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Bruno Gay-Lussac

Bruno Gay-Lussac, né à Paris le et mort dans cette même ville[1] le , est un écrivain français.

Bruno Gay-Lussac
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Bruno Marie François Gay-Lussac
Nationalité
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Biographie

Bruno Gay-Lussac descend par ses grands-parents paternels de Louis Joseph Gay-Lussac, cĂ©lèbre chimiste et pair de France, et de Louis Hachette, fondateur des Ă©ditions du mĂŞme nom. Par sa mère, Marie-ThĂ©rèse Lafon, il est le neveu de François Mauriac, Ă©poux de Jeanne Lafon. Son enfance se dĂ©roule entre l'appartement parisien de ses parents, le berceau de la famille Gay-Lussac, Ă  Lussac, dans la Haute-Vienne, et la propriĂ©tĂ© de sa grand-mère maternelle, Ă  VĂ©mars, dans le Val-d'Oise, oĂą il retrouve ses cousins Mauriac. Ă€ dix ans, il perd son frère, Bertrand Gay-Lussac, emportĂ© Ă  l'adolescence par une mastoĂŻdite mal et tardivement soignĂ©e. Les circonstances de ce drame, vĂ©cu dans un huis clos familial oĂą règne un implacable esprit jansĂ©niste et une indiffĂ©rence rĂ©elle ou feinte, marqueront pour la vie l'enfant, et son cousin Claude Mauriac, qui fera explicitement de son journal recomposĂ©, Le Temps immobile, un "mausolĂ©e" en l'honneur de Bertrand et en mĂ©moire de "sa mort impardonnable".

Du Voyage enchanté à ses deux dernières œuvres, Arion et Un cri de solitude, l'œuvre de Bruno sera hantée, sur le mode de la transposition symbolique, par le thème de l'enfance et du deuil, par le motif du voyage initiatique sous la conduite de spectres familiers.

Bruno Gay-Lussac, un temps élève du Collège de Juilly tenu par les oratoriens (comme Bertrand et Claude) puis de diverses institutions, a fait des études de philosophie et de droit, et a travaillé dans une compagnie de navigation maritime, tout en publiant, dans la plus grande discrétion, une œuvre importante. Ses débuts d'écrivain sont patronnés par son oncle académicien, François Mauriac, qui préface son premier roman, Les Enfants aveugles, publié à l'âge de vingt ans. Plus tard, il reniera sa première veine romanesque, à la narration encore classique, mais qui traite avec puissance de "la dérive d'un homme coupé des autres" (Emmanuel Laugier). Il se lie cependant avec les écrivains Pierre Klossowski et Louis-René des Forêts.

Les romans et les récits de sa seconde période, à partir de L'Insaisissable, tendent vers une stylisation et un dépouillement de plus en plus frappants. Le monde de Gay-Lussac fascine par son éclat ténébreux empreint de perversité, et par la solitude désespérée qui l'anime secrètement. La plupart de ses textes sont édités chez Gallimard. L'Académie française lui décerne le prix Pierre-de-Régnier en 1974 pour l'ensemble de son œuvre et la Société des gens de lettres son grand prix, en 1995 (distinction refusée par l'auteur).

Romans et récits

  • Les Enfants aveugles, prĂ©face de François Mauriac, Grasset, 1938.
  • Farandole, Robert Laffont, 1947, prix Roberge de l’AcadĂ©mie française
  • Une gorgĂ©e de poison, Robert Laffont, 1950
  • La Ville dort, Julliard, 1951, prix Max-Barthou de l’AcadĂ©mie française en 1952
  • La Mort d’un prĂŞtre, julliard, 1953
  • Les Moustiques, Gallimard, 1955
  • L’Examen de minuit, Gallimard, 1959
  • La Peur, Gallimard, 1961
  • L’Insaisissable, Gallimard, 1963
  • Le Salon bleu, Gallimard, 1964
  • La Robe, Gallimard, Gallimard, 1966
  • L’ami, Gallimard, 1968
  • Introduction Ă  la vie profane, Gallimard, 1970
  • Dialogue avec une ombre, Gallimard, 1972
  • L’Homme violet, Gallimard, 1973
  • ThĂ©rèse, Gallimard, 1975
  • La Chambre d’instance,  Gallimard, 1978
  • L’Heure, Gallimard, 1979
  • L’Arbre Ă©clatĂ©, Gallimard, 1980
  • Le Voyage enchantĂ©, Gallimard, 1981, prix Louis-Barthou de l’AcadĂ©mie française en 1982
  • L’Autre versant, Balland, 1983
  • L’Ane savant, Balland, 1984
  • Les Anges fous, Gallimard, 1985
  • Mère et fils, Gallimard, 1986, prix des critiques.
  • La Nuit n’a pas de nom, Gallimard, 1986
  • MĂ©canique sans repos, Gallimard, 1987
  • Le Père excommuniĂ©, Gallimard, 1989
  • La ClĂ© de l’abĂ®me, Gallimard, 1990
  • La Terrasse des ombres, Gallimard, 1992
  • L’Autre visite, Gallimard, 1993
  • Arion, Gallimard, 1995
  • Un cri de solitude, Gallimard, 1997 (inachevĂ©, publiĂ© Ă  titre posthume).

Notes et références

  • Florence Delay, La vie comme au théâtre, Gallimard, 2015.

Voir aussi

Sections d’ouvrages

  • Le Roman d’aujourd’hui, 1960-1970, R.-M. AlbĂ©rès, Albin Michel, 1970, p. 194-198
  • LittĂ©rature de notre tempsEcrivains français, recueil 4, Casterman, Tournai, 1971
  • Dictionnaire Bordas de littĂ©rature française, Henri LemaĂ®tre, Bordas, 1986, p. 321-322

Numéros de revues

  • Les Cahiers Bruno Gay-Lussac, no 1, automne 1997 (unique numĂ©ro d’un bulletin fondĂ© par Alexandre Delcourt et Yannick Haenel, non distribuĂ©, contenant notamment une belle correspondance avec Jacques Borel)

Articles et notes de lecture

  •  Ce soir, (article de P. Nizan consacrĂ© aux Enfants aveugles)
  • Action française, (article de R. Brasillach consacrĂ© aux Enfants aveugles)
  • « Bruno Gay-Lussac, La Mort d’un prĂŞtre« , Jean GuĂ©rin, La N. R. F., no 9, 1953, Ă . 539
  • « Bruno Gay-Lussac, La Peur, La N. R. F., n° 108, 1961, p. 1135
  • « Bruno Gay-Lussac, L’Insaisissable« , La N. R. F., n° 131, 1963, p. 910
  • « Bruno Gay-Lussac, Le Salon bleu« , La N. R. F., n° 153, 1964, p. 917
  • « Bruno Gay-Lussac, La Robe, Â« La N. R. F., n° 163, 1966, p. 141
  • Combat,
  • Revue de Paris, n° 9,
  • « L’Ami, Bruno Gay-Lussac Â», Jacques-Pierre Amette, La N. R. F., n° 189, , p. 349
  • « Bruno Gay-Lussac, Introduction Ă  la vie profane« , La N. R. F., n° 215, 1970, p. 106
  • Les Lettres françaises, n° 1354,
  • « Diabolical moments Â», Times Literary Supplement, n° 3607, (surIntroduction Ă  la vie profane)
  • « L’Introduction Ă  la vie profane Â», Jacques Petit, Le Français dans le Monde, n° 80,  avril-, p. 42-43
  • « MĂ©lange de nuit et de sang… L’Homme violet, de bruno Gay-Lussac Â», Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde des Livres, n° 9029, , p. 15
  • « Bruno Gay-Lussac mystique sans Dieu Â», Claudine Jardin, Le Figaro LittĂ©raire, n° 1449, (sur L’Homme violet)
  • « L’Homme violet, par Bruno gay-Lussac Â», Le Nouvel Observateur, n° 485, -, p. 55
  • « Dreaming quirer Â», Times Literary Supplement, n° 3766,
  • « Bruno Gay-Lussac  : L’Homme violet« , Alain Clerval, La N. R. F., n° 260, , p. 117-118
  • « Bruno Gay-Lussac, ThĂ©rèse«, La N. R. F., n° 275, , p. 100-101
  • « Bruno Gay-Lussac, Le Voyage enchanté« , La N. R. F., n° 347, 1981, p. 115
  • « Bruno Gay-Lussac : Les Anges fousMagazine LittĂ©raire, no 220, , p. 63
  • « Dernières nouvelles de l’enfer Â», François Georges, Critique, no 510, (sur Le Père excommuniĂ©)
  • « L’auteur et ses ombres Â», Anne-Marie Koenig, Le Magazine littĂ©raire, no 302 , p. 105
  • « Un Ă©crivain sans repos, Bruno Gay-Lussac Â», Thierry Bouchard, revue ThĂ©odore Balmoral n°9-10, printemps 91.
  • « Une nouvelle nuance de soufre : Arion Â», Michèle Bernstein, LibĂ©ration, .
  • « Les grandes cellules de Gay-Lussac Â», Emmanuel Laugier, Le Matricule des anges, no 015, fĂ©vrier-. (cf lien ci-dessous)
  • « Sans les dieux Â», Michel CrĂ©pu, La N. R. F., no 557, (article partiellement consacrĂ© Ă  B. G. L.)

Sources

Références

Liens externes

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