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Bernardo Maria De Rubeis

Bernardo Maria De Rubeis ( à Cividale del Friuli - à Venise) est un théologien et érudit italien.

Bernardo Maria De Rubeis
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Giovanni Francesco de Rossi
Activités
Autres informations
Ordre religieux

Biographie

Né vers l’an 1686 d’une famille distinguée de Cividale del Friuli, prononça ses vœux à l’âge de dix-sept ans dans l’Ordre des Prêcheurs. Envoyé en Toscane, il y acheva d’étudier la philosophie dans le couvent de San-Miniato, d’où il revint la professer à celui des Zattere à Venise. Il s’en absenta quelque temps pour suivre, en qualité de théologien, une mission extraordinaire de la République de Venise auprès de la cour de France. De retour à Venise, il ne s’occupa que de ses études et de l’accroissement de la bibliothèque de son couvent, dont le soin lui était confié ; elle devint une des plus considérables de la ville lorsque Apostolo Zeno lui légua, en 1750, tous les ouvrages, tant imprimés que manuscrits, qu’il avait rassemblés de son vivant[1]. Dans la controverse relative à l’abolition du Patriarcat d'Aquilée, le P. Rubeis fut désigné par le cardinal Delfino, revêtu alors de cette dignité, pour aller soutenir les droits de ce siège à Rome ; mais Rubeis s’y refusa constamment, préférant à l’éclat de cette négociation le rigoureux genre de vie qu’il avait adopté, en partageant son temps entre l’étude et les pratiques de piété. Il mourut à Venise le , âgé de 88 ans.

Ĺ’uvres

  • De fabula monachatus benedictini divi Thomæ Aquinatis, Venise, 1724, in-8°, sans nom d’auteur. C’est une rĂ©ponse Ă  une dissertation historique dans laquelle on avait prĂ©tendu Ă©tablir que St-Thomas d'Aquin, avant d’entrer dans l’ordre de St-Dominique, avait appartenu Ă  celui de Mont-Cassin. Cet ouvrage fut augmentĂ© et rĂ©imprimĂ© Ă  la tĂŞte du tome 5 des Ĺ“uvres du mĂŞme St-Thomas, Ă©dition de Venise, 1746 et suiv. Il fait aussi partie des trente dissertations critiques et apologĂ©tiques sur ce mĂŞme saint, ibid., 1750.
  • De una sententia damnationis in Acacium episcopum Constantinopolitanum, ibid., 1729, in-8°. L’auteur, profitant de la dĂ©couverte d’une lettre trouvĂ©e dans un ancien manuscrit Ă  VĂ©rone, jette quelque lumière sur la condamnation d’Acace de Constantinople, sous le pontificat de FĂ©lix III.
  • Synodus quæ acta est in civitate Mantua anno 827, ibid., 1729, dans le tome 9 de la collection des conciles. Ce sont les actes d’un concile tenu Ă  Mantoue pour des affaires relatives Ă  l’église d’AquilĂ©e. Ils furent publiĂ©s pour la première fois par le P. Rubeis, d’après un manuscrit de la Bibliothèque Vallicelliane.
  • Animadversiones in concilium a Gregorio XII celebratum Fori-Julii, seu in civitate Austria. ibid., 1731, dans le tome 15 du mĂŞme recueil ;
  • De schismate ecclesiæ Aquilejensis, dissertatio historica, ibid., 1732, in-8°. Cette dissertation est accompagnĂ©e des actes du concile de Mantoue. dont on a parlĂ© plus haut, avec des notes et des corrections. Elle fait aussi partie de l’ouvrage suivant :
  • Monumenta ecclesiæ Aquilejensis, commentarii historico-chronologico-critici, Argentinæ (Venise), 1740. in.fol. On trouve Ă  la fin de l’ouvrage une ancienne chronique des patriarches d’AquilĂ©e.
  • Divi Thomæ Aquinatis opera theologica, Venise, 1745-1760, 28 vol. in-4°. Le P. de Rubeis, qui en a Ă©tĂ© l’éditeur, a joint Ă  chaque traitĂ© un avertissement et des remarques.
  • De nummis patriarcharum Aquilejensium dissertatio, ibid., 1747, in-8° ;
  • De nummis patriarcharum Aquilejensium, dissertatio altera, ibid., 1794, in-8° ;
  • Discorso istorico-cronologico-diplomatico sopra una pergamena antica veneziana, ibid., 1749, in-8° ;
  • De gestis et scriptis ac doctrina sancti Thomæ Aquinatis, Dissertationes criticæ et apologeticæ, ibid., 1750, in-fol. Ces dissertations sont au nombre de trente ; une des plus importantes est la neuvième du recueil, intitulĂ©e De fide auctoris operum quæ vulgo Areopagitica dicuntur ; an orthodoxus fuerit, an hæreticus, vel apollinarista, vel eutychianus, seu monophysita. Deux de ces dissertations avaient dĂ©jĂ  paru dans l’édition des Ĺ“uvres de St-Thomas, t. 24 et 25.
  • De rebus congregationis sub titulo beati Jacobi Salomonii, etc., Commentarius historicus, ibid., 1751, in-4° ;
  • Georgii, seu Gregorii Cyprii patriarchæ Constantinopolitani vita, ibid., 1753, in-4°, publiĂ©e pour la première fois d’après un manuscrit grec de Leyde, avec une traduction latine et des notes.
  • Dissertationes duæ, prima de Turanio, seu Tyrannio Rufino ; altera de vetustis liturgiis, etc., ibid., 1754, in-4° ;
  • De Theophylacti Bulgariæ archiepiscopi gestis et scriptis, ac doctrina, ibid., 1754, in-fol., dans le tome 1er des Ĺ“uvres de ThĂ©ophylacte ;
  • Dissertatio in qua præsertim agitur de scholiis S. Maximi et Johannis Scythopolitani ac Germani Constantinop. patriarchæ, ibid., 1755, in-fol., dans le tome 1er des Ĺ“uvres de Denys l'ArĂ©opagite.
  • Dissertatio adversus Samuelem Crellium, aliosque, ibid., 1755 ;
  • De peccato originali, ejusque natura, et traduce et pĹ“na, tractatus theologicus, ibid., 1757, in-4° ;
  • Vita beatæ Benvenutæ Bojanæ, ibid., 1757, in-4°, imprimĂ©e pour la première fois d’après le manuscrit original ; 20° De charitate, virtute theologica, ejusque natura, etc., tractatus theologicus, ibid., 1758, in-4° ;
  • Dissertationes variæ eruditionis, sub una capitum serie collectæ, ibid., 1762, in-4° ;
  • Lettera al P. Barberi, sopra il Sistema della grazia del P. Migliavacca, dans le n° 48 des Novelle letter. Fiorentine, 1751.

Bibliographie

  • « Rubeis (Jean-Bernard-Marie De) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

On trouve des renseignements plus Ă©tendus sur cet auteur dans les ouvrages suivants :

  • Elogium J. Bern. Mariæ de Rubeis, dans le tome 28 de la Nuova raccolta Calogeriana ;
  • Elogium de Rubeis, dans le tome 2 des Vitæ Italorum, etc., de Fabroni ;
  • Elogio del P. de Rubeis, dans le tome 9 du nouveau Giornale de’ letterati d’Italia, Modène, 1776.

Notes

  1. Cette bibliothèque porte maintenant le nom de Zeniana.

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