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Bullerengue

Le Bullerengue est un genre musical et de danse de la côte caraïbe de la Colombie et de la province du Darién au Panama, interprété principalement par les descendants des marrons qui habitaient San Basilio de Palenque, connu comme le « premier peuple libre d'Amérique latine »[1].

Origine et histoire

Le mot « bullerengue » vient de l'union de « bulla » et « arenga », c'est-à-dire « bullarenga ».

Au début, les esclaves en fuite utilisaient des tambours féminins et appelants, à travers le bruit des tambours et des palmiers, ils célébraient également leur liberté[2].

À l'origine, cette pratique culturelle célébrait les rites de puberté chez les jeunes, mais aujourd'hui, il symbolise la fertilité féminine. On pense qu'il est né au palenque de San Basilio dans le département de Bolívar[3].

L’espace culturel de Palenque de San Basilio recouvre des pratiques sociales, médicales et religieuses ainsi que des traditions musicales et orales qui ont pour la plupart des racines africaines. Cette pratique se caractérise par être une danse chantée qui'est exclusivement exécutée que par des femmes. Dans la tradition bullerenguera, la chanteuse est une matriarche respectée : une connaisseuse de chants, de mythes et de légendes, de phytothérapie traditionnelle et de prières, qui guide sa communauté à travers la musique[4].

De par son caractère représentatif de l'afro-colombianité, le bullerengue constitue un apport important en tant qu'expression de la diversité culturelle du pays[5].

Description

Le bullerengue est l'une des rares chansons exclusivement féminines dans la musique traditionnelle colombienne[6]. Le chant est accompagné de deux tambours, le "alegre" et le "llamador", qui ne peuvent être joués que par des hommes. Le rythme est bien marqué, autonome, nettement africain, exécuté par des tambours. Les jeunes femmes sortent d'affilée vers le patio en frappant les mains en l'air, d'un petit pas, semblable à celui de la cumbia et en position verticale[7].

Les jeunes femmes sortent d'affilée vers le patio en frappant les mains en l'air, d'un petit pas, semblable à celui de la cumbia et en position verticale.

Personnalités

Les chanteuses de bullerengue renommées sont Petrona Martínez, Irene Martínez, Emilia Herrera, Estefanía Caycedo, Etelvina Maldonado[8] et Ceferina Bánquez. Au cours des dernières décennies, Petrona Martínez et Totó la Momposina ont accru la popularité et le succès internationaux de bullerengue, ayant été nominés pour le Latin Grammy Award du meilleur album folk.

Petrona Martínez

Née en 1939, Petrona Martínez a grandi avec le bullerengue ; sa grand-mère et son arrière-grand-mère étaient de célèbres chanteuses de bullerengue. Elle est l'une des dernières représentantes d'une tradition en voie de disparition. Elle est accompagnée de son fils Álvaro à l'alegre et sa fille Joselina chante les parties chorales. Son fils aîné jouait le llamador[9] - [10]. En 1995, il enregistre son premier album, mais ce sera jusqu’en 1997, date à laquelle son nom deviendra célèbre, d’après l’artiste française, Lissete Lemoine, l’a invitée à être la vedette d’un documentaire sur sa vie et sa musique[11] - [12].

Références et bibliographie

Références

  1. (es) Edgar H. Benítez Fuentes, « Bullerengue, baile cantao del norte de Bolívar. Dinámica de transformación de las músicas tradicionales en el Caribe colombiano », Antropología. Revista interdisciplinaria del INAH, no 86, , p. 80–84 (ISSN 0188-462X, lire en ligne, consulté le )
  2. (es) « El Bullerengue (Baile) - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le )
  3. (es) « Danza Bullerengue (Cantadoras, bailadoras y tamboreros), Colombia », sur Costumbres (consulté le )
  4. (en) « PERSPECTIVA HISTORICA », sur bullerengue (consulté le )
  5. (es) « EL RITUAL DEL BULLERENGUE », sur Revista Credencial, (consulté le )
  6. Last Night in Orient- LNO ©, « EL NINO RONCON (Petrona Martínez & Susana Baca) », sur Last Night in Orient (consulté le )
  7. (es) « Encuentro sobre música local y regional: "El Bullerengue" », sur La Guía de Montería, (consulté le )
  8. Last Night in Orient- LNO ©, « Etelvina Maldonado - Déjala llorar », sur Last Night in Orient (consulté le )
  9. (nl) Le bullerengue - Petrona Martinez - Muziekweb (lire en ligne)
  10. « Petrona, papesse hilare du bullerengue colombien », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  11. « 'Ancestras', la nouvelle œuvre de Petrona Martínez, la reine du bullerengue - 44musique », sur 44musique.com (consulté le )
  12. « Lloro yo, la complainte du bullerengue – Films du large » (consulté le )

Bibliographie

  • Arocha Rodríguez, Jaime: «Elogio a la afrigenia», en: revista Nómadas, n.º 13, págs. 177-198. Bogotá: Universidad Central, 2000.
  • Friedemann, Nina de S.: «San Basilio en el universo Kilombo-África y Palenque-América», en Adriana Maya: Geografía humana de Colombia: los afrocolombianos (tomo VI), págs. 79-101. Bogotá: Instituto Colombiano de Cultura Hispánica, 1998.
  • Jacob, Francois: El juego de lo posible. Madrid: Grijalbo, 1981.
  • Ramírez Naranjo, Rigoberto: Visión crítica del festival del bullerengue: municipio de Puerto Escondido (manuscrito). Montería (Colombia): Universidad Santo Tomas de Aquino, 1999.
  • Ripol, María Teresa de Lemaitre: «El Central Colombia. Inicios de industrialización en el Caribe colombiano» (págs. 59-92), en Boletín Cultural y Bibliográfico, vol. XXXIV, n.º 45. Bogotá: Biblioteca Luis Ángel Arango, 1998.
  • Valencia Hernández, Guillermo: Apuntes sobre el bullerengue en la región del Dique (Colombia)», en América Negra, n.º 9. págs. 233-238. Bogotá: Pontificia Universidad Javeriana, 1995.
  • Velásquez Fuentes, Carmen: «Los bailes cantados de fandango o bullerengue en la isla de Barú (departamento de Bolívar)», monografía de grado (sin publicar). Bogotá: Departamento de Antropología Universidad Nacional de Colombia, 1985



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