La bataille de Gavere[1] ou bataille de Gavre[2] - [3] - [4] eut lieu le 23 juillet 1453 et opposa l’armée bourguignonne de Philippe le Bon et les milices rebelles gantoises, d’effectifs semblables. La bataille se solda par la déroute des Gantois, lesquels, dès le lendemain, se virent imposer des conditions de paix très dures[5].
Forces en présence
| 30 000 hommes | ~ 30 000 hommes | 
Données clés
| CoordonnĂ©es | 50° 56′ nord, 3° 39′ est | 
|---|
Géolocalisation sur la carte : Belgique 
|  Bataille de Gavere | 
 
 
 
 
    Prémices
La bataille de Gavere est l’aboutissement d’une longue pĂ©riode d’opposition des Gantois au pouvoir politique central, en l’espèce les ducs de Bourgogne. C’était, plus spĂ©cialement, dans la pression fiscale imposĂ©e par le duc Philippe le Bon que le mĂ©contentement des Gantois prenait sa source. Après que deux ans de troubles eurent dĂ©vastĂ© de grandes parties du comtĂ© de Flandre, le duc, rĂ©solu d’en finir une fois pour toutes, et faisant appel Ă  la noblesse de Picardie, d’Artois et de Hainaut, leva dĂ©but juin 1453 une armĂ©e d’environ 30 000 hommes.
 
    Déroulement de la bataille
Le 16 juillet, il mit le siège devant le château fort de Gavre, en néerlandais Gavere, localité sise à environ quinze kilomètres au sud de Gand, sur la rive droite de l’Escaut. Ledit château était occupé depuis deux ans par une garnison composée d’une quinzaine de Gantois et de seize mercenaires anglais sous le commandement du capitaine John Fox. Une poignée de défenseurs réussirent néanmoins à forcer l’encerclement et à gagner la ville de Gand.
C’est là que le 23 juillet fut déclenché ce qu’on est venu à appeler le Gaverse Reyse, l’expédition militaire vers Gavere : tous hommes valides âgés entre 20  et   60 ans, auxquels se joignirent les bourgeois des faubourgs et divers alliés, se mirent en marche pour Gavere. Entre-temps cependant, Philippe le Bon, ayant réussi à s’emparer du château fort, et pendu sans merci les défenseurs de celui-ci, avait déployé ses troupes sur les collines et dans les bosquets alentour, et dépêché une avant-garde chargée d’empêcher les communiers gantois de se mettre en ordre de bataille. Deux déconvenues majeures allaient alors frapper les Gantois : d’abord, à leur arrivée à Gavere, après trois heures de marche forcée, la trahison de John Fox, qui se hâta de rejoindre les lignes ennemies ; ensuite et surtout, au plus fort de la bataille, la mise hors combat de leur artillerie par l’explosion de leur provision de poudre, atteinte par une étincelle. Les Gantois, pris de panique, furent promptement mis en déroute par les Bourguignons.