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Bataille de Punitz

La bataille de Punitz a lieu le à Punitz (aujourd'hui Poniec, en Pologne) durant la grande guerre du Nord. L'armée suédoise de Charles XII essaye sans succès de déloger l'armée saxonne de Johann Matthias von der Schulenburg par des charges de cavalerie. Après la défaite de leur cavalerie, les Saxons se déploient en un grand carré près du village de Janitz à l'ouest de Punitz. Ils parviennent à se retirer en Saxe malgré la poursuite des Suédois.

Bataille de Punitz
Informations générales
Date
Lieu Punitz, Pologne
Issue Victoire suédoise
Forces en présence
4 000 cavaliers6 000 hommes, dont 900 cavaliers
Pertes
environ 300 morts et blessésenviron 500 morts et blessés

Grande guerre du Nord

Batailles

CoordonnĂ©es 51° 45′ 30″ nord, 16° 49′ 00″ est
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Bataille de Punitz
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Bataille de Punitz
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Bataille de Punitz

Historique

« Le gĂ©nĂ©ral saxon Johann Matthias von der Schulenburg Ă©vacue la Pologne poursuivi par le roi Charles XII de Suède, qui l'atteint et l'attaque près de la petite ville de Punitz sur la frontière de SilĂ©sie le . Schulemburg a 12 bataillons, 6 canons et 500 cavaliers qui forment son arrière-garde, et doivent seulement observer les SuĂ©dois. Le roi de Suède a devancĂ© son armĂ©e avec 9 rĂ©giments de cavalerie comptant ensemble 4 000 hommes ; les Saxons en comptent 6 000, mais Ă  cette Ă©poque la cavalerie est considĂ©rĂ©e comme largement supĂ©rieure Ă  l'infanterie, que cette dernière ne croit pas pouvoir lui rĂ©sister en rase campagne sans ĂŞtre couverte par l'artillerie. Schulemburg ne partage pas cette manière de voir, et depuis longtemps, il a exercĂ© avec soin son infanterie Ă  combattre la cavalerie.

Instruit de l'approche de ses ennemis, il cherche à gagner une position favorable près de Punitz, mais avant d'y parvenir, il est attaqué par un régiment suédois de l'avant-garde. Ses troupes marchent en ce moment dans l'ordre suivant : en première ligne, huit bataillons avec l'artillerie et quelques escadrons sur les ailes, en réserve quatre bataillons, toute l'infanterie était sur trois rangs. Une partie de la cavalerie saxonne qui était encore en arrière est attaquée par les Suédois et rejetée sur son infanterie de telle sorte que deux bataillons sont rompus par amis et ennemis ; le reste de la cavalerie est jeté dans un marais, une pièce est encore perdue. Mais la mitraille et la mousqueterie des Saxons force les Suédois à la retraite, leurs autres régiments ne pouvant pas encore prendre part au combat.

Schulemourg profite de ce moment de répit pour se remettre en ordre, et gagner Janitz, où il se poste de sorte que ce village couvre son aile droite, tandis qu'une épaisse forêt couvre la gauche, et que le front se trouve protégé par quelques fossés. La formation de combat de l'infanterie demeure la même, mais on lui recommande de ne tirer qu'avec le plus grand calme, et lorsque les chevaux seront sur les baïonnettes, on doit pour ce cas tenir en réserve des balles coulantes que l'on mettrait sur la cartouche. Les Saxons sont attaqués pour la seconde fois par quatre régiments ensemble mais sans réserves, parce que le roi a détaché les cinq autres pour faire un mouvement tournant. Cette seconde attaque est encore repoussée, et les Suédois ont des pertes considérables.

Pour se garder contre une attaque simultanée de tous les côtés, Schulemburg tente former un grand carré. Mais avant que le quatrième côté soit formé, les Suédois attaquent une troisième fois avec les 9 régiments réunis dont l'un même parvient à se jeter dans l'intervalle non rempli du carré. Les cavaliers qui y sont entrés sont presque tous tués ou blessés par les Saxons, et les autres régiments mis en fuite. La nuit qui commence à tomber de même que le désordre dans lequel se trouvaient les Suédois, tire les Saxons de cette position difficile.

Schulemburg aurait attaquĂ© volontiers lui-mĂŞme les SuĂ©dois, et cette manĹ“uvre aurait pu avoir des suites très favorables dans ces circonstances, mais il n'ose le faire surtout parce que les SuĂ©dois attendent un renfort de 4 000 hommes. Il continue donc sa retraite, et passe l'Oder sans encombre, emportant mĂŞme avec lui des trophĂ©es, mais doit laisser en arrière les canons dont les attelages ont Ă©tĂ© tuĂ©s ou se sont enfuis. Les Saxons perdent environ 500 hommes, presque tous cavaliers. Les SuĂ©dois ont plus de 300 morts ou blessĂ©s et perdent surtout beaucoup de chevaux. Schulemburg est lĂ©gèrement blessĂ© trois fois. »

— Karl Eduard Poenitz, Extrait de la tactique de l'infanterie et de la cavalerie pour les officiers de toutes armes

Sources

  • Karl Eduard Poenitz, Extrait de la tactique de l'infanterie et de la cavalerie pour les officiers de toutes armes, Ed. Albrecht, (prĂ©sentation en ligne)
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