demi de prison respectivement[5].
Références
- Geoffrey P. 2018, p. 67.
- « Croatia sentences wartime guards for abuse of Serbs », sur Chicago Tribune (consulté le )
- Marco Aurelio Rivelli, Le génocide occulté: état indépendant de Croatie, 1941-1945, L'AGE D'HOMME, (ISBN 978-2-8251-1152-9, lire en ligne), p. 100.
- Pavelic, « Minimum Sentences for Kerestinec Crimes », BalkanInsight, BIRN,
- Milekic, « Kerestinec Prison Torturers âAn Embarrassment to Croatiaâ », BalkanInsight, BIRN,
Bibliographie
- (en) The United States Holocaust Memorial Museum Encyclopedia of Camps and Ghettos, 1933â1945, Volume III: Camps and Ghettos under European Regimes Aligned with Nazi Germany, Indiana University Press, (lire en ligne)