Bova Futura
Le Futura est un modèle d'autocar de tourisme par le néerlandais VDL Bova, introduit sur le marché à la rentrée 1982. Élu car de l'année quatre ans plus tard, il prend la relève de l'Europa au sein de l'offre de la firme d'Eindhoven[1].
Bova Futura | |
Marque | VDL Bova |
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Années de production | Depuis 1983 |
Moteur et transmission | |
Énergie | gazole |
Moteur(s) | 6 et 8 cylindres; Cummins, MAN AG, Mercedes-Benz, DAF Trucks |
Position du moteur | porte-Ă -faux AR |
Cylindrée | 9 200 à 12 580 cm3 |
Puissance maximale | 213 Ă 316 kW (290 Ă 430) ch |
Couple maximal | 1 250 Ă 1 950 (127,4 Ă 198,8 mkg) N m |
Transmission | manuelle 6 ou 8 rapports; automatique ZF AS-Tronic 12 |
Poids et performances | |
Vitesse maximale | 100 (bridage) km/h |
Châssis - Carrosserie | |
Direction | ZF Servocom 8098, assistance hydraulique |
Freins | Knorr-Bremse, WABCO (+ ABS); ralentisseur Telma/Voith |
Dimensions | |
Longueur | 10 415 Ă 15 000 mm |
Largeur | 2 490 Ă 2 535 mm |
Hauteur | 3 330 (FL) et 3 550 (FH) mm |
Volume du coffre | (7 Ă 11 m3) 7 000 Ă 11 000 dm3 |
Une esthétique forte, décalée
La carrosserie, surtout en ce qui concerne la face avant, est particulièrement travaillée. Le bouclier, enveloppant, remonte très haut et englobe, jusqu'à la fin des années 1980, quatre grands projecteurs rectangulaires ou ronds[2]. Le gigantesque pare-brise bombé, incliné, qui procure au conducteur et passagers avant une excellente vision, est encore plus impressionnant. Le panneau arrière est plus conventionnel. Il présente pendant longtemps de petits feux rectangulaires, disposés horizontalement[3].
Caisse proposée en deux hauteurs (3,33 et 3,55 m) et plusieurs longueurs: 10, 12, 13 et 15 m[4].
Le Futura se reconnaît ainsi au premier coup d'œil, et fait honneur à son matricule. Mis à côté d'autres cars, il paraît très en avance sur son époque, ce qui explique que son dessin ait été très peu retouché en plus de 25 ans de carrière[5].
Motorisations adaptées
Le ramage est à la hauteur du plumage puisque, longtemps véhicule porte-drapeau du constructeur, Bova le dote de mécaniques performantes. Il est cependant difficile, sur le plan chronologique, de se repérer dans les séries successives, car les propulseurs proviennent d'horizons lointains: on voit ainsi des blocs américains (Cummins), allemands (MAN, Mercedes) et évidemment néerlandais (DAF[6]), défiler sous la caisse du Futura. Les deux derniers nommés ayant le plus contribué. C'est l'autre trait marquant dans la carrière de ce modèle, qui a fait une part de sa renommée.
Côté transmission, les versions hautes les plus puissantes, profitent d'une boîte mécanique à étage huit rapports.
DĂ©signations commerciales
Afin de faciliter l'identification, Bova a attribué à son fleuron, un matricule à trois lettres et cinq chiffres, sur l'exemple Fxx 01-010. Qui se décrypte de la sorte:
- 2e lettre, hauteur de carrosserie (L - normale, H - haute) ;
- 3e lettre, fabricant de la motorisation (les plus répandues étant D pour DAF, M pour Mercedes) ;
- 1er couple de chiffres, longueur ;
- 2e couple, puissance moteur.
Ainsi FHM 12-380 désigne un Futura standard de 3,55 m de haut pour 12 m de long, animé par un moteur Mercedes de 380 ch. FHD 15-430, un modèle de 15 m à moteur DAF de 430 ch, etc.
La gamme est considérablement simplifiée au milieu des années 2000, puisqu'on ne trouve plus que trois longueurs de châssis (10.4, 12 et 12,7 m), associées à un bloc unique DAF-Paccar de 9.2 l, délivrant 360 ch pour un couple de 1 450 N m.
Tentative de diversification avortée ?
Pendant plus de 15 ans, jusqu'en 1999, Bova vit quasiment sur les acquis de ce seul modèle.
La firme d'Eindhoven se décide alors à lancer un nouveau véhicule: le Magiq, car de grand tourisme disponible en plusieurs longueurs (12, 13, 14, 15 m), toujours sous moteurs DAF, poussés à 410-460 ch. Se positionnant clairement au-dessus de son aîné, dont il reprend certains traits. Mais les autocaristes restent fidèles au Futura.
Le 10000e exemplaire est sorti en 2008. Entre-temps est présenté le Lexio, modèle d'entrée de gamme de facture classique, ciblant le segment interurbain-lignes régulières.
Notes et références
- Grand centre industriel du sud du pays puisqu'on y trouve, hormis VDL et le géant de l'électronique Philips, le constructeur de poids lourd DAF.
- Leur taille diminue sensiblement par la suite.
- DĂ©sormais ronds et verticaux.
- Il faut néanmoins attendre le milieu des années 1990, pour voir ces dérivés sortir de chaîne.
- L'intérieur évolue en revanche sensiblement à partir de 2006.
- À la suite du rachat par le fabricant de camions Paccar en 1996, on peut considérer que les Américains font un retour en force !