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Camille Clifford

Camille Antoinette Clifford ( – ) est une actrice belge, et qui est le plus célèbre modèle de la « Gibson Girl », créée par Charles Dana Gibson en 1887[1].

Camille Clifford
Camille Clifford, vers 1910-1915.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  85 ans)
Nationalité
Activités
Père
Reynold Clifford (d)
Conjoints
Henry Lyndhurst Bruce (d) (Ă  partir de )
John Meredyth Jones Evans (d) (Ă  partir de )
Enfants
Margaret Bruce (d)
Robert Victor John Evans (d)

Son haut chignon et sa taille de guĂŞpe correspondent parfaitement Ă  la silhouette de la Gibson Girl.

Biographie

Premières années

Camille Clifford est née à Anvers, en Belgique. Elle est la fille de Reynold Clifford, un marin, et de Matilda Ottersen. Elle vit un moment en Suède, puis, après la mort de sa mère et de son père (disparu en mer), elle grandit en Norvège, où réside sa tante, Mrs Franz Ottersen. Elle y est mal traitée, et part alors rejoindre Mrs Schilling, un autre membre de sa famille, aux États-Unis[2] - [N 1].

« Gibson Girl »

Une Gibson Girl, telle que l'incarnait Camille Clifford.

Au dĂ©but des annĂ©es 1900, elle gagne 2 000 $ dans un concours organisĂ© par un magazine pour trouver la crĂ©ature de chair et d'os correspondant le mieux Ă  la Gibson Girl inventĂ©e par Charles Dana Gibson[3], pour lui la femme idĂ©ale. Ă€ partir de la fin de 1902, après s'ĂŞtre dĂ©parti de son accent scandinave, Camille Clifford participe Ă  des comĂ©dies musicales Ă  Broadway[2], puis joue en Angleterre oĂą elle apparait en particulier dans The Belle of Mayfair, et chante Why Do They Call Me a Gibson Girl?[4]. Elle quitte Londres pour retourner Ă  Boston le [5]. Bien qu'on ne lui confie guère que des rĂ´les muets, Camille Clifford devient pourtant cĂ©lèbre, non pour son talent, mais pour sa beautĂ©. Son style distinctif est une longue et Ă©lĂ©gante robe du soir, drapĂ©e autour de sa silhouette Ă  la taille de guĂŞpe, encore aminci par le port du corset.

Vie ultérieure

Elle quitte ensuite la scène pour épouser un capitaine, l'honorable Henry Lyndhurst Bruce, fils et héritier de Lord Aberdare. Ils ont un enfant, Margaret, mais l'enfant meurt cinq jours après sa naissance. Son mari est tué durant la Grande Guerre, en 1914[2].

Elle fait un bref retour à la scène, avant d'épouser le capitaine John Meredith Jones Evans. Après la guerre, elle quitte définitivement la scène, et possède plus tard une écurie de chevaux de course, qui connait un certain succès[6].

Malgré sa réputation en tant qu'archétype de la Gibson Girl, elle est loin d'être la seule à incarner cet idéal féminin.

Des photographies d'elle prises par Lizzie Caswall Smith en 1905 apparaissent souvent dans des ouvrages traitant de l'histoire de la mode pour illustrer le style edwardien des années 1900.

Notes et références

Notes

  1. Du fait de son ascendance scandinave et de son émigration aux États-Unis, on lit parfois qu'elle est de naissance danoise ou américaine.

Références

  1. Catherine Gourley, Gibson girls and suffragists, page 32
  2. Don Gillan (www.stagebeauty.net) : Biographie de Camille Clifford
  3. « The Prince Of Pilsen: The People In The Piece », The Play-Pictorial: An Illustrated Monthly Journal, vol. XXII, no IV,‎ , p. 144 (lire en ligne, consulté le ) :
    « Among the players of minor parts is Miss Camille Clifford, who recently achieved considerable celebrity by winning a prize of 2,000 dollars given by an American journal to the lady who should be decided to be the most representative New York girl according to the famous Dana Gibson pattern. »
  4. Victoria Sherrow, Encyclopedia of hair, page 139
  5. lien vers Ellis Island, qui permet la recherche des passagers arrivés à Ellis Island entre 1892 et 1924)
  6. Don Gillan (www.stagebeauty.net)

Bibliographie

  • (en) Henry Colin Gray Matthew, Brian Howard Harrison, British Academy, Oxford dictionary of national biography : in association with the British Academy : from the earliest times to the year 2000, Oxford University Press, coll. « illustrated », (ISBN 978-0-19-861362-6)
  • (en) Cheryl Buckley et Hilary Fawcett, Fashioning the feminine : representation and women's fashion from the fin de siecle to the present, I.B.Tauris, coll. « illustrated », , 164 p. (ISBN 978-1-86064-506-8)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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