Bernadette Tokwaulu Aena

Bernadette Tokwaulu est juriste de formation. Elle fréquente l'université de Lille, où elle obtient successivement une Licence de droit privé, une Maîtrise de droit privé, puis un DEA de droit des affaires en 1984.

Bernadette Tokwaulu commence en 1984 sa carrière professionnelle à la Société Nationale d’Électricité en RDC, elle gravit plus tard les échelons pour y devenir, de 2007 à 2016, administratrice générale adjointe[3].

Mère de trois enfants sans être mariée[4], elle déclare tirer grand profit de son état-civil tout le long de son parcours professionnel car pour elle, la présence d'un mari à ses côtés aurait été un freinage indubitable mais elle trouve mal que certaines femmes accèdent à de hautes fonctions loin du modèle méritocratique[5].

« Une femme célibataire ne se regarde pas dans le miroir d’un homme. Un homme n’est pas une priorité pour moi, sinon je me serais mariée. Quand vous êtes une femme célibataire, votre vie tourne autour de vous-même et de vos enfants. Quand vous êtes une femme mariée, votre vie tourne autour de votre mari et de vos enfants. Moi, je pense que je ne pourrais pas être une femme mariée. Je suis du genre rentrer du travail et m’installer devant la télévision…. »

— Comme si rien qu’avec un sourire et une paire des talons, on peut arriver à tout (…) Des femmes PDG qui sont encore aux bancs de l’école essayant d’attraper tardivement un diplôme…

Ancien membre de l'AMP[6], Bernadette Tokwaulu manifeste dès 2014 son opposition à la révision de la Constitution permettant à Joseph Kabila de briguer un 3e mandat. Envoyée à l'Agence Nationale de Renseignements, Bernadette Tokwaulu affirme malgré tout ses positions[7] - [8].

Toujours membre de la majorité présidentielle, elle manifeste avec l'opposition au Président Kabila, en compagnie notamment de Martin Fayulu, Samy Badibanga, Clément Kanku et Jean-Claude Vuemba. Touchée dans le dos par des balles en caoutchouc, elle est mise en sécurité par les militaires de l'opposant Franck Diongo.

En 2015, toujours opposée à la révision Constitutionnelle, elle quitte la majorité présidentielle[9].

Désormais dans l'opposition, elle parvient en octobre 2017, à déjouer les services de sécurité présents au Fleuve Hôtel de Kinshasa pour délivrer son message "Stop Kabila" auprès de Nikki Haley, ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations Unies[10].

En octobre 2022, elle fait irruption dans la salle du Palais du Peuple abritant les travaux préparatoires de la Pré-COP27, interpellant John Kerry et les autres participants pour leur inaction face à la situation à l'est du pays, avant de quitter la salle sous les ovations de l'auditoire[11].

« Vous vous intéressez à nos forêts, notre eau, nos gorilles et nos bonobos, mais vous ne vous intéressez pas aux millions de morts causés par Kagame en RDC. »

En décembre 2022, face au risque de « Balkanisation » du pays avec les accords « obscurs » de Luanda et Nairobi signés par le Président Félix Tshisekedi et au « pourrissement » du pays[12], Bernadette Tokwaulu Aena annonce sa candidature à l'élection présidentielle de décembre 2023[13].

Bernadette Tokwaulu est notamment autrice de l'œuvre « Joseph Kabila, un pari fou »[14] - [15].