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Borealosuchus

Borealosuchus est un genre aujourd'hui éteint de crocodiliens qui a vécu du Crétacé supérieur à l'Éocène en Amérique du Nord. Il a été nommé par Chris Brochu en 1997 pour plusieurs espèces qui avaient été assignées auparavant au genre Leidyosuchus. Les espèces qui en font partie sont les suivantes :

Squelette de B. wilsoni au Muséum Field.
Borealosuchus
Description de cette image, également commentée ci-après
Crâne de Borealosuchus.

Genre

† Borealosuchus
Brochu, 1997

Espèces de rang inférieur

  • B. sternbergi (Gilmore, 1910)
  • † B. actutidentatus (Sternberg, 1932)
  • † B. formidabilis (Erickson, 1976)
  • † B. griffithi Wu, Brinkman, et Fox, 2001
  • † B. wilsoni (Mook, 1959)

B. formidabilis est particulièrement bien connu, représenté par de nombreux restes retrouvés sur le site de Wannagan Creek dans le Dakota du Nord[3].

D'autres espèces ont été décrites : Borealosuchus threeensis, Leidyosuchus riggsi.

Systématique

Classification interne

L'ordre des Crocodilia peut être décomposé en clades de niveau inférieur et, dans cette hypothèse, et pour les espèces encore vivantes, seules sont reconnues trois superfamilles, comme pour la classification d'ITIS (4 novembre 2013)[4]. En fait, des centaines de fossiles, répartis en des dizaines de genres, ont été découverts, et plus d'une dizaine de genres n'ont pu, en 2013, être rattachés à aucun des sous-ordres, superfamilles ou familles proposés.

La phylogénie des Crocodilia est, en 2012, interprétée différemment selon les zoologistes. Ce cladogramme, établi d'après les travaux de Holliday et Gardner, en 2012, conserve le clade traditionnellement reconnu des Brevirostres[5] :

Eusuchia

Isisfordia




Hylaeochampsa




Aegyptosuchidae


Crocodilia

Borealosuchus



Gavialoidea



Brevirostres (alligators, crocodiles et apparentés)






Le succès des crocodiliens est lié à leur dominance complète dans les milieux en bordure d'eau, une niche écologique qu'ils occupent depuis plus de 85 millions d'années. Les adaptations musculo-squelettiques qu'ils ont développées leur octroient une morsure plus puissante que celle de n'importe quel autre animal. En ce sens, ces adaptations sont apparues très tôt, et les crocodiliens modernes diffèrent très peu de leurs ancêtres. En 2012, Erickson et al. mesurent les propriétés biomécaniques des mâchoires des crocodiliens, et les mettent en relation avec la phylogénie basée sur le séquençage de l'ADN pour obtenir un cladogramme respectant le maximum de vraisemblance des crocodiliens actuels (à l'exception du Jacara pour lequel on ne disposait pas d'ADN). Dans ce cladogramme, le clade des Brevirostres est supprimé[6] :


Références taxinomiques

Références

  1. (en) C.A. Brochu, « A review of "Leidyosuchus" (Crocodyliformes, Eusuchia) from the Cretaceous through Eocene of North America », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 17, no 4,‎ , p. 679–697 (DOI 10.1080/02724634.1997.10011017)
  2. (en) X-C. Wu, D.B. Brinkman et R.C. Fox, « A new crocodylian (Archosauria) from the basal Paleocene of the Red Deer River Valley, southern Alberta », Canadian Journal of Earth Sciences, vol. 38, no 12,‎ , p. 1689–1704 (DOI 10.1139/cjes-38-12-1689)
  3. (en) Bruce R. Erickson, Osteology of the Early Eusuchian Crocodile Leidyosuchus formidabilis, sp. nov, St. Paul, The Science Museum of Minnesota, coll. « The Science Museum of Minnesota St. Paul, Minnesota Monograph 2, Paleontology », , p. 1–61
  4. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 4 novembre 2013
  5. (en) Casey M. Holliday et Nicholas M. Gardner, « A new eusuchian crocodyliform with novel cranial integument and its significance for the origin and evolution of Crocodylia », PLoS ONE, Andrew A Farke, vol. 7, no 1,‎ , e30471 (PMID 22303441, PMCID 3269432, DOI 10.1371/journal.pone.0030471).
  6. (en) G. M. Erickson, P. M. Gignac, S. J. Steppan, A. K. Lappin, K. A. Vliet, J. A. Brueggen, B. D. Inouye, D. Kledzik et G. J. W. Webb, « Insights into the ecology and evolutionary success of crocodilians revealed through bite-force and tooth-pressure experimentation », PLoS ONE, Leon Claessens, vol. 7, no 3,‎ , e31781 (DOI 10.1371/journal.pone.0031781).
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