Billag
Billag est une filiale suisse de Swisscom. FondĂ©e en 1997 avant la libĂ©ralisation du marchĂ© des tĂ©lĂ©communications, elle est responsable de la perception de la redevance audiovisuelle de rĂ©ception de radio et de tĂ©lĂ©vision en Suisse[1], jusquâĂ ce que son mandat arrive Ă Ă©chĂ©ance Ă la fin 2018[2]. Cette fermeture pourrait causer une perte de 230 emplois Ă Fribourg[3]. DĂšs 2019, la redevance audiovisuelle est perçue par la sociĂ©tĂ© zurichoise Serafe SA, filiale de l'entreprise Secon SA.
Billag | |
Logo de Billag | |
Création | 1997[1] |
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Forme juridique | Société anonyme |
SiĂšge social | Fribourg Suisse |
Direction | Ewout Kea, CEO |
Actionnaires | Swisscom |
Activité | Perception de redevances |
Produits | Redevance audiovisuelle |
Société mÚre | Swisscom |
Effectif | 280 |
Site web | www.billag.ch |
Chiffre d'affaires | CHF 52 Mio. |
Activités
Billag informe la population au sujet de lâobligation dâannoncer les appareils et de celle de payer les redevances de rĂ©ception; elle perçoit ces derniĂšres pour le compte de la ConfĂ©dĂ©ration suisse et dĂ©nonce les violations de lâobligation dâannoncer Ă lâOffice fĂ©dĂ©ral de la communication (OFCOM). En 2010, le Conseil fĂ©dĂ©ral a dĂ©cidĂ© dâintroduire la facturation annuelle des redevances de radio et de tĂ©lĂ©vision. Pour garantir un flux financier rĂ©gulier, la facturation est effectuĂ©e par tranches mensuelles dâenviron 250 000 factures. Moyennant un supplĂ©ment de 2 francs par facture, une facturation tous les trois mois reste possible. On peut en faire la demande Ă Billag par tĂ©lĂ©phone ou en ligne. Billag est dans une situation tout Ă fait particuliĂšre pour une sociĂ©tĂ© de droit privĂ©: elle peut rendre des dĂ©cisions administratives qui, en procĂ©dure de poursuite, ont valeur de jugement exĂ©cutoire. Billag emploie environ 280 collaborateurs. Le volume dâencaissement reprĂ©sente 1,3 milliard de francs suisses. Sur cette somme, Billag a (aprĂšs lâintroduction de la facture annuelle) besoin dâenviron 45 millions de francs suisses pour assurer son propre fonctionnement. ParallĂšlement aux redevances de radio et de tĂ©lĂ©vision, Billag envoie, sur mandat de SUISA (CoopĂ©rative des auteurs et Ă©diteurs de musique), des factures pour les indemnitĂ©s de droits dâauteur.
Montant et utilisation des redevances de radio et de télévision
Le montant des redevances diffĂšre selon la nature de la rĂ©ception des programmes: celle-ci peut ĂȘtre effectuĂ©e Ă titre privĂ©, Ă titre professionnel ou Ă titre commercial.
Redevances de radio et de télévision (état: 2011, TVA incl.) | ||
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CHF/3 mois | CHF/année | |
Réception de radio à titre privé | 41,25 | 165,00 |
Réception de télévision à titre privé | 71,50 | 286.10 |
RĂ©ception de radio Ă titre professionnel | 54,60 | 218,40 |
Réception de télévision à titre professionnel | 94,75 | 379,10 |
RĂ©ception de radio Ă titre commercial cat. I (1-10 appareils) | 54,60 | 218,40 |
Réception de télévision à titre commercial cat. I (1-10 appareils) | 94,75 | 379,10 |
Le produit des redevances encaissĂ©es est transmis Ă lâOFCOM (Office fĂ©dĂ©ral de la communication). Il sert Ă financer la production de programmes tant par la SSR SRG que par des diffuseurs privĂ©s. Les tĂąches administratives de lâOFCOM (surveillance des frĂ©quences) et les activitĂ©s de Billag SA sont Ă©galement financĂ©es par les redevances. Le montant des redevances est fixĂ© par le Conseil fĂ©dĂ©ral.
Obligation de payer les redevances
La possibilitĂ© de capter des programmes de radio et de tĂ©lĂ©vision fait naĂźtre lâobligation dâannoncer les appareils et celle de payer les redevances, indĂ©pendamment de la maniĂšre dont les programmes sont captĂ©s et que les appareils soient effectivement utilisĂ©s ou non. Il existe toutefois quelques limitations, rĂ©glementations spĂ©ciales et exceptions.
Les mĂ©nages privĂ©s ne doivent payer quâune seule redevance, indĂ©pendamment du nombre de personnes qui y vivent. Les autoradios sont Ă©galement couverts par cette redevance.
Une redevance sĂ©parĂ©e doit ĂȘtre payĂ©e pour chaque domicile supplĂ©mentaire, pour autant quâil soit utilisĂ© trois nuits ou plus par semaine pendant au moins six mois par an.
Les personnes bĂ©nĂ©ficiant de prestations complĂ©mentaires fĂ©dĂ©rales en plus de leur rente AVS / AI peuvent ĂȘtre exonĂ©rĂ©es de lâobligation de payer les redevances, sur demande de leur part.
La rĂ©ception en entreprise est opĂ©rĂ©e Ă titre commercial si des clients ou des tiers peuvent bĂ©nĂ©ficier des programmes captĂ©s; si ceux-ci ne sont destinĂ©s quâaux collaborateurs de lâentreprise, la rĂ©ception se fait Ă titre professionnel.
Le montant des redevances pour la réception à titre commercial est fonction de la catégorie (I: 1-10 appareils; II: 11-50 appareils; III: plus de 50 appareils).
Dans les entreprises qui les commercialisent, les appareils de démonstration relÚvent automatiquement de la catégorie I, indépendamment de leur nombre.
Pour les entreprises, chaque site est soumis Ă lâobligation de payer les redevances. Les entreprises sont aussi tenues, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, de payer des indemnitĂ©s de droits dâauteur. Ces derniĂšres sont perçues par Billag, au moyen dâune facture sĂ©parĂ©e. Ătre en possession dâappareils de rĂ©ception non dĂ©clarĂ©s Ă Billag est punissable: le contrevenant peut sâexposer Ă une procĂ©dure pĂ©nale intentĂ©e par lâOFCOM, laquelle peut dĂ©boucher sur une amende dâun montant maximal de 5 000 francs.
Critiques
Billag fait lâobjet de critiques en raison des frais Ă©levĂ©s liĂ©s Ă la perception des redevances[4]. Dans son rapport de janvier 2010, le Conseil fĂ©dĂ©ral a toutefois dĂ©cidĂ© qu'une entreprise privĂ©e sera Ă nouveau mandatĂ©e pour percevoir les redevances de radio et tĂ©lĂ©vision au dĂ©triment d'autres solutions comme, par exemple, la perception dans le cadre de lâimpĂŽt fĂ©dĂ©ral direct[5].
Le 29 avril 2015, le Tribunal fédéral donne raison à un auditeur, la TVA que Billag faisait payer sur la redevance est illégale[6].
Le 3 mai 2015, le journal le Matin révÚle que la Billag réclame la redevance aux requérants d'asile[7].
L'initiative populaire fédérale « Oui à la suppression des redevances radio et télévision » abouti en fin de l'année 2015, elle surnommée « No Billag »[8]. La population se prononce le 4 mars 2018 sur la suppression de la redevance pour le financement de la télévision et de la radio publique suisse[9]. L'initiative est rejetée par 71,6 % des votants et tous les cantons (avec un maximum de 78,25 % à Neuchùtel et une participation de 54 %)[10].
Notes et références
- ATS, « A chacun sa redevance », Le Nouvelliste,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- ats/fme, « La société Billag perd son mandat de perception de la redevance radio-TV », sur rts.ch, (consulté le ).
- jc, « La fermeture de Billag entraßnerait la perte de 230 emplois à Fribourg », sur rts.ch, (consulté le ).
- (de) « Billag-ZwangsgebĂŒhren / Neue Mediensteuer: Nein! », sur byebyebillag.ch
- Office fédéral de la communication, « Révision partielle de l'ordonnance sur la radio et la télévision: consultation publique », sur admin.ch,
- ats/nxp, « Le TF dĂ©savoue Billag qui facturait 11 francs de trop Ă ses clients », 24 heures,â (lire en ligne)
- Le Matin dimanche, le 3 mai 2015, p. 11.
- « No Billag », sur nobillag.ch (consulté le )
- (de-CH) « Das mĂŒssen Sie ĂŒber «No Billag» wissen », sur Bluewin (consultĂ© le )
- « L'initiative No Billag est rejetée par 71,6% des votants et tous les cantons », sur www.rts.ch, RTS, (consulté le ).