Bataille de la Sesia
La bataille de la Sesia, survenue le au cours de la sixième guerre d'Italie, est une victoire décisive de Charles Quint sur François Ier : les arquebusiers de Charles de Lannoy tiennent en échec les chevaliers français commandés par l'amiral Bonnivet et le comte de Saint-Pol, qui doivent évacuer la Lombardie.
Date | |
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Lieu | Près de la rivière Sesia en Lombardie |
Issue | Victoire impériale et espagnole |
Royaume de France | Saint-Empire Monarchie espagnole |
Guillaume Gouffier de Bonnivet Pierre Terrail de Bayard | Charles de Lannoy Charles III de Bourbon |
18 000 hommes | 9 000 Espagnols 15 000 lansquenets allemands |
Ennemi le plus actif du connétable de Bourbon, passé aux Impériaux, Bonnivet est nommé en remplacement du vicomte de Lautrec à la tête de l'armée d’Italie. Il pénètre en 1523 dans le Milanais. Plutôt que d'attaquer Milan, il préfère en faire le blocus, dans l'espoir de l'affamer ; mais l'armée impériale entreprend de l’affamer lui-même dans son camp. Bonnivet se retire au-delà du Tessin, et par de mauvaises dispositions, il laisse battre à Rebec le chevalier Bayard. Un bataillon de six mille Suisses parvient à arrêter les impériaux et sauve les débris de l’armée française. Pressé par le marquis de Pescaire, Bonnivet confie la retraite à Bayard, qui sauve l'armée à Romagnano ; dans cette action, Jean de Chabannes est tué, et le chevalier Bayard est mortellement blessé par un coup d'escopette dans le dos. La colonne vertébrale brisée, il enjoint à ses compagnons de le quitter.
L'évacuation du Milanais est entière.
Conséquences
Au début du mois de juillet 1524, le comte de Lannoy lance l'invasion de la Provence, confiée à Don Fernando de Ávalos et au Duc de Bourbon : les Impériaux franchissent les Alpes avec une armée de près de 11 000 hommes[1]. Ils s'emparent des petites villes qu'ils trouvent sur la route d'Aix-en-Provence et les pillent, jusqu'à ce que Charles de Bourbon s'empare d'Aix le 9 août : il revendique désormais le titre de comte de Provence[2].
À la mi-août, Fernando d'Avalos et Charles de Bourbon mettent le siège devant Marseille, le dernier bastion français en Provence ; mais leurs assauts se succèdent en vain, et lorsque l'armée de François Ier atteint Avignon à la fin du mois de septembre, les commandants impériaux comprennent qu'ils doivent faire retraite vers l'Italie[3].
À la mi-octobre, François Ier repasse les Alpes et marche sur Milan à la tête d'une armée de plus 40 000 hommes[4].
Notes et références
- D’après Angus Konstam, Pavia 1525 : The Climax of the Italian Wars, Oxford, Osprey Publishing, , 96 p. (ISBN 1-85532-504-7).
- Konstam, op. cit., p. 28–29.
- Guichardin, Histoire de l'Italie, p. 343–344.
- D’après Francis Hackett, Francis the First, Garden City, New York, Doubleday, Doran & Co., , p. 281.
Bibliographie
- L. Simond, Essai historique sur les mœurs et les coutumes de l'Helvétie ancienne, vol. II, Paris (lire en ligne), p. 279.
- Symphorien Champier (dir.), Les Gestes, ensemble la vie du preulx chevalier Bayard, Lyon, Imprimerie nationale, coll. « Acteurs de l'histoire », (réimpr. 1992, 2001, 2005), 291 p. (ISBN 978-2-110-81179-0).