Big Brother Hakim
Big Brother Hakim, de son vrai nom Hakim Hakma, est un rappeur français, mort en .
Biographie
Origines et jeunesse
Originaires d'Algérie, ses parents s'installent en France en 1962. Né Hakim Hakma, il passe son enfance entre Bagnolet (Seine-Saint-Denis) et le quartier de Belleville, à Paris. Il se passionne pour la musique en s’intéressant au chanteur de chaâbi algérien Dahmane El Harrachi. Il découvre ensuite la soul, le funk, le reggae et le jazz rock et s’initie à la batterie. Il abandonne ensuite cet instrument pour se mettre à rapper[1] - [2].
Carrière dans le hip-hop
Il fait ses débuts dans le rap dans les années 1980 en rencontrant Dee Nasty, qui lui prodigue des conseils. Il fait ainsi partie des pionniers du hip-hop français[1] - [2] - [3]. Il se fait connaître auprès du public hip-hop avec ses freestyles dans l’émission de radio Deenastyle de Dee Nasty diffusée sur Radio Nova. Il l'accompagne ensuite dans ses émissions NovaMix[1] - [3]. Il fait partie de l'Universal Zulu Nation[3].
En 1993, il fonde le groupe de hip-hop Jungle Hala avec Dee Nasty. Plusieurs musiciens de jazz s’ajoutent ensuite à la composition du groupe[4]. En 1995, il sort le maxi Même le diable ne peut plus m’aider en collaboration avec Dee Nasty, dans lequel il rappe à propos de sa toxicomanie[2].
En 1996, il accompagne le rappeur Rico sur une tournée. Après avoir débuté, la tournée est annulée par Polydor, ce qui entraîne un conflit entre Big Brother Hakim et la maison de disque[5]. La même année, il apparaît dans la bande originale du film Chacun cherche son chat de Cédric Klapisch[3].
En 1998, il apparaît dans la compilation Le Diamant est éternel de Dee Nasty[6]. En 1999, il anime l'émission Dr. Old School avec Dee Nasty sur Radio Nova[7].
En 2003, il apparaît dans le documentaire La Face B du hip-hop. En 2005, il anime une émission de rap sur Fréquence Paris Plurielle avec Mouloud Achour[3].
Mort et postérité
Il meurt en octobre 2016 à l’âge de 45 ans des suites d’une maladie[1] - [8]. Les rappeurs JP Manova et Dee Nasty lui rendent hommage avec un freestyle sur Radio Nova[9].
En 2017, il apparaît dans le livre de photographies Le Visage du rap de David Delaplace[8]. En 2018, la réédition de la compilation Le Diamant est éternel de Dee Nasty lui est dédiée[6]. En 2021, il apparaît dans l’exposition Hip-hop 360 à la Philharmonie de Paris[10].
Style musical
Il est connu pour ses capacités de freestyleur[3]. Il se dit influencé par le poète Suliaman El Hadi, membre des Last Poets[2]. Selon Libération, « il excelle dans le réalisme destroy »[5]. Le Monde remarque qu’il utilise des échantillons de musique arabe dans ses morceaux[11].
Références
- Subzero, « Disparition de Big Brother Hakim » , sur 90BPM, (consulté le )
- Stephane Davet, « Les musiciens beurs entre la rage et l'ambition », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne , consulté le )
- « Le pionnier du rap français Big Brother Hakim nous a quittés » , sur Clique.tv, (consulté le )
- « Jungle Hala - 1995 » , sur LesTrans, (consulté le )
- Hélène Lee et Tewfik Hakem, « Rico, Dee Nasty et B.B Hakim se la donnent » , sur Libération, (consulté le )
- Jacques Denis et Guillaume Tion, « Dix sons de sortie pour le Disquaire Day » , sur Libération, (consulté le )
- Vincent Piolet, Regarde ta jeunesse dans les yeux : Naissance du hip-hop français 1980-1990, Le Mot et le Reste, (ISBN 9782360543601)
- Ramsès Kefi, « David Delaplace : rappeurs de confiance » , sur Libération, (consulté le )
- « JP Manova et Dee Nasty rendent hommage à Big Brother Hakim - Radio Nova » , sur nova.fr, (consulté le )
- Jacques Denis, « Pour l’expo «Hip-hop 360» à la Philharmonie de Paris, hip-hip-hip, hourap! » , sur Libération, (consulté le )
- « Venu des casbahs et des ghettos, le raï'n'b veut être la jouvence de la scène française », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne , consulté le )
Liens externes
Ressources relatives Ă la musique : - Discogs
- (en) AllMusic
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Rate Your Music