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Bataille de Courcelle-lès-Gisors

La bataille de Courcelles-lès-Gisors est une escarmouche opposant les armĂ©es française et anglo-normande Ă  Courcelles-lès-Gisors, aujourd'hui dans le dĂ©partement de l'Oise et la rĂ©gion Hauts-de-France, survenue le lors de la lutte qui a opposĂ© Richard CĹ“ur de Lion et Philippe Auguste, de 1194 Ă  la mort de Richard en [1]. Le conflit entre les deux rois avait redĂ©marrĂ© suite Ă  l'expiration d'une première trĂŞve qui n'avait pas Ă©tĂ© respectĂ©e. Les deux rois avaient envahi et pillĂ© le territoire de l'autre, ce dont avaient souffert les populations locales.

Bataille de Gisors
Description de l'image Gisors1198.jpg.
Informations générales
Date
Lieu Courcelles-lès-Gisors, Picardie
Issue Victoire anglo-normande inexploitée. Signature d'une trêve.
Forces en présence
300 chevaliers
Fantassins
Inconnues
Pertes
InconnuesInconnues

Conflit entre Capétiens et Plantagenêts

Batailles





Guerre du Poitou

CoordonnĂ©es 49° 15′ 42″ nord, 1° 44′ 37″ est

Bataille

En 1198, Richard s'enfonce au cĹ“ur du territoire français et capture plusieurs châteaux, dont le château de Courcelles et la forteresse de Burris. Philippe Auguste rĂ©agit et se met en marche pour reconquĂ©rir Courcelles. Il prend la route depuis Mantes avec une armĂ©e de 300 chevaliers auxquels se joignent des soldats Ă  pieds et des paysans. Lorsque l'armĂ©e française, supĂ©rieure en nombre, change de direction et se dirige vers Gisors, elle tombe nez Ă  nez avec les forces anglo-normandes. Une bataille fĂ©roce s'engage. Philippe Auguste manque de se faire tuer. Chargeant Ă  la tĂŞte d'un rĂ©giment de cavalerie, il aurait dĂ©clarĂ© : « Non, je ne fuirai pas devant mon vassal[2] ».

L'armée de Richard défait celle de Philippe, capturant de nombreux chevaliers et chevaux[1] - [3] - [note 1]. Les Français prennent la fuite pour aller se réfugier à Gisors. Alors qu'ils franchissent un pont enjambant l'Epte celui-ci s'effondre sous leur poids. Le roi de France est parmi ceux qui tombent dans la rivière. Alors que le roi lutte pour sa vie, ses troupes parviennent à le tirer hors de l'eau.

Conséquences

MalgrĂ© leur victoire, les Anglo-Normands ne parviennent pas ensuite Ă  exploiter leur avantage. La forteresse de Gisors, notamment, reste aux mains des français. Après la bataille, la guerre s'enlise. Les deux souverains concluent finalement une nouvelle trĂŞve temporaire Ă  Vernon en 1199.

Postérité

Avant la bataille de Courcelles-lès-Gisors, Richard aurait adopté comme devise, « Dieu et mon droit », ce qui permettait de distinguer les amis des adversaires et démontrait son refus de prêter serment au roi de France. Par ce slogan, il s'affirmait comme le souverain légitime devant Dieu de la Normandie, de l'Aquitaine et de l'Anjou.

Notes et références

Notes

  1. Selon certains contemporains, il perd environ 150 chevaliers, tués ou capturés[4].

Références

  1. Jean-Charles-Léonard Simonde de Sismondi, Histoire des Français, Bruxelles, H. Dumont, 1836, tome 4, p. 173-174 et 183-189.
  2. « Philippe Auguste, le rassembleur », sur L'Histoire de France (consulté le ).
  3. Pierre-François-Dominique Hersan, Histoire de la ville de Gisors, Imprimerie et librairie de Lapierre, 1858, p. 98-108.
  4. Stéphane William Gondoin, « Richard Cœur de Lion : « Le diable est déchaîné » », Patrimoine normand, no 119,‎ octobre-novembre-décembre 2021, p. 65 (ISSN 1271-6006).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Charles-LĂ©onard Simonde de Sismondi, Histoire des Français, H. Dumont, 1836
  • Pierre-François-Dominique Hersan, Histoire de la ville de Gisors, Imprimerie et librairie de Lapierre, 1858

Articles connexes

Liens externes

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