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Bonnerue (Houffalize)

Bonnerue (en wallon Bounru, localement Bon'ru) est un hameau belge de la commune de Houffalize situé en Région wallonne dans la province de Luxembourg. Avant la fusion des communes, il faisait partie de l'ancienne commune de Mabompré.

Bonnerue
Bonnerue (Houffalize)
Les environs de la chapelle Saint-Bernard
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Luxembourg Province de Luxembourg
Arrondissement Bastogne
Commune Houffalize
Code postal 6663
Zone téléphonique 061
DĂ©mographie
Gentilé Bonnerutois(e), Surus
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 07′ 06″ nord, 5° 43′ 24″ est
Localisation
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Bonnerue
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Bonnerue

    Étymologie 

    Bonn-ruyou Bonnereux signifie « bon ruisseau Â».

    Historique[1]

    Époque gallo-romaine

    Après la conquête romaine, le village faisait partie de la Germanie inférieure.

    Quelques noms rappellent encore des voies secondaires romaines : « Al pavĂ©e….Voie de fer… Â».

    Le 20 dĂ©cembre 1928, Julien Lambert a dĂ©couvert Ă  la Falize, une sĂ©pulture belgo-romaine : trois tombes contiguĂ«s, orientĂ©es vers l’ouest.

    Dans la première, on mit au jour une urne funéraire en terre d’argile, un petit gobelet en terre cuite, une assiette d’argile. L’urne contenait de la cendre et des os calcinés. Les écuelles étaient vides.

    Ă€ cette Ă©poque se place l’histoire des « nutons Â».

    Époque franque 

    Le village était situé dans l’Austrasie. Les terres étaient partagées entre les seigneurs, et cultivées par les paysans, moyennant redevance.

    Après le traité de Verdun, le village fit partie de la Basse-Lotharingie.

    Époque fĂ©odo-communale 

    Une partie de la section de Bonnerue relevait du quartier de La Roche et l’autre partie du quartier de l’abbaye de Houffalize. Ces deux quartiers, petits fiefs, relevaient du Grand-Duché du Luxembourg.

    La peste et la lèpre, fort communes au Moyen Ă‚ge, dĂ©cimèrent la population rurale. Les famines firent Ă©galement de grands ravages. Il reste encore quelques lieux-dits rappelant ces annĂ©es : « chemin de la peste Â», se dirigeant vers Engreux ; « malade fontaine Â» les lĂ©preux s’y baignaient pour calmer leurs souffrances et y laver leurs plaies infectĂ©es ; « chemin des sorts Â» sur les combes.

    Époque autrichienne 

    On retrouve dans certaines maisons-habitations, d’anciennes taques aux armes autrichiennes datant de 1511 ; d’autres taques encore, reprĂ©sentant le blason des princes-Ă©vĂŞques et portant la date de 1711.

    Certaines de ces plaques de fer furent brisées et martelées lors de l’invasion française, les soldats français voulant montrer par là, leur haine de l’Autriche.

    Époque française 

    Le village faisait partie du dĂ©partement des ForĂŞts ; en l’an III de la RĂ©publique, Bonnerue relevait du canton d’Houffalize ; en l’an VIII, de l’arrondissement communal de Neufchâteau ; en l’an X, du canton de Bastogne.

    Les troubles rĂ©volutionnaires eurent leurs Ă©chos au village : pillages, guerres des paysans. 

    Il existe Ă  l’endroit appelĂ© : « li laide goff Â», près du« laidthier Â», dans l’Ourthe orientale, lĂ  oĂą les deux berges sont fort resserrĂ©es, un profond gouffre, sans doute formĂ© par les remous continuels de l’eau qui, en tournoyant lors des grandes crues, aura ravinĂ© et par le fait mĂŞme creusĂ© son lit en forme d’entonnoir, excavation très profonde selon les dires des gens de la contrĂ©e.

    Aujourd’hui, un ponceau en bois fait communiquer les deux rives. On a voulu s’assurer de la profondeur de cet abîme en y laissant descendre une longue corde munie d’une grosse pierre, sans que jamais cette corde pût atteindre le fond du gouffre.

    La tradition locale raconte que lors de la révolution française, vers 1792-1794, le curé de Mont ayant appris l’arrivée des troupes françaises dans la région d’Houffalize, fit jeter par son sacristain, les cloches de sa paroisse dans ce gouffre, afin d’empêcher que les français ne les transforment en cartouches ou obus. Lors du concordat, elles furent retirées du précipice et replacées dans l’église actuelle.

    Non loin de cet endroit, on voit encore Ă  l’heure actuelle ; une croix de bois qui fut Ă©rigĂ©e en ce lieu Ă  l’époque de la terreur. Les gens des environs de Bonnerue-Mont s’y rendaient en secret pour assister Ă  la cĂ©lĂ©bration du Saint-Sacrifice de la messe, dite par un prĂŞtre non assermentĂ© et dĂ©guisĂ©.

    Tous les prêtres des alentours, d’ailleurs, habillés en civil, se cachaient dans les forêts avoisinantes et disaient la messe chez les villageois.

    On montre encore, dans la maison Guebels, une chambre qui servait d’oratoire. Lors de la guerre des paysans, les jeunes gens réfractaires à la loi de la circonscription militaire, se réfugièrent dans les bois et cavernes.

    Le village possède Ă©galement  un souvenir de l’empire : « Le chemin de NapolĂ©on Â».

    Époque hollandaise

    En 1819, le village de Bonnerue appartenait au district de Bastogne, puis en 1822 au quartier de Bastogne. Enfin, en 1823, il faisait partie de la commune de MabomprĂ©, sous le rapport de la milice du Royaume de Belgique.

    DĂ©mographie

    En 1869, le village relevait du décan de Bastogne. On y comptait 12 maisons habitées par 24 laboureurs, 1 charron, 1 menuisier, une personne hors d’état de gagner sa vie et un membre du clergé séculier.

    En 1891, il y avait 28 feux (maisons) et 149 habitants.

    • En 1950 la situation est de 200 habitants et 40 feux.

    De 1935 Ă  1950 la situation n’a pas Ă©voluĂ© par suite de manque d’industries locales, de l’éloignement des gares (Houffalize Ă  12 km ; Bourcy 12 km ; Bastogne 17 km) de la pauvretĂ© du sol, de la propriĂ©tĂ© morcelĂ©e, etc.

    À l’armistice, certains villageois émigrèrent avec leur famille pour chercher du travail dans les usines et fabriques de Givet, de Longwy et de Mont-Saint-Martin. La population vivant uniquement du travail agricole.

    Dans les années 1960, la majorité des habitants vivaient essentiellement de l’agriculture. Certains fermiers exerçaient une activité complémentaire de bûcheron, voire d’ouvrier.

    Fin des années 1970, la tendance s’inverse, les enfants d’agriculteurs ne reprennent pas le flambeau et la plupart de ceux qui conservent l’exploitation familiale le font en complément d’un travail à l’extérieur du village.

    Les années 2000 ont vu disparaître un nombre important de ces exploitations.

    Monuments [2]

    Le hĂŞtre remarquable (m de tour).
    • Maison Lambert Julien, construite en 1611.
    • Maison Guebels, ancien prieurĂ© relevant de l’abbaye d’Houffalize. C’est dans cette maison que les habitants de l’endroit apportaient leurs dĂ®mes.
    • « HĂŞtrebĂ©ni Â», il a Ă©tĂ© foudroyĂ©. Une croix fut plantĂ©e dans le tronc creux avant la RĂ©volution française. C’est lĂ  qu’aux enterrements, on s’arrĂŞtait avec les morts, pour les bĂ©nir avant de se rendre au cimetière de Vellereux. C'est aussi le plus gros hĂŞtre commun Fagus sylvatica du pays. Il est repris dans la liste des arbres remarquables de Belgique.
    • « LaidThier Â», rocher levĂ© surmontant les bords de l’Ourthe orientale.
    • « Gouffre de Marcapont », voir l’histoire des cloches de Mont.
    • « Rocher du laid saut Â», haut de 20 mètres environ, s’élevant perpendiculairement au-dessus des eaux de la rivière. Ce nom lui aurait Ă©tĂ© donnĂ© parce qu’une princesse serait venue terminer ses amours, malheureuse en se prĂ©cipitant dans l’Ourthe, du haut de ce rocher.

    Chapelle Saint-Bernard

    Au fil du temps, la chapelle Saint-Bernard de Bonnerue s’est forgée une histoire :

    « Un recteur y desservait une chapelle au XVIe siècle. Parallélépipède abrité par un toit à deux versants avec clocheton au-dessus de la façade ouest, la sacristie formant un excroissance à l’extrémité est du flanc sud, tel est l’édifice bâti par l’architecte Cupper de Bastogne vers 1897-1898, en remplacement de celui datant du XVIIe siècle. L’installation de tout le mobilier se situe aux environs de 1901". »[3]

    Probablement construite au XVIe siècle, la chapelle rurale de Bonnerue (Saint Bernard et N.-D. Consolatrice, dédicace le 20 août) devient chapellenie en 1898. Elle a toujours dépendu de Vellereux sauf le court laps de temps de 1803 à 1820 quand elle fut rattachée à Compogne.

    Restaurée en 1861, démolie puis reconstruite sur un nouvel emplacement en 1898, elle subit en 1982 une restauration importante au clocheton. Cette chapelle abrite une statue de sa co-patronne, Notre-Dame de Luxembourg Consolatrice des Affligés. C'est une sculpture en bois de chêne polychrome de la fin du XVIIe siècle, logée au centre d’un autel baroque. Comme à Engreux et à Vellereux, ses desservants étaient généralement des frères, augustins du monastère du Val-des-Ecoliers de Houffalize. Après la suppression de ce couvent en 1784, quelques-uns de ses moines se sont retirés à Bonnerue dans une maison appelée aujourd’hui encore le prieuré.

    Événements

    • La kermesse de Bonnerue se dĂ©roule l'avant-dernier week-end d'aoĂ»t.
    • « Good Street Festival » festival musical qui est organisĂ© une annĂ©e sur 2 dans le courant du mois de septembre.

    Notes et références

    1. « Bonnerue et son histoire », sur Les Surus de Bonnerue (consulté le ).
    2. Documentations Alphonse Kech
    3. Extrait du rĂ©pertoire des Sanctuaires. Institut Royal du Patrimoine Artistique

    Bibliographie

    • Inventaire archĂ©ologique de l'arrondissement de Bastogne des origines au XIXè siècle - III - Le canton de Houffalize, Amy Simonet et Jean-Marie Caprasse, Editions du CRIL, 1985
    • Bulletin du Cercle d'Histoire et d'ArchĂ©ologie SEGNIA
    • Bonn'ru : Les Maisses di scole, Alphonse Kech
    • Documents Administration Communale Houffalize
    • Extrait de Arts religieux, histoire, archĂ©ologie au pays d’Houffalize
    • Extrait du Sibon mĂ©morialis de Vellereux

    Liens externes

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