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Bataille de Gallinare

La bataille de Gallinare eut lieu en 1022 et opposa des Normands Ă  une coalition anti-normande.

Bataille de Gallinare
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de la vallée de Comino
Informations générales
Date 1022
Lieu Près du château dit de "Gallinare", dans la vallée de Comino ("pays de Comino"), près de Sora (Latium), en Italie
Issue Victoire normande
Belligérants
NormandsCoalition anti-normande
Commandants
Étienne/StéphanePierre fils de Reynier
Forces en présence
25 (24 chevaliers normands dirigés par Turstin Citel)250 fantassins
Pertes
160

Histoire

Depuis les annĂ©es 1010 au moins, les Normands servaient comme mercenaires dans le sud de l'Italie. Autour de l'an 1020, des mercenaires normands qui combattaient au service de la principautĂ© lombarde de Salerne[1] alors dirigĂ©e par le prince Guaimar III (994-1027), furent installĂ©s dans la rĂ©gion de Sora, dans le "pays de Comino", au château dit de "Gallinare"[2], en accord avec l'empereur germanique Henri II le Boiteux (1014-1024). Très vite, les Normands trouvèrent trop petite la portion de territoire qui leur avait Ă©tĂ© accordĂ©e et se mirent Ă  l'agrandir, aux dĂ©pens de leurs voisins, semant des troubles dans la rĂ©gion ; de lĂ  Ă©clatèrent des rixes sans fin avec la population et les seigneurs locaux qui tentèrent de chasser les Normands. L'un des ennemis les plus dĂ©clarĂ©s des Normands, un seigneur nommĂ© Pierre, fils d'un certain Reynier, mena une coalition contre eux et organisa une embuscade. Il rĂ©unit ses hommes d'armes, attendit ceux de ses voisins qui voulaient bien se joindre Ă  lui, et, ses prĂ©paratifs terminĂ©s, plaça, non loin du camp des Normands, un petit groupe de soldats, avec ordre de fuir devant l'ennemi et de l'attirer en un endroit oĂą il se tenait cachĂ© avec les siens. Le stratagème rĂ©ussit et les Normands, croyant poursuivre des fuyards en sous-nombre, se trouvèrent brusquement en face de 250 hommes bien armĂ©s et dĂ©cidĂ©s Ă  les massacrer. Les Normands, dirigĂ©s par un noble lombard nommĂ© Étienne/StĂ©phane[3], n'Ă©tant que 25, se dĂ©couragèrent et se crurent perdus ; ils jetèrent alors leurs armes et, montrant leurs mains vides au chef des coalisĂ©s Pierre, demandèrent grâce. Pierre rĂ©pondit par un cri de mort. Voyant qu'ils ne pouvaient fuir, les Normands invoquèrent le nom du Seigneur et se jetèrent en avant avec leur bravoure habituelle et mirent l'ennemi en fuite ; 60 hommes sur 250 tombèrent victimes des Normands qui, de leur cĂ´tĂ©, n'eurent qu'un seul homme de tuĂ©, le gonfalonier.

Notes et références

  1. Gustave Schlumberger, L’Épopée byzantine à la fin du dixième siècle, Hachette, Paris, 3 volumes (1896-1905).
  2. Selon Odon Delarc, les ruines de ce château se voyaient encore à la fin du XIXe siècle à peu de distance de la route qui va de San Germano Cassino à Sora.
  3. Neveu de Melo de Bari, noble lombard qui dirigea en 1009 la première révolte anti-byzantine en Apulie.

Sources principales

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