Bataille du pont d'Alcolea (1868)
La bataille du pont d'Alcolea a lieu le 28 septembre 1868 et oppose les militaires soulevés contre la reine Isabelle II et les troupes fidÚles à celle-ci. Les deux armées se rencontrent sur un pont de la riviÚre Guadalquivir, prÚs d'Alcolea, et la bataille se clÎt par la victoire des insurgés, suivie de l'exil en France de la reine.
Date | 28 septembre 1868 |
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Lieu | prĂšs d'Alcolea |
Issue | Victoire décisive des révolutionnaires |
Armée d'Isabelle II | Révolutionnaires |
Manuel PavĂa y Lacy | Francisco Serrano |
environ 10 000 hommes 32 canons | environ 10 000 hommes |
CoordonnĂ©es | 37° 56âČ 12âł nord, 4° 39âČ 41âł ouest |
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Contexte
Issue d'un mécontentement général contre la reine, la révolution de 1868 éclate à Cadix le 19 septembre 1868 à l'instigation du général Topete. Dans le manifeste publié à cette occasion les révoltés demandent l'exil de la reine et un gouvernement multipartite.
BientÎt, le général Juan Prim s'unit à Topete, et tous deux obtiennent le contrÎle de Cadix. DÚs lors, ils réunissent le soutien d'autres villes comme Séville, Cordoue, Barcelone, Huelva, ... Ils forment des assemblées provinciales, chargées de mobiliser la population, moyennant des promesses de suffrage universel, de baisse d'impÎts, de la fin du recrutement forcé et d'une nouvelle constitution.
DĂ©roulement des combats
Les gĂ©nĂ©raux Prim et Topete dirigent leurs troupes vers Madrid. Le gouvernement envoie des troupes, dirigĂ©es par Manuel PavĂa y Lacy, qui les devancent jusqu'Ă l'Andalousie.
L'armĂ©e de Pavie Ă©tait composĂ©e de deux divisions d'infanterie, une de cavalerie, une brigade d'artillerĂe avec 32 canons de campagne, une brigade d'avant-garde et quelques unitĂ©s auxiliaires mineures, avec un total de prĂšs de dix milles hommes. Les rebelles, dirigĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Serrano, forment une armĂ©e de taille similaire, mais avec moins d'artillerie[1].
Pavie se déploie en deux colonnes, une sur la route de la rive droite du Guadalquivir pour contourner la localité d'Alcolea défendue par les troupes du général Serrano, l'autre sur l'actuelle route nationale IV pour arriver face au pont[1].
C'est sur ce dernier que le , les deux armĂ©es se rencontrent. Les soldats de la reine lancent une attaque frontale, contenue par les insurgĂ©s. Pour Ă©viter de dĂ©moraliser ses troupes, le gĂ©nĂ©ral Pavie est alors en premiĂšre ligne, oĂč il est blessĂ© gravement au visage. Son gĂ©nĂ©ral d'Ă©tat major, JimĂ©nez de Sandoval, prend alors le commandement et au coucher de soleil, il ordonne le repli et le dĂ©but de nĂ©gociations. Au total, on compte quelque mille pertes, entre morts et blessĂ©s[1]. Le reste de l'armĂ©e d'Isabelle se retire vers le nord.
Conséquences
Les nouvelles de la défaite arrivent rapidement à Madrid, tout comme à la reine qui se trouvait sur la cÎte Cantabrique, à Saint-Sébastien. Le Gouvernement démissionne et la reine s'exile en France. La révolution est à l'origine du Sexennat Démocratique, dans lequel s'impose Prim et ses progressistes. Il s'allie aux unionistes de Serrano, qui devient chef du gouvernement provisoire.
La bataille et la pĂ©riode rĂ©volutionnaire qui a suivi a vu la rĂ©surgence du carlisme, limitĂ© depuis la convention de Vergara.[2] Ainsi, nombre de militaires qui combattirent plus tard avec Charles de Bourbon dans la troisiĂšme guerre carlista, avaient luttĂ© Ă la bataille du pont Alcolea pour Ălisabeth II, tels que Antonio DĂez de Mogrovejo, Emilio MartĂnez-Vallejos, Francisco Romarin Palomeque, Manuel FernĂĄndez de Prada, Ălvaro de Maldonado, Felipe de Sabater, Antonio de Brea, JoaquĂn Sacanell, Leoncio GonzalĂ©s de Granda ou JosĂ© a RegardĂ©.
Références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Batalla del puente de Alcolea (1868) » (voir la liste des auteurs).
- "Visita guiada al Monumento a los caĂdos en la batalla de Alcolea (1868)" , por Guillermo Rosas Muñoz de Toro.
- Espasa 1928, p. 473.
Bibliographie
- Ăngel Bahamonde, España en democracia. El Sexenio, 1868-1874, Madrid, Temas de Hoy,
- Espasa, Voz "Tradicionalismo", vol. 63, , 376-506 p. (ISBN 84-239-4563-4, lire en ligne)