Accueil🇫🇷Chercher

Bloch MB.300 Pacifique

Le Bloch MB.300 Pacifique est un avion de transport commercial trimoteur français de l'entre-deux-guerres. Développé pour Air France mais accepté trop tard par celle-ci pour pouvoir donner suite à une fabrication en série avant la guerre, il disparut, comme d'autres prototypes français en 1940.

Bloch MB.300 Pacifique
Image illustrative de l’article Bloch MB.300 Pacifique

RĂ´le Transport commercial
Constructeur Société des avions Marcel Bloch
Équipage 4
Premier vol
Production 1
Dimensions
Longueur 25,31 m
Envergure 25,89 m
Hauteur 6,25 m
Aire alaire 97,70 m2
Masse et capacité d'emport
Max. Ă  vide 8,875 t
Max. au dĂ©collage 13,055 t
Passagers 30/24
Motorisation
Moteurs 3 Gnome & RhĂ´ne 14N-16/17 de 1 100 ch.
Puissance unitaire kW
(1 100 ch)
Performances
Vitesse de croisière maximale 285 km/h
Vitesse maximale 329 km/h
Ă  2 500 m
Autonomie 1 400 km
Plafond 8 000 m

Origine et développement

L’accident du Dewoitine D.332 L'Émeraude le 15 janvier 1934 ayant entraîné l’annulation d’une commande portant sur cinq Dewoitine D.334 destinés à Air France[1], le Ministère de l’Air français émit un programme de trimoteurs rapides de 30 places à destination d’Air France. Deux projets furent retenus : Le Dewoitine D.620 et le Bloch MB.300[2].

DĂ©veloppĂ© parallèlement au bimoteur MB.220, le MB.300 associait Ă  nouveau la voilure du bombardier MB.210 Ă  un fuselage redessinĂ© et Ă  de nouveaux empennages. BaptisĂ© « Pacifique », le nouvel appareil se prĂ©sentait donc comme un monoplan entièrement mĂ©tallique Ă  aile basse et train classique escamotable. Comme le MB.220 il possĂ©dait un fuselage rectangulaire Ă  dos arrondi, mais quatre passagers Ă©taient assis avec un couloir central de 55 cm[2]. Derrière le poste de pilotage, amĂ©nagĂ© pour deux pilotes, un radio et un navigateur, la cabine Ă©tait divisĂ©e en trois : une partie avant pour 8 fauteuils première classe, une partie centrale comprenant un bar et 6 fauteuils, et une partie arrière pour 16 sièges seconde classe. Les soutes Ă  bagages Ă©taient installĂ©es sous le plancher de cabine.

ÉquipĂ© de trois Gnome et RhĂ´ne 14 Kfrs 1 Mistral Major de 1 000 ch, le prototype fut bien entendu construit Ă  Courbevoie et assemblĂ© Ă  Villacoublay Ă  partir de . Alors que le D.620 effectuait son premier vol le 27 octobre[1], le Pacifique dĂ©butait ses points fixes. Le premier vol fut rĂ©alisĂ© le 16 novembre 1935 avec AndrĂ© Curvale et Jean Lapeyre aux commandes.

Une mise au point trop longue

Ă€ l’issue d’une première sĂ©rie d’essais-constructeur le prototype, qui avait reçu l’immatriculation temporaire F-AONB, retourna en usine pour subir diverses modifications : Allongement du fuselage de 31 cm[2], modification de dièdre d’aile associĂ© Ă  une lĂ©gère rĂ©duction d’envergure et surtout montage de silentblocs sur les bâti-moteurs afin de rĂ©duire les vibrations en cabine. Il reprit l’air le , alors qu’Air France avait dĂ©jĂ  cessĂ© de s’intĂ©resser au programme des trimoteurs rapides de 30 places au profit du Dewoitine D.338. TransfĂ©rĂ© au Centre d'Essais de MatĂ©riels AĂ©riens (CEMA) en , l’unique MB.300, qui avait entre-temps Ă©tĂ© surnommĂ© La Grosse Julie par les Ă©quipes au sol, rejoignit le centre d’essais de Marignane fin .

À l’issue d’un nouveau chantier, le MB.300 ressortit d’usine le [2] avec une surface d’empennage accrue, des moteurs Gnome et Rhône 14N-16/17[1], et un nouvel aménagement de cabine qui ramenait le nombre de passagers de 30 à 24 (8 à l’avant, 8 au milieu, bar compris, et 8 à l’arrière). Renvoyé au CEMA il obtenait son certificat de navigabilité avec une nouvelle immatriculation : F-AOUI.

Accepté par Air France

Un test d’endurance de 100 heures étant exigé par Air France avant toute commande, le prototype fut loué début à la compagnie nationale et confié à Lionel de Marmier, chef pilote d’Air France, André Curvale étant chargé de l’assister. Ces essais d’endurance furent réalisés sur le trajet Paris-Toulouse-Marseille et retour.

Le prototype, bien que sans emploi, fut finalement accepté par Air France en .

Sources

  1. Pierre Gaillard
  2. Dassault Aviation

Références

  • Philippe Ricco, Bloch 300 "Pacifique" : le gĂ©ant malheureux (1re partie), Magazine "Avions" no 201, septembre /
  • Philippe Ricco, Bloch 300 "Pacifique" : le gĂ©ant malheureux (2e et dernière partie), Magazine "Avions" no 202, novembre /
  • Le MB.300 sur le site de Dassault Aviation
  • Pierre Gaillard, Les Transports aĂ©riens de chez nous, Boulogne-Billancourt, Editions MDM, coll. « De chez nous », , 144 p. (ISBN 2-909-31337-9 et 978-2-909-31337-5)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.