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Berakhot (Talmud)

Berakhot (hébreu : ברכות, « Bénédictions ») est un traité de la Mishna et du Talmud, le premier traité de l’Ordre des Semences, consacré aux lois agricoles. Il a cependant pour objet la liturgie juive dont il détaille les composantes, dans leurs applications pratiques comme dans les dispositions mentales et morales qu’elles demandent.

La première page du traité dans le Talmud de Babylone

Le traitĂ© comporte 57 articles (mishnayot) rĂ©partis en neuf chapitres et Ă©laborĂ©s sur 63 pages dans le Talmud de Babylone tandis que le Talmud de JĂ©rusalem en compte 68 (dans les Ă©ditions Vilna de ces corpus). Bien qu’il soit frĂ©quemment affirmĂ© qu’elle est la plus longue en nombre de mots (environ 73 000), elle est en rĂ©alitĂ© plus courte que les traitĂ©s Bava Batra (Ă  peu près 98 000 mots) et Shabbat (plus de 118 000 mots)[1].

Les trois premiers chapitres sont consacrés à la lecture, c’est-à-dire la récitation, du Shema Israël (Deutéronome 6:4-9). Les deux chapitres suivants traitent de la prière, c’est-à-dire un ensemble de bénédictions, et le reste est consacré aux bénédictions prononcées sur les aliments dont l’action de grâces après les repas ou, dans le dernier chapitre, aux bénédictions occasionnelles. C’est par conséquent l’ensemble de la liturgie, régulière ou particulière, qui est couvert ; répondant à un besoin fondamental et quotidiennement répété dans la vie du juif observant, le traité se trouve donc en tête des lois agricoles qui constituent, à l’époque de la Mishna, l’essentiel de l’activité et de la subsistance du peuple[2]. Il est, pour la même raison, extrêmement populaire et plusieurs exemplaires des guemarot babyloniennes ou galiléennes de ce traité, complètes ou partielles, ont été conservées.

Guemarot de Babylone et de JĂ©rusalem

La Guemara des Sages de Babylone et celle des Sages de Galilée qui forment, avec la Mishna, le Talmud de Babylone et celui de Jérusalem respectivement, discutent et expliquent les mishnayot ; cependant, les discussions des Sages, qu'elles traitent de halakha (sujets légaux) ou de aggada (sujets non-légaux), excèdent souvent le sujet de base et les Talmuds, en particulier celui de Babylone, sont riches en sentences, proverbes, histoires, légendes et autres interprétations.

Perles de halakha

  • Il est Ă©crit (Ă  propos de Yom Kippour) « vous mortifierez vos personnes ; dès le neuf du mois (de tishrei) au soir ». JeĂ»nerait-on le neuvième jour ? Ne jeĂ»ne-t-on pas le dixième jour ?! En vĂ©ritĂ©, c’est pour te dire : qui mange et boit le neuvième jour, l’Écrit lui en tient compte comme s’il jeĂ»nait le neuvième et le dixième jours[3]

Perles de aggada

  • R. ElĂ©azar a dit : « le jeĂ»ne est plus important que l'acte charitable. Pour quelle raison? Parce qu'on accomplit le premier aux dĂ©pens de son propre corps, le second uniquement aux dĂ©pens de son argent »[4].

Notes et références

  1. D’après le décompte effectué par le Projet Responsa de Bar Ilan
  2. MaĂŻmonide, Introduction au Commentaire de la Mishna
  3. T.B. Berakhot 8b
  4. T.B. Berakhot 32b

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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