Accueil🇫🇷Chercher

Bayan Yanı

Bayan Yanı est un mensuel satirique et fĂ©ministe turc lancĂ© en mars 2011. Six ans après son lancement, la circulation du journal s'Ă©lève Ă  50 000 exemplaires, ce qui serait assez Ă©levĂ© pour la Turquie[1].

Bayan Yanı
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Langue Turc
Périodicité Mensuel
Genre Presse satirique
Diffusion + de 50 000 ex. (2017)
Date de fondation 2011
Ville d’édition Avcılar (Istanbul)

Site web Bayan Yani

Histoire

Le premier numĂ©ro de ce journal devait ĂŞtre un numĂ©ro unique Ă©ditĂ© Ă  l'occasion de la JournĂ©e internationale des femmes[2] en 2011.Le magazine est populaire et est converti en un mensuel. Aux dĂ©buts, c'est un homme qui Ă©ditait, puis plus tard, il est rapportĂ© que le magazine a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par e-mail sans spĂ©cifier les noms des personnes impliquĂ©es. Les personnes qui y contribuent sont connues Ă©galement pour leur travail auprès de la presse satirique turque. Le magazine est dirigĂ© par Ezgi Aksoy and Feyhan GĂĽver. L'Ă©quipe est majoritairement fĂ©minine, mais un des contributeurs principaux est un homme. 20 membres de l'Ă©quipe portent des jeans plutĂ´t que des foulards. En 2011, le magazine a un tirage de 50 000 exemplaires et un budget de 30,000 $. En 2017, le journal a 240 000 abonnĂ©s sur FaceBook.

Bayan Yanı veut dire "Mademoiselle" mais se traduit par "le siège derrière une femme dans les transports publics"[3] et se réfère à une règle dans les bus qui interdit aux hommes et aux femmes qui n'ont pas de liens familiaux de s'asseoir l'un à côté de l'autre. Cette règle a pour conséquence que de personnes se voient refuser un ticket malgré les places disponibles parce que leur genre ne permet pas d'obtenir une paire dans la configuration. Le magazine ne cible pas uniquement le public féminin, et dans les faits des lecteurs ont demandé que le titre du magazine soit changé afin de leur éviter l'embarras d'avoir à acheter un magazine féminin. La plupart des autres magazines turques exploitent des femmes afin d'augmenter leurs revenus. Bayan Yani se préoccupe de ces sujets parce qu'ils sont ceux que les personnes qui contribuent au journal expérimentent.

Les personnes contribuant au journal savent qu'elles font face Ă  des menaces d'arrestation en Turquie. Leurs bureaux ont Ă©tĂ© visitĂ©s par des gens portant des jerrycan de pĂ©trole et les autoritĂ©s se sont rendues sur place pour tenter de faire arrĂŞter les publications du magazine. 150 personnes travaillant dans le domaine des mĂ©dias ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©es, incluant le dessinateur Musa Kart, dĂ©tenu dans des locaux proches de l'endroit oĂą Bayan Yani a Ă©tĂ© crĂ©Ă©[2].

Références

  1. With satire, woman's magazine tackles taboos in Turkey, Reuters Wed Jul 20, 2011
  2. (en) « Fueling Turkish feminism with satire and humour », sur mashallahnews.com, (consulté le )
  3. (en-GB) « In Turkey we can’t even laugh at our politicians any more », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.