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Belle Skinner

Belle Skinner (Williamsburg, Massachusetts, - Paris 8e, [1]) est une femme d'affaires et philanthrope américaine également distinguée comme mélomane et collectionneuse d'instruments de musique. Très francophile, elle fut, après la Première Guerre mondiale, la bienfaitrice du village français d'Hattonchâtel et d'Apremont-la-forêt, en Meuse.

Belle Skinner
Portrait de Belle Skinner par Irving Ramsey Wiles
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  61 ans)
Paris
SĂ©pulture
Cimetière de Forestdale (en)
Nom de naissance
Ruth Isabelle Skinner
Nationalité
Formation
Vassar College (jusqu'en )
Activités
Père
William Skinner (d)
signature de Belle Skinner
Signature
Plaque commémorative en l'honneur de Mme Skinner sous le porche de la mairie-école d'Hattonchâtel
Vue de la sépulture.

Biographie

Ses parents étaient William Skinner (1824-1902) et sa seconde épouse Sarah Elizabeth Allen (1834-1908). Son père était un riche industriel, propriétaire d'une affaire dans le textile (soie et velours) à Holyoke dans le Massachusetts. Après avoir fréquenté l'école préparatoire au Vassar College, elle fit ses études dans cette célèbre université féminine privée - comme ses deux sœurs, Nancy et Elizabeth. Elle en obtint le diplôme en 1887.

Pendant et après la Grande Guerre, elle s'intéressa à l'effort de reconstruction en France, utilisant sa fortune pour, notamment, fournir en grand nombre vêtements et chaussures. En 1919, circulant à travers les campagnes de l'est de la France ravagées par la guerre, elle décida d'adopter l'ancien village médiéval d'Hattonchâtel, ou vivaient 250 habitants et qui avait été presque complètement détruit et en ruines. En liaison avec le gouvernement français, elle finança et supervisa la reconstruction d'Hattonchâtel depuis la restauration du château, de la mairie, de la bibliothèque et de l'école jusqu'à l'installation d'un système de distribution d'eau courante. Elle passa une bonne partie de l'année dans le village dont les habitants l'appelaient avec affection leur « marraine ». Elle consacra à cette œuvre un million de dollars. En reconnaissance et en hommage à son action, le gouvernement français lui attribua la médaille de la Reconnaissance française, remise par Alexandre Millerand en 1919[2] et en 1920, elle fut aussi décorée de la Légion d'honneur[3].

Belle Skinner fut la présidente de l’American Committee of Villages Libérés, une association de riches Américains participant financièrement à l'effort de reconstruction de villages dévastés par la guerre dans l'Est de la France.

En 1926, Belle Skinner crĂ©a une bourse de 10 000 $ en faveur des diplĂ´mĂ©s du Vassar College pour Ă©tudier l'histoire en France (première bourse de cet Ă©tablissement pour des Ă©tudes Ă  l'Ă©tranger). Après son dĂ©cès prĂ©maturĂ© Ă  Paris des suites d'une pneumonie en 1928, son frère William Skinner porta le montant de la bourse Ă  25 000 $ et il en crĂ©a deux autres en souvenir de ses deux autres sĹ“urs et de leurs centres d'intĂ©rĂŞt Ă  Vassar : les Ă©tudes bibliques et la biologie.

Belle Skinner avait toujours eu la passion de la musique classique, et avait fini par rassembler une importante collection d'instruments de musique du monde entier. Cette collection se trouvait tout d'abord au musée Wistariahurst à Holyoke, qui avait été la résidence privée des Skinner ; elle fait maintenant partie de la collection d'instruments de musique de l'université Yale.

William Skinner fit don à Vassar du Belle Skinner Hall of Music en 1929. Le bâtiment fut achevé en 1932, dans un style inspiré du gothique médiéval français mis en œuvre au château d'Hattonchâtel édifié par Miss Belle Skinner.

Références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 8e, no 747, vue 16/31.
  2. « Holyoke Woman is Godmother to Entire French Village », Boston Herald,‎ , p. 50
  3. (en) Elkhart Truth, « Massachusetts Girl is Decorated for War Work », Elkhart, Ind,‎ , p. 6

Liens externes

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