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Berliet Stradair

Le Berliet Stradair est un camion de type porteur et tracteur routier de la marque française Berliet. Il sera fabriquĂ© de 1965 Ă  1970 Ă  environ 3 000 exemplaires.

Berliet Stradair
Berliet Stradair
Berliet Stradair

Marque Berliet
Années de production 1965 - 1970
Production Environ 3 000 exemplaire(s)
Classe Porteur & tracteur routier
Moteur et transmission
Énergie Diesel
Moteur(s) Berliet (L4)
Position du moteur Longitudinal avant
CylindrĂ©e 5 880 cm3
Puissance maximale 120 ch DIN (88 kW)
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle à 5 rapports
Poids et performances
Poids Ă  vide 3 850 kg
PTAC 8 850 kg
Vitesse maximale ± 100 km/h
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) fourgon tôlé, benne basculante, plateau ridelles, citerne
Châssis Longerons et traverses en X
Suspensions Pneumatique Ă  coussin d'air avec barre de torsion
Direction A crémaillère
Freins Pneumatiques Ă  tambours
Dimensions
Largeur 2 500 mm
Chronologie des modèles

Historique

Le mot Stradair est la contraction des mots italien « strada » (route) et français « air ».

A cette Ă©poque (annĂ©es 1960/70), les frontières de la France Ă©taient bien gardĂ©es et les produits importĂ©s lourdement taxĂ©s. Les produits des constructeurs français rĂ©gnaient en maĂ®tres absolus dans un marchĂ© sans concurrence. Sur les routes de l'hexagone circulaient quelques rares camions de marque Ă©trangère, des gros porteurs de chantier Magirus, Mercedes ou Fiat, mais dans la gamme 5-10 tonnes, l'italien OM, distribuĂ© par la filiale de Fiat Unic Ă©tait le seul constructeur Ă  offrir une gamme complète de camions.

Paul Berliet, qui avait solidement assis la réputation de ses camions de moyen et gros tonnage, est conscient de la nécessité qu'il pourrait aussi s’affirmer dans le secteur des petits véhicules, en particulier celui des livraisons urbaines, dont le marché connaît une forte expansion et dominé par l'italien OM, appartenant au groupe Fiat V.I.. La décision est donc prise de lancer un véhicule de cinq tonnes de charge utile, catégorie où se situe le gros du marché.

Pour cela, il fixe un cahier des charges assez draconien pour le futur camion. Il doit être à la fois performant, robuste, fonctionnel et confortable, d’un confort équivalent à celui d’une voiture de tourisme. En effet, Paul Berliet qui conduit une Citroën DS, a été informé que le constructeur aux chevrons avait mis au point une suspension hydropneumatique pour son futur nouveau poids lourd, le Citroën Belphégor et obtient la licence de cette suspension révolutionnaire, un combiné lames de ressorts/coussins d’air.

Malgré de grosses difficultés pour leur mise au point, les modèles de pré-série sortent en début d'année 1965, le cahier des charges a été respecté et le « Stradair » se présente d’emblée comme un véhicule hors du commun. La suspension « airlam » génère un niveau de confort inconnu pour le conducteur et son éventuel passager mais engendre une souplesse de suspension assez peu commune et pas du tout appréciée sur un poids lourd. Certains iront jusqu'à affirmer que la haute qualité de confort du chauffeur filtrant trop les imperfections de la route, ne lui feraient pas prendre conscience du danger et maintiendraient une vitesse trop élevée d'où une fatigue accrue des organes du camion qui causeraient les casses à répétition. Un autre facteur viendra encore accroître le désintérêt pour le Stradair, la loi qui limite la surface au sol des camions de distribution en ville. Le Stradair avec son long capot ne pourra jamais concurrencer les camions OM à cabine avancée.

Si, lors de son lancement en juin 1965, l'accueil du nouveau Stradair semble ĂŞtre un succès avec, dans les premiers mois, près de 1 500 commandes enregistrĂ©es, très vite il tombera dans l'oubli, voire un certain rejet. Sa fabrication s'arrĂŞte en 1970 après seulement 3 000 exemplaires vendus.

Pour ne pas se voir exclure de cette catĂ©gorie de camions, Berliet a maintenu la production du GAK, son prĂ©dĂ©cesseur, jusqu'en 1971, annĂ©e oĂą le premier modèle de la gamme K est lancĂ©. La gamme K est dĂ©rivĂ©e du Stradair mais comporte une cabine très raccourcie. Il faudra attendre 1972 pour voir d'autres versions de cette nouvelle gamme. Seule la version 770 KB 6 connaĂ®tra un certain succès avec 1 633 exemplaires produits. Cette version Ă©tait rĂ©servĂ©e pour les camions de pompiers, un marchĂ© restĂ© rĂ©servĂ© en France pour le constructeur jusqu'Ă  la fin du XXᵉ siècle.

Caractéristiques

Sous le capot, Berliet avait installĂ© un moteur 4 cylindres de 5,9 litres dĂ©veloppant 120 chevaux, avec une boĂ®te Ă  5 rapports synchronisĂ©s. La vitesse maximale pouvait atteindre 100 km/h en charge, avec un confort digne d’une voiture.

Dès la première annĂ©e, le Stradair va engranger 1 500 commandes. Mais très vite des soucis viendront entacher la rĂ©putation du modèle. Les suspensions "Airlam" connaissent des problèmes de fiabilitĂ©, les coussins d’air se dĂ©gonflent lorsque le camion, en charge, reste trop longtemps Ă  l’arrĂŞt, entachant gravement la rĂ©putation du Stradair.

La situation de la sociĂ©tĂ© Berliet en grande difficultĂ©s financières change : rachetĂ©e par Michelin en 1967, la sociĂ©tĂ© lyonnaise intègre alors la division poids lourds de CitroĂ«n, condamnant d’une certaine manière les modèles des deux marques pour un modèle « commun ». Enfin, la limitation de circulation de la surface occupĂ©e par les camions de livraisons dans Paris, rĂ©duite Ă  m2 alors que le Stradair mesurait 11 m2, le condamnait Ă  rester au-delĂ  du pĂ©riphĂ©rique.

La gamme Stradair

La gamme dérivée du nouveau Stradair devait être très large et, à court terme, remplacer les antiques GAK et GBK mais il n'en sera rien. Après les déboires rencontrés avec la première série de Stradair, la clientèle resta fidèle aux camions à cabine avancée mais préféra les suspensions mécaniques classiques.

Après les Ă©checs successifs du « Tekel » de 1966 fabriquĂ© Ă  quelques dizaines d'exemplaires et celui plus cuisant du Stradair, en 1970, Berliet lance la « sĂ©rie K » dont la cabine reprend celle du Stradair mais avec son long capot raccourci au point que l'on pourra le classer dans la catĂ©gorie des cabines avancĂ©es.

Notes et références

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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