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Batanga (langue)

Cet article traite des dialectes batanga (ndowè).

Hommes en tenue traditionnelle
Hommes et femme en tenue traditionnelle

En Guinée équatoriale et au Gabon, les Batanga sont appelés ndowè qui signifie « ceux qui disent « iwε na éé » » pour dire « nous disons que » dans le but d'interpeller un auditeur. Les ndowè se divisent en deux sous-groupes :

  • les Bomba (benga, bapuku, banôhô, lohongè et batanga) qui pour interpeller un auditeur disent « mba na éé ».
  • les Bongwè (kombè, iyasa, eone, bohiko, mari) qui le font en disant « ngwε na éé ».

La consonne « s » en iyasa devient « r » en kombè. Exemple : « vusέcέ » qui veut dire « attends ! » en iyasa devient « vurέcέ ».

Les Bapuku de Guinée-Équatoriale sont les bapuku ba manga. Ils sont voisins des Benga. Les Bapuku du Cameroun sont les bapuku ba ebóndo. Les Bapuku et Benga forment une sous-famille parmi les Bomba tandis que Banôhô et Batanga forment l'autre sous-famille conformément à leurs langues. Les Banôhô seraient originaires de la région du Bas-Nyong, plus précisément de Lôtè d'après leur tradition orale. D'ailleurs un village à l'embouchure du Nyong, Behondo, parle à l'accent près la même langue que les Banôhô.

Le lohongè qui est uniquement parlé à Lokoundjé est une langue en voie de disparition. Elle est actuellement parlée par moins de trente personnes. À quelques mots prêts, elle représenterait la langue Tanga sans influence des langues voisines.

Les langues banôhô-batanga-lohongè seraient filles des langues bapuku-benga.

Origines

Les langues ndowè sont très proches des langues kota, duala, isuwu, limba, mboko, odi, pongo, kpe, londo, ôrôkô, etc. Ces langues présentent une étroite parenté avec les langues de la province de l’Équateur en République démocratique du Congo comme le lingala, le bobangi et le lingombé. Le kakô et le mbimô parlées dans les départements de la Kadey et de la Boumba et Ngoko à l’est du Kamerun relèveraient des mêmes liens avec les confins oubanguiens :

kakɔ́batangafrançais
pengpengeblessure
mpupόmpupέvent
sángwεángwεpère
nyangwέnyangwέmère
náninánicomment
pundɔ (sortir)ipúnda (sortir tôt le matin)sortir
ndεmbέndεmbέfrère cadet

Les gbaya à l’Est et dans l’Adamaoua utilisent le même préfixe « bo » comme les ndowè pour désigner le clan ainsi on trouve les noms des clans comme « bodante », « bodayi », etc. On pourra remarquer que les bangando de Moloundu qui sont parents des gbaya s’appellent « bongandό » c’est-à-dire « le clan du caiman » comme le dirait les ndowè pour dire « clan du caiman ». Tout ceci semblent indiquer que le batanga serait une langue qui viendrait des confins oubanguiens en passant par l’est du Cameroun.

Classification

Les langues batanga appartiennent au groupe A de la sous-famille de langues bantoues stricte, du groupe de langue bantoïde sud de la famille des langues nigéro-congolaises.

Classification Guthrie : A.30 (Bube-Benga).

Voyelles

Ferméiu
Mi-ferméeo
Mi-ouvertɛɔ
Ouverta

l L I Les tons notés sont :

  • le ton haut noté à l’aide de l’accent aigu : á
  • le ton moyen noté à l’aide du macron : ā
  • le ton bas est noté par la voyelle seule : a
  • le ton montant noté à l’aide de l’accent antiflexe : ǎ
  • le ton descendant noté à l’aide de l’accent circonflexe : â

Consonnes

valeur phonétiqueexemples
aA[a]mbamba (serpent), mbámbá (grand-parent), ncǎngo (beaux-frères dans une même famille);
bB[ɓ]botemu (faiblesse)
cC[tʃ]cɔci (église en tanga)
dD[ɗ]idango (source d’eau)
eE[e]ikédenge (lièvre)
ɛƐ[ɛ]vɛ́ngɛ (aujourd’hui)
gG[ɡ]gɔ́vina (gouvernement)
hH[h]mehoni en tanga (chair)
iI[i]iyɔ́ni (honte)
kK[k]kékélé (traverse)
kpKP[kp]dié kpa en iyasa (jamais)
lL[l]melímɛ (un poisson de fleuve)
mM[m]mambo (les choses)
mbMB[ᵐb]mbόso (récipient pour écoper)
mpMP[ᵐp]mpupɛ (vent)
nN[n]inína (disparaître)
ndND[ⁿd]ndéngé (proue)
ngNG[ᵑɡ]nganga (guérisseur)
nkNK[ᵑk]nkόhό (sucre)
nyNY[ɲ]nyánda (ongle)
oO[o]moto (être humain), dibόngo (débarcadère)
ɔƆ[ɔ]ngɔbɔ́ (proverbe)
pP[p]bopele (padouk)
sS[s]sísako (citronnelle)
tT[t]tɛtɛ (grand-père)
uU[u]bulú (nuit), búdúbudu (turbulent)
vV[v]ivaha (chercher)
wW[w]bewɔ́wɔ (disputes)
yY[j]iyíba (voler)
ng’NG’/ŋ/ng’álo en noho, nkálo en puku (idiome)

Le batanga contient plusieurs consonnes occlusives prénasalisées :

Consonnesɓɗɡpk
Prénasalisationᵐbⁿdᵑɡᵐpᵑk

Quand le ɓ et le ɗ sont nasalisés, ils deviennent b et d.

Une particularité des langues ndowè est qu’elles ne tolèrent pas de terminaisons consonantiques. Ainsi les mots comme avion ou soupe seront toujours articulées « aviɔ́ŋi » ou « súpu ».

Phonologie

Harmonie vocalique

En batanga, comme aussi en lingala, les mots suivent un synharmonisme. La voyelle semi-fermée /o/ ne se trouve pas dans des mots contenant la voyelle semi-ouverte /ɔ/. Par exemple : dibɔ́ngɔ́ (genou) et dibóngo (débarcadère) existent mais * dibɔ́ngo et * dibongɔ́ n’existent pas.

Prosodie

La pénultième syllabe des mots en Tanga est généralement accentuée, comme en italien et en swahili. Du fait du voisinage du limba et du koko, cet accent est moins ressenti dans la variante Tanga.

Grammaire

Les classes nominales

Le système de noms batanga est basé sur un ensemble de classes nominales organisées en paires singulier-pluriel, ou marquant des noms invariables, de noms collectifs ou de noms abstraits.

n[ⁿ], mo/ba-(1/2)
n[ⁿ], mu-/me-(3/4)
di-/ma-(5/6)
e-/be-(7/8)
n-/n-(9/10)
vi-, i-/lo-(11/12)
bo-(13)
va-(14)
ό-(15)
ná-(16)

Selon le grammairien Johannes Ittman[1] les classes 3 et 4 « désignent des êtres vivants ou en mouvement ou remplis d’une force vitale animiste, par ex. des hommes envoutés, des esprits, des phénomènes naturels, … ». Il dit aussi que les classes 5 et 6 « désignent des choses allant de pair comme les yeux, les joues, les mains, les cuisses, les dents, les jumeaux, etc., et par suite des choses comportant un élément double, comme une échelle, une lance, un fourreau d’épée, une nageoire caudale, un ventre ; … ».

Exemple:

classepréfixesinguliertraductionplurieltraduction
1, 2m-/mo-/n-, wa-/ba-motopersonnebato wato en iyasapersonnes
3, 4n-/ me-ndiogrande maréemediograndes marées
5, 6Ø/di-, ma-divíndíœilmavíndínuages
7, 8e-, be-elimbícaissebelimbícaisses
9, 10Ø/n-, Ø/n-njukesouffrancenjukesouffrances
11, 12i-/lo-inônioiseaulonônioiseaux
13bo-bonènèfaiblesse
14va-vaeterre_
15όόà
16ná-ná, nanècomme-çi, comme-ça_

Classe nominale du mot « chien » en batanga

Languece chiences chiens
nohombɔ́ te nimbɔ́ te yi
npukumbwá te nimbwá te yi
lohongèimbwá te niimbwá te yi
tangaimbwá te nilombwá te lo
limbanin imbɔ́lon lombɔ́
dualanin mbɔ́yin mbɔ́

Ce mot appartient à la classe 9 au singulier 10 au pluriel qui n’admet pas de modification au pluriel cette classe a pour affixe ni au singulier et yi au pluriel. Le tanga et le limba se sont basés sur le « i » de imbwá pour le traiter comme un mot de la classe 11 où les mots au singulier commencent par « i » et font leur pluriel en « lo » classe 12 exemple inôni te vi (cet oiseau) au pluriel donnent lonɔni te lo (ces oiseaux). Il aurait fallu qu’on dît « imbwá te vi » pour qu’on ait au pluriel « lombwá te lo ». Donc « imbwá » ou « imbɔ́ » devrait rester invariable comme dans les autres langues.

Préfixes verbaux

personnepréfixe verbal(sujet)exempletraduction
1 sg.na, ina dipandi, i dipakandije frappe
2 sg.o-o paekanditu reçois
3 sg. animéaa beakandiil parle
3 sg. inaniméee ndic’est
1 pl.ii dipakandinous frappons
2 pl.oo nɔngɔnkɔndinivous prenez
3 pl. animéba-ba beakandiils parlent
3 pl. inanimébe/ibe/i ndice sont

Infixes sémantiques

Il y a plusieurs infixes sémantiques en batanga. Ceux-ci permettent de modifier le sens des verbes, et parfois le mode ou le temps de conjugaison. Ils s’attachent directement à la suite de la racine du verbe, précédant ainsi la désinence. Par exemple le verbe idiba, « fermer », à la racine -diba (-dib- et la désinence -a) et sa forme réversive est dibua, « ouvrir », à la racine kokangola (-dib-, le réversif -u- et la désinence -a).

  • -bε : statif
    • idá «manger» → idábε « être mangé»
    • idibua « ouvrir » → idibuabε « être ouvert »
  • -am- : statif reflexif
    • ibumε « tourner ventre contre terre» → ibumama « se tourner ventre contre terre»
    • idibua « ouvrir » → idibuama « trouver ouvert »
  • -an- : directif, statif
    • itála « regarder » → itálanè « se regarder (mutuellement) »
    • ibiya « connaître, savoir » → ibiyanε « se connaître (mutuellement), être connu »
  • -iy- : causatif
    • puma « sortir » → pumiyε « faire sortir »
  • -u- : réversif
    • pumba « jeter » → pumbua « ressusciter »
    • ipátε « accrocher » → ipátua « décrocher »
  • -ea : applicatif
    • ilinganea « plaider pour »
  • -ea : intransitif
    • ipumbea « se perdre »
  • -ea : reflexif
    • idiba « fermer » → idibanea « se fermer »

L'applicatif qui existe en duala et en lingala semble avoir disparu dans les langues ndowè.

Conjugaison

Dans tout ce qui suivra nous noterons la langue nôhô N., la langue bapuku P., la langue batanga strictu-sensu T., la langue Benga B. et la langue Iyasa I..

Action complètement terminée

  • a) N., T. et L. na míndi ida ; P. i míndi ja « J’ai fini de manger ».

Accomplissement parfait (l’action s’est achevée dans le passé)

  • b) N. et T. et L. na déindi ; P. i jéndi « j’ai mangé ».
  • a) N. et T.et L. na jáindi na mada ; P. i má já ndi «J’avais mangé ».
Narration (l’action a eu lieu dans le passé)
  • a) N. ,T., L. mba bo dáha ; P. mba bo jáka « je mangeai »
  • b) N. et L.et T. mba na dáha ; P. mba na jáka « je mangeai ».

Présent

  • a) N. et L.et T. na tubwandi idá ; P. i tubwandi ijá « je commence à manger ».
  • b) N. et L.et T. na ndi idá ; P. i ndi ijá « je suis en train de manger ».
  • c) N. et L.et T. na dándi ; P. i jándi « je mange ».
  • e) N. et L.et T. na bi té na dáha ; P. i bi te i jáka « je continue de manger ».
  • f) N. et L.et T. naha ndi ida ; P. na bei ja « j’ai commencé à manger ».

Futur

  • a) N. et L.et T. na landi ida ; P. i ka jándi « je mangerai ou je vais manger». (ka est aussi auxiliaire du futur en égyptien antique)

Principales formes modales des verbes

Infinitif
  • N. ,T., L. idá ; P. ijá « manger »
Indicatif (intemporel)
  • à) itératif

N. ,T., L. na dáha ; P. na jáka « je mangeais continuellement »

  • b) verbe dans la relative

N. ,T., L. moto a dέhε ; P. moto a jásε « l’homme qui mange »

N. moto wami á ma vέnɔ ; L. et T. moto amέ á vέnɔ; P. moto wamέ a vέsε « l’homme à qui je donne »

Potentiel
  • N. ,T., L. na ndi na daha ; P. i ndi i jaka « je peux manger »
Habituel
  • N. ,T., L. na jandi idá ; P. i jandi ijá « j’ai l’habitude de manger »
Conditionnel
  • a) réel

N. ,T., L. na déi ngέ ; P. i jé ngέ « si je mange »

  • b) irréel

N. ,T., L. na jai idá ; P. i jaki já « si je mangeais »

Concession
  • a) réel

N. ,T., L. tɔmbété na dálε; P. tɔmbété i jalέ « si je mange »

N. ,T., L. na dálέ té; P. i jálέ té « si je mange »

  • b) irréel

N. ,T., L. tɔmbéte na jai idá ; P. tɔmbété i jaki já « si je mangeais »

Optatif

N. ,T., L. na dáe ; P. i jáse B. i jáke « que je mange »

Impératif

N. ,T., L. dáhá ; P. et B. jáká « mange »

Formes verbales négatives

Négation avec hí (ton haut)
  • a) présent
    • N. na hí ma da ; L. et T. ná dá ; P. ná jáká « je ne mange pas »
  • b) Parfait
    • N., L. et T. ná déi ; P. ná bo já ou ná já « je n’ai pas mangé »
    • N. ná hí déi te ;L. et T. ná hi ma dá té ; P. náhá jé té « je n’ai pas encore mangé »
Négation par hi (ton bas)
  • N., L. et T. na hi dé P. na hi jé (moi n’ayant pas mangé)
Négation par itíwε
  • N., L. et T. na itíwε na dáha; P. na itíwε na jáka « je ne peux pas mangé »
Négation par ibέwέ
  • N.,L., T., P.,Ibέwέ ijá « sans avoir mangé »
Prohibitif
  • N., L. et T. ná dáhá ; P. ná jáká « je ne dois pas manger »

Les nombres

1. -yɔkɔ́/yɔ'ɔ6. ntόbá11. jόmu na jɔ́kɔ́
2. -ba7. ntόbá na -ɔ́kɔ́ ou εmbwεdi12. jom na béba
3. -lálo8. lɔmbi20 mabό ma ba
4. –naí9. Dibuá30 mabό ma lálo
5. –tánu10. Jόmu100 ébwéa; 1000 tɔ́jέni

Le Batanga et les langues voisines

Le Benga et le Pongwè

Le benga du fait de son voisinage avec le pongwè s’est écarté sur certains point du reste des langues bomba. Le préfixe « M-» de la 1re classe nominale est muté en « U-» qui est propre aux langues myénés confère le tableau ci-dessous et le « l » est souvent transformé en « r». Ainsi nlési (riz) est transformé en urési (riz).

ndowebengapongwèfrançais
ntángániotángániotángánieuropéen
nlésiolésiorésiris (qui vient de l’anglais rice)
mpángíyiupángíyile seigneur
edídiilinailinaesprit
mpόloupόloriche ou roi
ntόbautόbasix
numbuudumbubouche
epédiegόmbetemps

Le tanga et le limba

Le tanga langue ndowè parlée sur les rives de l’embouchure du Nyong, du fait du voisinage avec le Malimba et du Duala ou par l’évangélisation de l’église évangélique aurait emprunté les mots suivants :

ndowelohongèntangabalimbadualafrançais
ngangwεngangwεmbulédingangombulédiparapluie
nyόkwedinyόkwedimulêdimulêdimulêdienseignant
sukúlusukúluesukúluesukúluesukúluécole

Le tanga a la particularité d’aspirer plus fortement le « h » que les autres langues ndowè exactement comme en malimba.

Quand un verbe est terminé par la désinence « -ua » comme « dangua (marcher) », « langua (parler)» le tanga forme le parfait en remplaçant « -ua » par la désinence « -όi » au lieu de « -ui » comme dans les autres langues ndowè. Exemple : « na dangόi ndi » au lieu de « na dangui ndi » (j’ai marche). Cette particularité serait une influence due au limba. En limba on dit : « na dangόi » et en duala « na dangό ».

Le tanga a d’autres mots en commun avec le limba qui n’existent pas dans d’autres langues ndowè ; exemple : « pĭ » pour tranquillité, « tang » pour important, « dɔ́la » pour la pièce de cinq francs prononcée avec la consonne occlusive bilabiale « d » comme en français au lieu du « d » implosif commun au ndowè. Les occlusives « d » et « b » telles qu’elles sont articulées en français n’existent pas dans les langues ndowè, d’où le martyre que font subir les instituteurs allogènes aux élèves batanga pour les contraindre à bien prononcer ces consonnes qui n’existent pas dans leur langue.

Le Lohonge et le Tanga

Le lohongè, langue ndowè parlée sur les rives de l’embouchure de la lokoundje et le tanga langue parlée à l’embouchure du Nyong , à l’exception d’emprunt faits par le tanga au limba, ne diffèrerait que sur les mots suivants :

lohongèntangafrançais
yangápέnjεbrousse (en ewodi on dit aussi « yangá » pour dire brousse, en bakoko pέέ signifie brousse)
epúpúdúepúduhúla fosse
mabɔdɔ /ntɔntɔbuntɔntɔbula boue
mbɔngídivíɔle balai díɔ en limba
kwédíduwále deuil liwá en lingala, duwa en benga
inyɔpɔlɔItɔmbɔéplucher
mwáhombwaMatin en benga ubwa
sɔ́sicɔ́ci et sɔ́siéglise (church en anglais)
iangwa futbôluijoa bôlujouer au football
sɔ́hɔ́donc (conclusion)

Les Ewodis appellent leur pays Nkόndo. Nkόndo est un lieu sacré dans le fleuve Lokoundje vers l’embouchure.

Le Noho, le Lohonge et le Tanga

Le noho langue des banoho, le lohongè et le tanga sont directement inter-compréhensibles et semblent être des langues intermédiaires entre le puku-benga et le limba-duala. Les différences entre noho, lohongè et tanga sont les suivantes :

nôhôpukulohongètangafrançais
kápípáyípáyípáyípagaie
pwεtεkwεtεkwεtεkwεtεpatate
disό / pl másoíso / pl. lόsoíso/ pl. lόsoíso/pl.lόsochique
úve / pl. úvewé/pl. wéiwé/ pl. bejáIwé/ pl. bejápoissons (idem en benga et en yoruba)
véivéiyόviyόvisoleil
duhuiyuhungengengengeventre (njenje en balimba, njege en ewodi)
menyεlεmahέmahánεmahánεterre, sable
títotítotítonyamaanimal
tabatabatabambόdichèvre
kwedikwedikwediduwála mort (idem en benga, liwá en lingala)
ibí/ wubíibí/lubíibí/lubíibí/lubíexcréments
ndíto/pl.bitomuajό/pl.bajόmwáto/pl.bátomwáto/pl.bátofemme (idem en pongo-songo)
payεpayatátε ou tetatátε ou tetapère
vákεvasé en pukuváyεváhèdemain (idem en benga)
nyɔ́tíndɔ́tɔ́nyɔ́tinyɔ́tirève (idem en balimba)
ovéveovelεovániovánioù (owani en pongo, owέní en duala)
inɔngɔ́ikόndόinɔngɔ́inôngôlit
nέvεnálεnáninánicomment
ivélailéva/ivélaivélaivélaconseillé
elόmboelόmboyεiyεitruc (yii en balimba)
όtwεohɔ́vɔόtoόtolà-bas
mbendámbendáiwondεiwondε iwonda en PS.
mbɔ́ / pl. mbɔ́mbwá / pl. mbwáimbwá / pl. imbwáimbwá/lombwáchien
yongoikόyongoyongopieds
iniainiainyangeainyangeapiétiner
viό/woyόviό/loyόiyόdo/loyόdoiyόdo/loyόdorivière
viόmboviémboviόmboyόmbochanson
iyáiyáiháiháfaire
iwɔ́ngɔiwɔ́ngɔiwɔ́ngɔiόngoledεbalayer
mbɔngímbɔngímbɔngídivíɔ

La phrase « na hí ma da te » en noho signifie « je n’ai jamais eu à manger » alors qu’en Lohongè et en Tanga, elle veut dire « je n’ai pas encore mangé ces derniers instants ».

Le Batanga et les langues voisines

Le tanga, le lohongè et le nôhô appellent le lit « inɔngɔ́ » alors le puku l’appelle « ikondo ». On peut remarquer que certains dialectes basa’a appelle le lit « nang » d’autres « ikondo ». Le mot « epôla» qui signifie espace entre deux banquettes d’une embarcation en ndowè veut simplement dire espace en basa’a entre deux objets ou deux personnes.

Les Mabea appellent les Balimba ,« Bɔjimbɔ » mot qui viendrait du Batanga « Balimba ».

Les batanga aurait emprunté certains mots au bulu par exemple : « esamsε » pour friperie, « nkadipɔ » qui vient de « nkatefɔ » pour catéchiste, « makuskus » pour vendeuse ambulante, « zeze » pour simple, « mfɔ́bú » pour commérages.

« Faux amis » entre Bomba et Malimba-Duala

batangamalimba / duala
nyɔpínya (citron)nyɔpínya (chaussette)
pɔ́kε (grande cuvette)pɔ́kε (Pots à excréments)
idimbea (Ignorer)idimbea (oublier)
pέmbέ (craie, pain)pέmbέ (craie)
nyama (gencive)nyama (animal)
ibánga (craindre)ibánga (refuser)
etombá (Pays)tumbá (clan)
mbeá (Marmite)mbeá (Pipe)
nnanga (Albinos)munanga (teint clair)
sísako (citronnelle)sísako (peigne)
itámbí (plante de pieds, huitre)etámbí (chaussure)
mbamba (serpent)mbamba (dévergondé)
tongo (chambre)tongo (source)
iyόmbwε (souhaiter)iyόmbwέhε (regretter)
moto á nɔngí (l’homme qui a pris)moto nu nɔngí (l’homme qui a pris)
ndábo é kwédí (la maison qui est tombé)ndábo ní kwédí (la maison qui est tombé)
pɔ́kɔ́pɔkwε (vérité)pɔ́kɔ́pɔkɔ (continuellement)
muanamwáto (garçon)munámuto (mwanámwáto veut dire en batanga la fille de mwáto)
nyulu (les fesses)munyuru (anus) pour dire anus en batanga « díɔ dá nyulu » c’est-à-dire œil des fesses.

« Faux amis » Bongwe et Duala

bongwèduala
ekɔbε (rencontrer)kɔbɔ (trébucher)
eímbwε (penser)jŏmbwέhέ (regretter)

« Faux amis » Bomba et Bongwe

batangaiyasa
iyόmbwε (souhaiter)eímbwε (penser)
iémba (danser)eímba (chanter) mais dans les langues bomba, le mot chanson est traduit par viembo ou viombo.
iya bojija (être impertinent)edyidea (craindre)

Mots communs Bomba et Malimba inexistants en Douala

bombamalimbadoualafrançais
evέlíehέlínyɔ́ngíenvie
ivεliεnεihεlεhεnεwεlisanεsupporter
ŋébámuébáemunεvague
ikútaikútaisilocoup de poing
eduwáeduwábilábagarre/guerre
ihínyaiyínyasanjauriner
iyembaiyémbadanser
divíɔ en tángadíɔdipapanbalai
iόngoledε en tángaiόngoledεpapabalayer
diyakwahuen tángadiyakwahusísakopeigne

Mots communs Bongwe et Duala inexistants en Bomba

bongwèdualafrançais
epɔndídipɔndítrou
ebόkaebόkola cour
ebolόebolόle travail
munímuníle doigt
ebεbεdibεbεla cuisse
eduéeduéles hanches
nyamanyamaviande
kɔ́tɔ́kɔ́tɔ́barrière
makandémakandíles fesses
eímayόmaun truc

Mots communs Bomba-Duala inexistants en Bongwe

bombaduala/malimba
ipɔ (venir)pɔ (venir)
kɔ́ (escargot)kɔ́ (escargot)
ibíya (savoir)ibíya (savoir)
nání, Nέ (comment)nέní (comment)
nlɔ́mbi (ver intestinal)mulɔ́mbi (vers intestinal)
isόpa (sucer)sόpa (sucer)
dibobε (araignée)dibobε (araignée)
ibuledε (détruire)bulεlε (détruire)
isúbedε (boiter)itibεlε (boiter)
iwámiyε (se hâter)wámsè (se hater)
boála (faiblesse)boála (boala)
iyanga (côtiser)sanga (cotiser)
mpémbá (nez)mpembá (nez)
epεyi (partie)epasi (partie)
itόmba (passer)tόmba (passer)
mbúwa (le derrière)mbúsa (le derrière)
idípa (frapper)idípa (frapper)
diyakwahu (peigne)diyakwahu (peigne)
ebabadi (douleur)ebabadi (douleur)
ikwέhε (fermer)kwésε (fermer)
ibɔ́tɔ (s’habiller)ibɔ́tɔ (s’habiller)
imaya (finir)imεyε (finir)
bohό (face)bosό (face)
idímbea (ignorer)idímbea (oublier)
ibánga (craindre)bánga (refuser)
díɔ (œil)dísɔ (œil)
edímo (fantôme)edímo (fantome)
ngɔmbε (varan)ngɔmbε (varan)
ebɔ́du (menton)ebɔ́du (menton)
ilunga (maigrir)ilunga (maigrir)
bokangá, bohangá (poitrine)boangá (poitrine)
mbémbé (pleurs)mbémbé (pleurs)

Faux amis entre bongwè et Bomba

banôhôiyasa
iveka (goûter)eveka (reconnaître)
iyémba (danser)eímba (chanter) mais dans les langues bomba, le mot chanson est traduit par viémbo ou viόmbo.

Mots créant la divergence entre Bongwe et Bomba

BombaBongwèFrançais
ipúmaekúdwεsortir
vákε en nôhôkolohier
eyadόebolόtravail
buhwádiόbajour
ipɔepábavenir
ipenjumunɔ́doigt
kɔ́mutobáescargot
yinɔ́ebɔ́main
ibíyaepulεsavoir
ivéngaevúsèattendre
nání en lohongέ et tánga
nè, nèvè en Banoho
nalè en Bapuhu
diεcomment
ilɔ́ngɔeímbachanter
nlɔ́mbímasɔ́ngɔ́lɔ́diver intestinal
ikilaisíngilafrotter
diboaebεbεcuisse
mbambanyɔ́serpent
dibobεikásákáaraignée
itúbwaeέlεcommencer
isόpaivívasucer
mpόpamweyaqueue
ibuledεepukwèdétruire
iyingilaebwásamase retourner
ehenáeduéles hanches
ebáko, ebáhailápámorceau (de bâton de manioc)
isúbedεeéngaboiter
ilepanaesosiεembrasser
ipepaeputachasser
iwámiεesá evόlase presser de
hákáitúmacouteau
ekalaebungunatte à coucher
diyɔngɔ́etsεndilance
iyɔngɔnedεeímbwεpenser
ijengiεepárièdéranger
inɔngɔeingaprendre
boálaidεfaiblesse
nkálomolapola langue parlée
iyόkoledεetákiyεsuivre attentivement
ná buhwádie diόba, die kpajamais
mpémbádiόynez
ivέevinyε, etáSalaire
itámbíikόsɔPlante de pieds
epεyimbaa, alípartie
itόmbaidolapasser
mbúwasingale derrière
hangánεtémamilieu
idípaedokabattre
diyakwahumbasapeigne
bwámusabien, beau
mbanaepɔndítrou
iyόngaevítεpoursuivre
díεdiόnga kulacherté
ipôhôepɔnɔchoisir
ebabadisodouleur
ibɔtɔedás’habiller
mbeyímuteaclair de teint
imahaeiyεfinir
bohόmondόngola figure
idímbeaekátaoublier
nyamabehunigencives
ibángaenyɔ, edyideacraindre
mekáhokɔ́tɔ́barrière
mahánεtsέlέsable
ndímomokúkufantome
iyɔyieyεiavarice
ikúwas’éclater (sac)
ngɔmbεmongakόvaran
iyɔ́dɔebόngadurcir
ebɔ́duebεbεkumenton
ilέkεetόsamasurnager
eyohwáevínyásecret murmuré
inôngôebɔmbɔprendre
ilungaekwániamaigrir
dibɔkúbɔ́humbobɔ́fontanelle
bokangá, boangángongapoitrine
mbémbéduwépleurs
ilόndihèetímiεremplir
itálaetɔ́regarder
kaenε, tsa, ngacomme
inɔngɔ́eingaprendre
ivéledεeléviεmontrer
όto, όtwèesáolà-bas
ibembaedingadurer
ɳ'nyulumakandéles fesses
díhɔ dá ɳ'nyuluisekídíl’anus
ikamidε/ iyéméaemεmεaccepter
éhádiesésédíacte, agissement
épédiehinjétemps
oyíεoyíε, àsáinterjection de dérision
ibanganedεelénjiεoublier
ijénga/ituaelengamasouffrir
bwámusabien
iyόkwanase moquer en imitant
impεmbεnεepεtεnεconcurrencer
ipεdεnεepetiεêtre contagieuse
ikátimaesisibwanas’effrayer
eálá
iyέlíέnεesɔ́ngɔ́lɔnɔse traverser sans se croiser
ikɔ́
mwalo
iyembaevekareconnaitre
tepεtɔ́aussi
ndεmbέmodimípetit frère ou petite sœur de même sexe
ivomu
boted’abords
bohɔ́mbimbevipartie de pêche bredouille
ípεinjεsi
iɔ́tɔepaha, eôtôdécrocher du sol
_______ndokone…pas
ibonganeaekɔbɔrenccontrer
hwéwéyipoisson
ɳ'ditòmwàdòfemme
Na hi ma laNa bé tchètchèJe ne pars pas
ivèhèétâdonner
idiyaélikalaisser
masâmahongosafour
ɳ'hu'umosukusauce à la pulpe de noix de palme
nè/nèvè/nalèdiè/diacomment

Lexique

  • Exemples : Liste Swadesh du batanga
MotTraduction
terreVahe
cielloba
eauMadiba, miba
feuveya
homme (être humain)moto
hommemomo
femmemwǎto en tánga
mangerIda
boireiniôto
grand-nɛ́nɛ
petit-adi
nuitbulú
jourbuhwa
  • Festival Batanga


Notes et références

  1. Grammatik des Duala, Berlin, 1939

Annexes

Bibliographie

  • Massouka Mbandje, Grammaire du Batanga, 2015 (inédit)
  • (en) Phil Davison, Batanga Survey Report, SIL, Yaoundé, septembre 1991, [lire en ligne]

Articles connexes

Liens externes

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