Boussu-en-Fagne
Boussu-en-Fagne ou Boussu-en-Fagnes (en wallon Boussu-el-Fagne) est un village belge sur l'Eau Blanche, à 4 kilomètres au nord de la ville de Couvin, dans la province de Namur, à laquelle il est administrativement rattaché. Commune bornée au nord par Senzeilles et Cerfontaine, à l’est par Frasnes-lez-Couvin, au sud par Couvin, et à l’ouest par Dailly. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Boussu-en-Fagne | |||||
Le château de Boussu-en-Fagnes, en hiver | |||||
HĂ©raldique |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Philippeville | ||||
Commune | Couvin | ||||
Code postal | 5660 | ||||
Zone téléphonique | 060 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Boussutois(e) | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 50° 04′ nord, 4° 28′ est | ||||
Superficie | 2 820 ha = 28,20 km2 | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion wallonne
GĂ©olocalisation sur la carte : province de Namur
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Histoire
Le site de Boussu-en-Fagne a été occupé dès l’époque préhistorique : outillage tardenoisien et marchets avec tombe à incinération. On a découvert une vaste villa non loin d’une voie romaine secondaire ainsi que des sépultures mérovingiennes.
La localité est citée pour la 1re fois en 1180 dans les possessions du prieuré d’Hastière. Boussu, avec Couvin et ses dépendances, est achetée, en 1096 par Otbert, prince-évêque de Liège, au comte de Hainaut. Jusqu’au milieu du XIIIe siècle, les seigneurs du lieu sont traditionnellement prévôts de Couvin. Le premier connu est Walter de Boussu au début du XIIIe siècle. Au XVIe siècle, la seigneurie passe par mariage aux de Fay avant de brièvement revenir à la famille de Boussu.
Le château fut détruit en 1555 par le prince d'Orange; en 1632, la localité est ravagée par les troupes espagnoles du gouverneur de Chimay. À cette époque, plusieurs sorcières sont exécutées à Boussu.
En 1568, la seigneurie est achetée par un riche bourgeois de Namur, Jean Marotte, maître de forges, seigneur d'Acoz et déjà propriétaire avec son frère Nicolas de la baronnie de Vierves. Au décès de Jean de Marotte II, en 1625, son gendre Jean de Kiévrain en hérite; en 1786, elle échoit aux Bustancy. À la mort de la douairière de Bustancy née de Villegas, en 1794, le domaine passe à ses neveux du coté Villegas. En raison des lois révolutionnaires destinés à morceler les grandes propriétés, plusieurs familles se retrouvent ainsi co-indivisaires de la seigneurie (de Villegas, Goubau, Xhénémont, de Beughem, van Volden, de Failly, Osy de Zegwaart, Carton de Winnezeelle, Huughe de Peutevin, du Parc, Cornet de Grez etc) jusqu'en 1835, date à laquelle le baron de Mesnil de Volkrange acquiert le domaine.
En 1844, Mme Savary, née Honnorez, sœur des célèbres constructeurs de canaux Augustin et Florent Honnorez, et veuve du maître de forges Pierre Savary en fait l'acquisition, pour l'offrir en 1847 à son petit-fils Auguste Licot de Nismes, à l'occasion de son mariage avec la fille du ministre et comte Coghen. Vers 1855, Auguste Licot entreprend de grandes transformations au château, dans un style néo-gothique, sous la houlette de l'architecte Suys.
En 1869, le château est vendu au comte de Riocour. Sa fille le cèdera en 1896 au comte Charles de Hennequin de Villermont, d'une famille d'origine champenoise propriétaire du château Saint-Roch à Couvin, arrière petit-fils de Madame Savary-Honnorez, qui fut bourgmestre du lieu de 1900 à 1921. Il passa ensuite par alliance à la famille de Montpellier d'Annevoie de Villermont, connue par les célèbres jardins du château d'Annevoie. A l'exception des années 1835-1844 et 1869-1896, les actuels propriétaires le tiennent dans leur ascendance depuis 1794, et par héritages successifs depuis 1568.
Exploitation traditionnelle du bois et élevage du mouton. Moulins, forges et usines dès le XVIe siècle[1]
En 1830, la commune est peuplée de 420 habitants et le hameau de Géronsart compte une vingtaine d’habitations, la plupart construites en bois et en argile. À cette époque, outre l’agriculture et la boissellerie (boisseaux et objets cintrés en bois), il existe un haut-fourneau, une forge et affinerie, un bocard (pour broyer le minerai de fer) et un moulin à eau[2].
De 1844 à 1886, la commune était le rendez-vous des chasses à courre du prince Alphonse de chimay. Celui-ci chassait exclusivement le lièvre avec le célèbre Rallye Beauchamp, dont les propriétaires du château étaient de fervents adeptes[3].
HĂ©raldique
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Les armes de la commune de Boussu-en-Fagne se blasonnent ainsi
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Galerie photos
- Église
- Château
Bibliographie
- Antoine Charles Hennequin de Villermont, « La seigneurie de Boussu », Annales de la Société archéologique de Namur, vol. 14 et 15,‎ 1877 et 1881, p. 425-502
- F. de Montpellier, "Le château de Boussu-en-Fagne", Au pays des Rièzes et des Sarts, 2018, p. 232 et ss.
- Paul Magotteaux et Colette Monier, Boussu-en-Fagne - Extraits d’actes des anciennes cours et justice, Wépion,
- Marc Thiry, « Les anciens curés de Boussu-en-Fagne », Au Pays des Rièzes et des Sarts, no 20,‎ , p. 219-234
- Jean-François Goffin et Catherine Goffin, « Les registres paroissiaux de Boussu-en-Fagne 1589-1807 », cahier du Musée de Cerfontaine, no 284,‎
- André Lépine, « L’état civil de Boussu-en-Fagne au 19e s. », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 368,‎
Notes et références
- Françoise Jacquet-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal,
- Philippe Vandermaelen, Dictionnaire géographique de la province de Namur, Bruxelles, Établissement géographique, , 329 p.
- Baron de Mesnil de Volkrange, La chasse Ă courre en Belgique, Bruxelles, Page 52
- Concédées par Arrêté Royal du 30 mai 1958
- Max Servais, Armorial des Provinces et des Communes de Belgique - Complément 1955-1968, Bruxelles, Crédit Communal de Belgique,