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Bunny Lake a disparu

Bunny Lake a disparu (Bunny Lake Is Missing) est un thriller psychologique britannique d'Otto Preminger sorti en 1965. Il a été tourné à Londres. On y voit par ailleurs le groupe The Zombies qui joue son propre rôle.

Bunny Lake a disparu
Description de cette image, également commentée ci-après
Titre original Bunny Lake Is Missing
RĂ©alisation Otto Preminger
Scénario John Mortimer
Penelope Mortimer
Acteurs principaux
Sociétés de production Wheel Productions
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Thriller psychologique
DurĂ©e 107 minutes
Sortie 1965

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Une jeune Américaine, Ann Lake, vient d'emménager à Londres avec sa fille Felicia Lake, surnommée Bunny. Son frère, Steven Lake, qui réside à Londres, l'aide à s'installer. Lorsqu'elle vient chercher sa fille à l'école, Ann Lake ne retrouve pas Bunny. Steven la rejoint pour l'aider. Ils recherchent l'enfant dans tous les recoins de l'école, en vain.

La police est rapidement prévenue, et l'enquête commence sous la direction du superintendant Newhouse. Celui-ci, voyant les recherches ne pas aboutir, remet en cause l'existence même de Bunny Lake. Il s'intéresse alors au lien particulier entre Ann Lake et son frère, en les interrogeant notamment sur leur enfance. Il découvre que Ann, étant petite, avait une amie imaginaire : une petite fille dénommée Bunny.

Lorsqu'Ann retrouve par hasard un objet prouvant l'existence de la petite fille, tout bascule... mais la présence d'esprit d'Ann, et l'opiniâtreté de Newhouse, permettront de résoudre l'énigme de la disparition de Bunny Lake.

Fiche technique

Producteur associé : Martin C. Shute

Distribution

Ă€ propos du film

  • « L'originalitĂ© profonde de ce film rĂ©side dans son style, cette fluiditĂ© constante que Preminger maintient de bout en bout. Une tension progressive n'est pas le but recherchĂ©. La mise en scène ne se resserre pas peu Ă  peu sur des personnages et des situations de plus en plus tendus (...) Il respecte constamment une rĂ©alitĂ© qui, sous nos yeux, se mĂ©tamorphose et qu'il enregistre simplement. Ces longs plans filĂ©s, cette sĂ©rĂ©nitĂ© de la mise en scène opposent encore aux scènes convulsives de la fin, un regard apaisĂ©, une attention scrupuleuse, Ă  la limite antidramatique. »[1]
  • « MalgrĂ© un climat propre du cinĂ©ma fantastique traditionnel (une clinique de poupĂ©es, des enfants qui disparaissent, des cauchemars, la nuit au quartier de Soho), c'est surtout la rigueur mathĂ©matique du scĂ©nario et de son impeccable logique qui sĂ©duit l'intelligence du spectateur : pas une contradiction, pas un dĂ©tail en plus ou en moins, pas une faille dans l'exposĂ©. Bien sĂ»r le spectateur est trompĂ© mais pas par le rĂ©alisateur ! (...) Une fois de plus, au-delĂ  d'une trame dramatique passionnante, Preminger raconte la lutte de l'esprit humain contre le monde qui l'entoure et les pressions morales qui le conditionnent. »[2]
  • « La psychopathologie fournit aux thrillers une mine inĂ©puisable de situations rocambolesques Ă  l'aide desquelles, pourvu que l'on ait du mĂ©tier, on peut bâtir un film honnĂŞte.(...) D'un genre sans doute secondaire, mais d'une mise en scène impeccable, sans longueurs inutiles comme sans effets d'ordre viscĂ©ral (tels que la "musique" ou les "Ă©clairages" dont souffrent les films d'Ă©pouvante). »[3]
  • « Ĺ’uvre très intrigante, Bunny Lake marque le retour de Preminger au film noir treize ans après le remarquable Un si doux visage. Ă€ nouveau le rĂ©alisateur excelle Ă  crĂ©er une atmosphère - ici plus angoissante que dĂ©sespĂ©rĂ©e - grâce notamment Ă  un judicieux emploi du noir et blanc.(...) Ă€ noter la remarquable interprĂ©tation de Laurence Olivier en inspecteur quotidien et abrupt. »[4]

Inspirations

  • La disparition mystĂ©rieuse d'un personnage que personne ne semble avoir vu et dont l'existence mĂŞme finit par sembler douteuse, constitue la clef du scĂ©nario d'Une femme disparaĂ®t (The Lady Vanishes, 1938) d'Alfred Hitchcock, bien que ce film soit un huis clos, contrairement Ă  celui de Preminger.
  • L'argument du film (la disparition d'une petite fille dont l'existence mĂŞme est remise en cause, et l'obstination de sa mère Ă  la chercher) a Ă©tĂ© repris dans Flight Plan de Robert Schwentke en 2005, avec Jodie Foster. Ă€ la diffĂ©rence du film de Preminger, mais comme celui de Hitchcock, ce film est un huis-clos.

Articles connexes

Bibliographie

Notes et références

  1. Frédéric Vitoux, Midi/Minuit Fantastique n°14, juin 1966
  2. René Prédal, Le Cinéma Fantastique, éditions Seghers 1970
  3. Analyse Générale des Films 1966, édition Penser Vrai, dépôt légal 1er trimestre 1967
  4. Guy Bellinger, Guide des Films, dirigé par Jean Tulard ( (ISBN 2-221-90054-5)

Liens externes

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