Bataille de Karameh
La bataille de Karameh fait référence à l'attaque par l'armée israélienne les 20 et du camp palestinien de Karameh situé en Jordanie.
Date | 20 et |
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Lieu | Karameh, Jordanie |
Issue |
Victoire tactique israélienne Victoire stratégique du Fatah |
Uzi Narkiss | Asad Ghanma Mashhour Haditha Yasser Arafat |
inconnu | 15 000 hommes 1 000 hommes |
33 morts 161 blessés 4 chars perdus 1 avion | 40 à 84 morts 108 à 250 blessés 13 chars détruits 100 à 200 morts 100 à 150 blessés 100 à 150 capturés |
Coordonnées | 31° 57′ 00″ nord, 35° 34′ 48″ est |
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Bataille de Karameh
En février 1968, Moshe Dayan, alors ministre de la Défense d'Israël, déclare que la ville de Karameh est « un repaire du Fatah »[1].
Le , une mine placée sur une route près d'Eilat tue un médecin et blesse une dizaine d'enfants. Le Front populaire de libération de la Palestine revendique l'attentat.
Le soir du , les Israéliens attaquent par surprise, ne laissant pas mettre en place le plan palestinien établi quelques heures plus tôt. La bataille durera 15 heures.
Selon Benny Morris, la Légion arabe avait été prévenue par la CIA de l'opération.
Bilan de la bataille
Les bilans du combat divergent selon les sources.
Israël : Benny Morris estime en 2001 les pertes israéliennes à 33 tués et 161 blessés et indique la perte de 4 chars de combat, 3 half-tracks, 2 voitures blindées ainsi qu'un avion[2]. Selon la propagande palestinienne et l'armée jordanienne, on annonce 200 tués israéliens et plus de 45 chars abandonnés par Tsahal, dont 18 en état de marche[1]. Yasser Arafat était présent dans le camp.
OLP : Concernant le Fatah, Chaim Herzog estime ses pertes à 200 tués et 150 capturés, Benny Morris déclare 156 morts et 141 capturés et Kenneth Michael Pollack (ancien analyste de la CIA) les estime à 100 tués, 100 blessés, et 120–150 capturés, soit un tiers des combattants engagés sont tués ou blessés.
Jordanie : Herzog : 40 morts ; Morris : 84 morts et 250 blessés. Les Jordaniens ont également eu treize chars détruits, vingt chars endommagés et trente-neuf autres véhicules endommagés ou détruits[3].
Cette bataille sera considérée comme légendaire dans le Monde arabe. Le Fatah gagne en popularité, et le nombre de ses partisans se multiplie.
Références
- Palestine De JĂ©rusalem Ă Munich, Abou Daoud, p.189
- Morris, Benny. Righteous Victims: A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881–2001. Vintage. (ISBN 0679744754)
- Pollack, Kenneth M. Arabs at War: Military Effectiveness, 1948–1991. Bison Books., 2004. (ISBN 0803287836)