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Bian Zhongyun

Bian Zhongyun, en chinois 捞ä»Č耘 (1916- ), est une Ă©ducatrice chinoise considĂ©rĂ©e comme la premiĂšre victime des gardes rouges au dĂ©but de la rĂ©volution culturelle en . Elle a Ă©tĂ© tuĂ©e pendant l'AoĂ»t rouge.

Bian Zhongyun
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nationalité
Activité
Famille
4 enfants
Conjoint
Wang Jingyao

Membre du Parti communiste chinois, elle travaillait dans une école accueillant les enfants de l'élite communiste. Victime de séances de lutte, elle succombe à ses blessures.

Historique

Bian Zhongyun, née en 1916 dans la province de l'Anhui, adhÚre au Parti communiste chinois en 1941. Mariée à Wang Jingyao, membre de l'académie des sciences sociales, elle est mÚre de quatre enfants[1].

En , Jiang Qing, la femme de Mao Zedong, fait un discours Ă  l’universitĂ© de PĂ©kin devant plus de 10 000 manifestants, dans lequel elle fait l’éloge des cas de violence du contre « les ennemis de classe » sur le campus de l’universitĂ© de PĂ©kin. À la suite de cette harangue, la violence se propage.

Quelques jours avant sa mort, Bian Zhongyun, directrice adjointe du collĂšge pour les filles de l’élite du Parti communiste chinois, rattachĂ©e Ă  l'universitĂ© normale de PĂ©kin, subit une sĂ©ance de lutte de la part de ses Ă©tudiantes ; elle fut battue Ă  de nombreuses reprises. Son mari lui demanda de quitter PĂ©kin, mais elle refusa de fuir, considĂ©rant qu’elle y perdrait son honneur. Un groupe de jeunes filles pĂ©nĂ©tra dans son logement pour le saccager et y placer des dazibaos insultants[N 1] : « Bian Zhongyun la grognasse ! Sale sorciĂšre ! Sale renarde ! Ne crois pas que tu vas pouvoir te carapater dans ton terrier ! Proviseur largue ta morgue ! Pendant les sĂ©ances de combat, tu tremblais sous les critiques des lycĂ©ennes et des profs rĂ©volutionnaires ! Tu ne tenais plus sur tes pattes ! Ta tĂȘte et son bonnet d'Ăąne, on les a trempĂ©s dans l'eau froide ! On t'a fourrĂ© de la boue dans ta sale gueule ! Truie minable ! Va jouer au proviseur dans tes chiottes » ou bien « Salope ! Tiens toi bien ! Sinon on va te dresser. »[2].

AprĂšs plusieurs jours d'agressions verbales et physiques, le , Bian Zhongyuan se voit contrainte de s'autocritiquer : « Je suis une capitaliste ! Une contre-rĂ©volutionnaire ! Une rĂ©visionniste ! Je mĂ©rite d'ĂȘtre battue ! De crever ! Qu'on Ă©crase ma tĂȘte de chien[2] ! ». Elle est battue Ă  mort par ses Ă©lĂšves[3], accusĂ©e d’ĂȘtre une « contre-rĂ©volutionnaire rĂ©visionniste ». Bian Zhongyuan fut torturĂ©e pendant une journĂ©e avant de dĂ©cĂ©der : « Ă©trons dans la bouche, planches cloutĂ©es assĂ©nĂ©es sur l'ensemble de son corps[4] ».

Outre ses fonctions éducatives, Bian Zhongyuan assurait des responsabilités politiques au sein du Parti communiste chinois. AprÚs la fin de la révolution culturelle en 1976, Bian Zhongyun est « discrÚtement réhabilitée »[2].

Song Binbin une « princesse rouge , fille de Song Renqiong, l'un des huit immortels du Parti communiste chinois, Ă©tait une des Ă©lĂšves de cette Ă©cole pour jeunes filles de l'Ă©lite communiste. Deng Rong fille de Deng Xiaoping, Liu Tingting fille du prĂ©sident Liu Shaoqi frĂ©quentaient aussi cette Ă©cole[5]. Song Binbin a demandĂ© pardon, en 2014, pour ses actes commis pendant la rĂ©volution culturelle. Toutefois elle affirme ne pas avoir participĂ© Ă  l'assassinat de Bian Zhongyun mais concĂšde de ne pas s'y ĂȘtre opposĂ©e. C'est Song Binbin qui, le , devant des milliers de jeunes rĂ©unis sur la place Tiananmen, remis le brassard de garde rouge au prĂ©sident Mao Zedong[6].

MĂ©moire

Though I am Gone (en) ă€Šæˆ‘è™œæ­»ćŽ»ă€‹[7] est un documentaire rĂ©alisĂ© par Hu Jie[8].

Lien externe

Notes et références

Note

  1. Wang Jingyao, le mari de Bian Zhongyun, a conservé intact ces dazibaos placardés sur les murs de l'appartement familial.

Références


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