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Bataille de TĂ©lamon

La bataille de Télamon oppose en août 225 av. J.-C. les Romains aux Gaulois cisalpins - d'Italie du nord - associés à des contingents de Gaule Transalpine. Cette bataille marque la fin de la menace gauloise sur les possessions italiennes de Rome.

Bataille de TĂ©lamon
Informations générales
Date Août 225 av. J.-C.
Lieu TĂ©lamon (auj. Talamone, Toscane)
Issue Victoire romaine
Commandants
Concolitanos (en) †
Anéroeste †
Caius Atilius Regulus †
Lucius Aemilius Papus
Forces en présence
70 000 hommes80 000 hommes
Pertes
40 000 tuĂ©s
10 000 prisonniers
10 000 morts

Batailles

CoordonnĂ©es 42° 33′ 18″ nord, 11° 07′ 59″ est

Contexte

Depuis la prise de Rome par Brennos en 386, les Romains et les Gaulois établis dans la plaine du Pô, au nord de l'Italie, se sont affrontés à de très nombreuses reprises.

Au cours de la deuxième partie du IIIe siècle av. J.-C., les Romains, qui convoitent la riche plaine padane, finissent par expulser les Gaulois Sénons et s'attribuer leurs terres en 232. Les autres tribus gauloises de Gaule Cisalpine, principalement les Boïens et les Insubres, se sentant fortement menacées par l'expansionnisme romain, décident de faire appel à des mercenaires gaulois des Alpes et des régions du Rhône, les Gésates.

Le site de la bataille

Bataille

En 225, une armĂ©e gauloise de 50 000 fantassins, 20 000 cavaliers et combattants en chars envahit et pille l'Étrurie puis se dirige vers Rome. Les Romains et leurs alliĂ©s mobilisent d'importantes ressources et lèvent trois armĂ©es consulaires Ă  effectif de guerre. Les Gaulois se retirent Ă  la suite de ces prĂ©paratifs. La première armĂ©e romaine les rattrape Ă  Fiesole, mais est très lourdement battue. Le consul Æmilius Papus qui arrive de Rimini avec son armĂ©e de 40 000 hommes rallie les survivants et poursuit les Gaulois le long de la cĂ´te tyrrhĂ©nienne. La troisième armĂ©e romaine, sous le commandement de Caius Atilius Regulus, arrive de Sardaigne et dĂ©barque Ă  Pise. Elle coupe la retraite Ă  l'armĂ©e gauloise fortement ralentie dans ses mouvements par un Ă©norme butin. Les Gaulois, qui voulaient Ă©viter le combat, n'ont plus le choix. Ils sont pris entre l'armĂ©e de Papus au sud et celle de Regulus, forte de 40 000 au nord. Les combats commencent au nord par de furieuses mĂŞlĂ©es entre les cavaleries des deux armĂ©es afin de s'assurer la possession d'une colline contrĂ´lant la route cĂ´tière. Le consul Regulus y trouve la mort[1], mais l'intervention de la cavalerie du consul Papus permet aux Romains de garder son contrĂ´le. Les infanteries adverses s'affrontent ensuite : les guerriers gaulois sont harcelĂ©s par les vĂ©lites puis affrontent les lĂ©gionnaires au corps Ă  corps. Les combats sont acharnĂ©s mais la cavalerie romaine, qui a mis en fuite son homologue gauloise, attaque l'infanterie gauloise de flanc. Cette charge offre la victoire aux Romains.

Conséquences

La victoire romaine est totale. 40 000 Gaulois sont tuĂ©s et 10 000 sont faits prisonniers selon Polybe[2]. Les Romains s'emparent du butin des Gaulois et conquièrent l'ensemble de la plaine padane au cours des trois annĂ©es suivantes, soumettant les BoĂŻens, les CĂ©nomans et les Insubres. La deuxième guerre punique qui Ă©clate en 218 av. J.-C. retarde d'une vingtaine d'annĂ©es la prise de contrĂ´le effective de la plaine du PĂ´ par Rome.

Notes et références

  1. Polybe (trad. du latin), Histoires, t. II (lire en ligne), chap. 6
    « Au cours de la lutte, le consul C. Attilius, qui payait de sa personne avec une vaillance extraordinaire, trouva la mort et on apporta sa tête aux rois gaulois. »
  2. Polybe, Histoires, II, 6.
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