Bhalil
Bhalil (en arabe : al-bahālīl البهاليل) est une commune marocaine située dans la région de Fès-Meknès, au pied du massif montagneux du Moyen Atlas. Ses habitants sont appelés les Bahloulis et les Bahloulies ou tout simplement les Bhalils.
Bhalil البهاليل al-Bahālīl ⴱⵁⴰⵍⵉⵍ | |
Administration | |
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Pays | Maroc |
Région | Fès-Meknès |
Province | Séfrou |
Maire Mandat |
Hassan Laoutaya 2021-2026 |
Code postal | 31100 |
Démographie | |
Gentilé | Bahlouli.e (singulier) les Bhalils ou les bahloulis.es (pluriel) |
Population | 11 638 hab. (2004) |
Densité | 2 633 hab./km2 |
Population de l'agglomération | 11 638 hab. (2004) |
Géographie | |
Coordonnées | 33° 51′ 00″ nord, 4° 52′ 00″ ouest |
Altitude | 982 m |
Superficie | 4,420 km2 |
Divers | |
Surnom | Charme de la nuit
bahā'u llayl بهاء الليل |
Localisation | |
Présentation
La petite ville de Bhalil, relevant administrativement de la province de Sefrou, est surnommée "charme de la nuit" ; la croyance populaire consacrant l'expression arabe "bahā'u llayl بهاء الليل" (charme de la nuit) comme origine étymologique du nom de la ville[1].
La medina de Bhalil, se caractérisant par ses habitats troglodytes, est classée patrimoine national depuis 1950[2].
Origine du nom de Bhalil
Sources historiques
Les sources historiques, aussi bien arabes qu'occidentales, citent comme étymologie principale pour le nom de la ville,«Bhalil», la tribu berbère de «Bahloula» ([bahlūla] قبيلة بهلولة) ou d' «Béni-Buhalul/ Béni Bahlul» ([beni buhlūl] / [beni bahlūl] بني بهلول)[3] - [4] - [5] - [6].
Sources mythologiques
La tradition populaire de Sefrou et de Bhalil perpétue le récit selon lequel «Bhalil», pluriel de «bahloul» [bahlūl] بهلول (personne stupide, sotte, simple d’esprit), serait un sobriquet forgé par les musulmans sefrouis pour se moquer des juifs[7] - [8] ou chrétiens[9] bahloulis qui ont fait oreille sourde à l'appel à l'islam de Moulay Driss II.
« Moulay Idris, lors de leur conversion, répondit à leur désir par un miracle ; il aurait visité à nouveau leur village et a fait couler l’eau du sol après lui avoir donné un coup d’épée. Cette eau serait depuis la source de l’Ain Rta qui se trouve aujourd’hui au milieu du village. En admiration devant ce miracle divin, les derniers Bahloulis (habitants du village) hostiles se rallièrent immédiatement à la volonté du sultan, non sans avoir mérité, depuis, le surnom de Bahlil qui tire son origine du mot arabe "bahloul" signifiant "personne stupide, simple d’esprit et ignorante à la limite de l’idiotie", qui leur fut accordé par leurs voisins de Sefrou qui se moquèrent d’eux d’avoir si longtemps hésité à embrasser l’Islam. »[10]
Administration
La commune urbaine de Bhalil est fondée le mercredi 2 décembre 1959[11] et compte 15 arrondissements. En 2021, son président est Hassan Laoutaya, vainqueur des élections communales de 2021 au niveau du 10e arrondissement.
Parmi les présidents qui se sont succédé à la tête de la municipalité de Bhalil :
- Hassan Laoutaya (RNI) : 2021 - 2026 ;
- Abderrahman El Hadi (FGD puis PAM) : 2015 - 2021 ;
- Hassan Laoutaya (RNI) : 2009 - 2015 ;
- Abderrahman Mannane (RNI) juin 2009- septembre 2009 ;
- Ahmed Achaba (USFP) : 2003 - 2009 ;
- abderhmane el merrouni : 1997-2003
- Assou Mansour (USFP) : 1995 - 1997 ;
- Thami El Merrouni : 1992-1995 ;
- Haj Mohamed Achabi (RNI) : 1969 -?.
Infrastructure
Personnalités liées à la commune
- Ouadih Dada (1981): Journaliste et écrivain franco-marocain.
Notes et références
- Cette croyance est plus fondée sur des similitudes phonétiques entre le nom de la ville et l'expression arabe que sur des vérités historiques.
- Arrêté viziriel du 8 février 1950 portant classement B.O no 744 du 8 mars 1950: https://www.minculture.gov.ma/fr/?p=373#sefrou
- (ar) أبي القاسم محمد / ابن سماك العاملي, الحلل الموشية في ذكر الأخبار المراكشية, بيروت, دار الكتب العلمية, , 320 p. (lire en ligne), p. 263
- Henri Fournel, Les Berbers : étude sur la conquête de l'Afrique par les Arabes, d'après les textes arabes imprimés. Tome 1, Paris, l'imprimerie Nationale, , 609 p. (lire en ligne), p. 424.
- Luis del Mármol y Carvajal, L'Afrique de Marmol, de la traduction de Nicolas Perrot sieur d'Ablancourt. Divisée en trois volumés, et enrichie des cartes geographiques de m. Sanson, geographe ordinaire du Roy. Auec l'Histoire des Chérifs, traduite de l'espagnol de Diego Torres, par le duc d'Angoulesme le Pere. Reveuë & retouchée par P.R.A, Volume 2, Paris, Chez Thomas Iolly_ en la petite Salle du Palais_ à la Palme_ et aux Armes d'Hollande, , 578 p., p. 302-303.
- (es) Jaime Oliver Asín, En Torno a Los Origenes de Castilla Su Toponimia en Relacion Con Los Arabes Y Los Bereberes, Madrid, Real Academia de la Historia, , 92 p. (lire en ligne), p. 40
- « إن الدين اليهودي أخذه البربر عن بني إسرائيل ، وانتشر بين عدد من القبائل مثل قبيلة نفوسة من بربر أفريقية ، وقندلاوة ومديونة وبهلوله وغياته وبنوفازان من بربر المغرب الأقصى » (ابن خلدون). عطا علي محمد شحاته ريه، اليهود في بلاد المغرب الاقصى في عهد المرينيين و الطاسيين، دار الكلمة للطباعة و النشر و التوزيع، 1999، الصفحة 24.
- (ar) عطا علي محمد شحاته ريه, اليهود في بلاد المغرب الاقصى في عهد المرينيين و الوطاسيين, ب.م, دار الكلمة للطباعة و النشر و التوزيع, , 255 p. (lire en ligne), p. 24
- La Revue positiviste internationale, Volumes 19 à 20, Paris, Société positiviste internationale, , p. 87
- Mohamed Chtatou, « Analyse – Sefrou, la « Petite Jérusalem » marocaine de la tolérance et de la coexistence », article19.ma, (lire en ligne)
- (ar) الحسين البعاوي, الشافي من التفاصيل عن ماضي و حاضر البهاليل, فاس, منشورات الجماعة الحضارية للبهاليل_مطبعة الكتاب, , 139 p., p. 42-43