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Bon Voyage !

Bon Voyage ! est un film en Technicolor réalisé par James Neilson, produit par les studios Disney et sorti en 1962.

Bon Voyage !
Description de cette image, également commentée ci-après
PublicitĂ© pour le film publiĂ©e par le Colonial Theater (en) d'Allentown (Pennsylvanie), en juillet 1962.
RĂ©alisation James Neilson
Scénario Bill Walsh
Acteurs principaux
Sociétés de production Walt Disney Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre comédie familiale
DurĂ©e 130 min
Sortie 1962

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le film met en scène la famille Willard dans un voyage en Europe. La famille traverse l'océan Atlantique à bord du SS United States.

Fiche technique

Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources concordantes suivantes : Leonard Maltin[1], John West[2] et IMDb[3]

Distribution

Source : Leonard Maltin[1], Dave Smith[4], John West[2] et IMDb[3]

Origine et production

Bon Voyage ! devait être le troisième film de David Swift pour le studio Disney après Pollyanna (1960) et La Fiancée de papa (1961)[5]. Mais le succès de ces deux précédents films a attiré l'intérêt des autres studios, et Swift accepta un contrat ailleurs[5] chez Columbia Pictures. C'est Bill Walsh qui prend ensuite en charge la production[5]. Il est tiré du roman de Marijane et Joseph Hayes[4].

Sorti pour l'été 1962 dans le but de satisfaire un public familial, le film met en scène une famille américaine en voyage de croisière en France[6]. La famille Willard part de Manhattan en taxi pour l'Europe comme le montre le générique composé de cartes postales et de brochures[6]. Une fois arrivé à Paris, ils découvrent de nombreux lieux comme le système d'égouts[6]. Le film s’appuie sur des acteurs expérimentés tel que Fred MacMurray[6] mais aussi Tommy Kirk ; ce dernier était sous contrat chez Disney depuis le téléfilm Les Frères Hardy (1957). Le film prévu par Swift devait être tourné en France et malgré son départ, le studio accepte de payer pour produire le film sur place[5]. Le seul élément confirmant la participation de Swift est la scène où Fred MacMurray se coince le doigt dans le trou d'une bouche d'égout[5].

Le film a Ă©tĂ© tournĂ© en Europe[4]. En dehors des dĂ©cors Ă©vidents dans Paris, le tournage a utilisĂ© le Salon Kleber[NB 1], son dĂ©cor baroque et ses jardins pour la demeure de la Contessa[5]. Le casino sur la cĂ´te d'Azur est le Palm Beach Ă  Cannes, gĂ©rĂ© par le groupe Partouche, louĂ© avec son personnel pour le tournage et dont les tables de jeu prĂ©sentaient pas moins de 50 000 francs (environ 10 000 â‚¬[5]. Toutefois les Ă©gouts de Paris sont en rĂ©alitĂ© une reconstitution effectuĂ©e d'après plans et photos au sein des studios Disney de Burbank en Californie[5]. Les vĂ©ritables Ă©gouts n'offraient pas les conditions d'Ă©clairage et d'espace nĂ©cessaire Ă  un tournage[5]. L'Ă©gout recrĂ©Ă© en studio après trois semaines de travail faisait 450 pieds (137,16 m) de long et Ă©tait constituĂ© de papier, de plastique, de treillis mĂ©tallique de plâtre et de sciure, le tout peint en gris[5].

Le paquebot SS United States, visible dans le film, a été utilisé durant cinq jours durant une traversée vers l'Europe[5]. Il est amarré depuis 1996 dans le quai 84 de Philadelphie[7]. La première musique proposée par les frères Sherman pour le film était une valse romantique mais Walt Disney voulait quelque chose de plus entraînant, la chanson finalement utilisée[8]. Le studio a accepté que les frères Sherman rachètent leur première composition en vue d'une autre production mais n'a jamais été réutilisée[8].

Sortie et accueil

Le film récolte cinq millions d'USD lors de sa sortie initiale[6]. Bosley Crowther du New York Times écrit que tous les clichés les plus évident du comportement des touristes américains à l'étranger ont été creusés par les scénaristes pour entrer dans cette comédie sur l'odyssée d'une famille en vacance[6]. Crowther précise que le film possède un rythme d'escargot[6].

Fidèle à leur politique de l'époque, les studios Disney sortirent également en même temps une adaptation en bande dessinée, éditée par Dell Comics[9], publié en juillet 1962 avec des dessins de John Ushler[10]. Le film a été sélectionné pour les oscars du meilleur costume pour Bill Thomas et du meilleur son pour Robert O. Cook[4].

Le film a été diffusé dans l'émission The Wonderful World of Disney en trois parties les 11, 18 et 25 janvier 1970 sur NBC dans une version écourtée[11]. Le film est sorti en vidéo en 1987[4].

Analyse

Pour Leonard Maltin, le scénario de Bon Voyage !, une famille américaine typique effectuant leur première croisière, est une bonne idée pour un film Disney, mais l'adaptation cinématographique en fait disparaître les possibilités[1]. Il ajoute que le film est très long et surchargé, comprend des scènes répétitives non nécessaires principalement autour de la romance entre Deborah Walley et Michael Callan, et que le spectateur peut en être lassé[6]. Avec cette tentative de film pour la famille, le studio Disney rate son jeune public avec un scénario inapproprié[6]. Le problème est que le scénario est trop centré sur les parents, et les jeunes spectateurs américains ayant vu le film durant l'été 1962 n'ont pas dû rester concentrés, ne se retrouvant pas dans les scènes[6]. Dave Smith note que le film a soulevé certaines critiques à cause de la présence d'une prostituée qui drague Harry et le jeune Elliott[4]. Pour John West, hormis quelques scènes rigolotes, le reste du film n'est pas regardable[5]. Le jeu des acteurs leur donne l'air d'être de bois et le scénario est incohérent au point que chaque rôle semble mal attribué[5]. West considère que le scénario du film révèle quelque point intéressant de la vision Disney sur la vie moderne[5].

Steven Watts précise que Bon Voyage ! fait partie des nombreux films scénarisés par Bill Walsh, auteur de nombreux films Disney ayant eu un succès commercial et populaire dans les années 1960, comme Quelle vie de chien ! (1959), Monte là-d'ssus (1961), Après lui, le déluge (1963), Mary Poppins (1964), L'Espion aux pattes de velours (1965) et Lieutenant Robinson Crusoé (1966)[12]. Watts ajoute que Bon voyage ! est l'une des nombreuses comédies à budget modéré attirant le public avec de l'humour et souvent les mêmes acteurs, produites après le succès de Quelle vie de chien ! (1957)[13].

Notes et références

Notes
  1. La description semble désigner le pavillon Kléber, un espace situé Rue Cimarosa devenu un centre de congrès et de réception géré par Potel et Chabot.
Références
  1. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 198.
  2. (en) John G. West, The Disney Live-Action Productions, p. 101.
  3. (en) Bon Voyage ! sur l’Internet Movie Database
  4. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 70
  5. (en) John G. West, The Disney Live-Action Productions, p. 102.
  6. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 199.
  7. Olivier Le Goff, Les Plus Beaux Paquebots du Monde, Solar, , 143 p. (ISBN 978-2-263-02799-4), p. 108
  8. (en) John G. West, The Disney Live-Action Productions, p. 103.
  9. Bon Voyage (Dell comic book) - 1 issues
  10. (en) Base INDUCKS : W 01068 A-02 → Bon Voyage
  11. (en) The Wonderful World of Disney - Episode List - Season 16 sur l’Internet Movie Database
  12. (en) Steven Watts, The Magic Kingdom, p. 380
  13. (en) Steven Watts, The Magic Kingdom, p. 406

Liens externes

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