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Boulevard Louis-Millet

Le boulevard Louis-Millet est une voie de Nantes située dans le quartier Doulon - Bottière.

Boulevard Louis-Millet
Situation
CoordonnĂ©es 47° 13′ 35″ nord, 1° 31′ 13″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Malakoff - Saint-Donatien
Doulon - Bottière
DĂ©but Place Gabriel-Trarieux
Fin Boulevard Auguste-PĂ©neau
Morphologie
Type Boulevard
Longueur 310 m
Histoire
Anciens noms Chemin vicinal de petite communication n°101
Boulevard de la Gare de Doulon
Boulevard de la Mairie de Doulon
Rue de la Gare
Monuments Parc de Broussais
Lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides
HĂ´tel de ville de Doulon
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Boulevard Louis-Millet
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Boulevard Louis-Millet
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Boulevard Louis-Millet

Description

Long de près de 310 mètres, le boulevard part de la place Gabriel-Trarieux, pour dĂ©boucher au passage Ă  niveau permettant le franchissement de la ligne de Nantes-OrlĂ©ans Ă  Châteaubriant.

DĂ©nomination

Son nom actuel lui a été attribué par délibération du conseil municipal du 20 octobre 1920[1], en mémoire de Louis Millet (1845-1919), qui fut, entre 1896 et 1908, le dernier maire de la commune de Doulon avant le rattachement de celle-ci à la ville de Nantes[2]. Dès mai 1908, il deviendra adjoint spécial pour Doulon au sein du nouveau conseil municipal de Nantes dirigé par Gabriel Guist'hau, fonctions qu'il occupera jusqu'à sa mort en 1919, durant la municipalité Bellamy[3].

Histoire

Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la voie qui permet de relier le bourg de Doulon (centré autour de l'actuelle place du Vieux-Doulon) au quartier de Toutes-Aides formant un faubourg de Nantes, n'est alors bordée que par des champs, des prairies, quelques fermes et lieux-dits[4].

En 1861, les Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel transfèrent leur pensionnat situé jusqu'alors au lieu-dit de la « Papotière » situé proche du bourg, dans de nouveaux locaux localisés au village des Roches au nord-est de la place Gabriel-Trarieux. L'amélioration des moyens de transport (train et tramway) ainsi que la renommée de l'établissement gonfleront encore les effectifs de l'établissement jusqu'à sa fermeture à la suite la promulgation de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1902[5].

En 1845, une école communale de garçons est construite, dans laquelle on réserve deux pièces : l'une au rez-de-chaussée destinée à accueillir la mairie de la commune, tandis qu'à l'étage, on y installe une salle de cérémonie[4]. Malgré l'opposition des habitants du bourg souhaitant l'installation de la maison communale au cœur historique de la commune, le conseil municipal décide à la fin des années 1860 d'observer le statu quo, jugeant que l'accroissement de la population durant les deux dernières décennies avait essentiellement profité au quartier de Toutes-Aides qui comptait alors les quatre cinquièmes de la population doulonnaise[6]. Dès les années 1870, la municipalité décide même la construction d'une nouvelle mairie sur un emplacement plus fonctionnel. Mais l'acquisition onéreuse du nouveau terrain, ainsi que l'allongement des délais nécessaires dans le cas d'une procédure d'expropriation pour cause d'utilité publique, incitent le conseil à renoncer à une nouvelle implantation et décide la construction du futur bâtiment sur le même site que le précédent[6], à côté de l'école primaire de filles ouverte en 1870 par la Congrégation des Sœurs de l’Instruction Chrétienne (dites « Congrégation de St Gildas ») qui deviendra par la suite le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides.

L'architecte redonnais Francis Leray est alors dĂ©signĂ© pour Ă©laborer les plans de l'Ă©difice, dont la construction est Ă©valuĂ©e Ă  un montant de 45 000 francs. L'hĂ´tel de ville, situĂ© Ă  proximitĂ© de la gare de Doulon (Ă©difiĂ©e quinze ans auparavant), est inaugurĂ© en prĂ©sence du prĂ©fet, le [7].

Onze ans plus tard, alors que Doulon a été rattaché à la ville de Nantes, l'ancien pensionnat des frères de Ploërmel est racheté par cette dernière au profit de l'État qui y installe un hôpital militaire baptisé « Hôpital Broussais ». Inauguré le 4 juillet 1914, quelques semaines avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le site est occupé par l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale ce qui lui vaut d'être bombardé par l'aviation alliée. L'hôpital militaire resta en activité jusqu'à sa fermeture survenue en 1984[8]. Ses espaces verts sont alors ouverts au public formant ainsi le parc de Broussais.

En 1985, la ligne 1 du tramway est mise en service et dispose d'une station à l'extrémité est du boulevard, baptisée Mairie de Doulon.

Notes et références

  1. « Louis-Millet (boulevard de) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  2. Guillet 2000, p. 35
  3. Guillet 2000, p. 43
  4. Guillet 2000, p. 88
  5. Guillet 2000, p. 115
  6. Guillet 2000, p. 90
  7. Guillet 2000, p. 91
  8. Plaquette « Nantes et ses soldats » - page 14

Sources

  • NoĂ«l Guillet, Doulon : De l'indĂ©pendance Ă  l'annexion - Cent ans de vie municipale, Nantes, Association Doulon-histoire, , 194 p. (ISBN 2-908289-19-9) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Articles connexes

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