Accueil🇫🇷Chercher

Blanche Auzello

Blanche Auzello, née Blanche Rubenstein le à Brooklyn (New York)[1] - [2] et morte le à Paris[1], est une actrice et résistante franco-américaine.

Blanche Auzello
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Blanche Rubenstein
Nationalités
Activités

Son mari Claude Auzello et elle dirigent l'hôtel Ritz à Paris pendant les années 1920 et 1930. Sous l'Occupation, le palace doit héberger des officiers allemands et Blanche Auzello entre dans la Résistance. Arrêtée par la Gestapo elle est incarcérée et torturée à la prison de Fresnes, et remise en liberté peu avant la libération de Paris.

Biographie

Blanche Rubenstein naît vers 1897 à Manhattan aux États-Unis. Elle est la dernière des sept enfants de Isaac et Sara Rubenstein, des Juifs émigrés d'Allemagne[3]. Elle commence une carrière d'actrice grâce à son frère, Sylvester qui est vendeur de films[3]. Il l'introduit dans les studios de cinéma Pathé, où elle joue pour quelques films muets[3]. Elle s'y lie d'amitié avec l'actrice Pearl White[3]. En 1923, White et Auzello se rendent à Paris. Elle y devient la maîtresse de J'Ali Ledene, un prince égyptien[3]. Elle y fait aussi la connaissance de Claude Auzello, directeur adjoint de l'hôtel où elle réside : ils se marient vers 1924[3]. Le couple est plutôt libre : Claude a une maîtresse, Blanche n'a pas rompu avec l’Égyptien[3].

Son mari recruté comme directeur adjoint du Ritz, Blanche doit se convertir au catholicisme[4] pour éviter les préjugés qui régnaient dans cette institution à l'encontre des Juifs[3]. Vers le milieu des années 1930, Claude devient le directeur du palace.

Quand les Allemands occupent Paris, le Ritz est réquisitionné pour héberger des officiers. Blanche Auzello entre dans la Résistance, en liaison avec son amie Lily Kharmayeff qui travaille au Maxim's[5] et à laquelle elle transmet des messages[3]. Arrêtées, les deux femmes sont conduites à la prison de Fresnes. Blanche y est emprisonnée et torturée pendant un mois par la Gestapo en [6]. L'arrivée des Alliés à Paris le 19 août 1944 précipite sa libération[3], mais Lily ne survit pas[5].

Dans leur appartement de l'avenue Montaigne à Paris le son mari, dépressif depuis son licenciement par l'héritier du palace Charles Ritz[7], la tue avec un pistolet allemand qu'il avait conservé après la victoire, puis se suicide. Le couple n'a pas eu d'enfant[3].

Bibliographie

Deux biographies romancées lui ont été consacrées[8] :

  • (en) Samuel Marx, Queen of the Ritz, H. K. Allen, , 207 p.[9]
  • (en) MĂ©lanie Benjamin, Mistress of the Ritz : A Novel, New York, , 272 p. (ISBN 978-0-399-18224-2)
    traduit en français par Christel Gaillard sous le titre La dame du Ritz, Paris, Albin Michel, 2020, (ISBN 9782226443731).

Références

  1. « Acte de décès no 244 (vue 2/31) de Blanche Rubinstein du registre des décès de l'année 1969 du 8e arrondissement de Paris », sur Archives de Paris, (consulté le )
  2. « Recensement de 1905 de l'État de New York pour Blanche Rubenstein », sur FamilySearch (consulté le ). Note. Sur le recensement en 1905 elle demeure à Manhattan et est âgée de 16 ans (donnant une année estimée pour sa naissance de 1889). Ses parents Isaac et Sarah apparaissent sur ce recensement. Compte gratuit requis pour pouvoir accéder à ce fichier.
  3. « Rubenstein, Blanche (c. 1897–1969) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  4. À cette occasion Blanche falsifie son passeport, se déclarant native de Cleveland et se rajeunissant de quatre ans, in Blanche Auzello: Mistress of the Ritz, sur New York Social Diary, op. cit..
  5. (en-US) « Blanche Auzello: Mistress of the Ritz », sur New York Social Diary, (consulté le )
  6. Claude Roulet, Ritz, une histoire plus belle que la légende, Paris, Quai Voltaire, , 188 p. (ISBN 2-912517-04-4), p. 122
  7. « Les fantômes du Ritz, suites », sur LExpress.fr, (consulté le )
  8. (en) « Auzello, Blanche approximately 1897-1969 », sur worldcat.org
  9. Samuel Marx, producteur de cinéma américain, est le neveu de Blanche Auzello (Blanche Auzello: Mistress of the Ritz, sur New York Social Diary, op. cité).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.