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Bataille de Baker's farm

La bataille de Baker's Farm eut lieu au Canada en novembre 1838 lors de la Rébellion des Patriotes ; elle fut le seuil succès militaire des Patriotes de la campagne de 1838.

Bataille de Baker's Farm
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Patriote
Informations générales
Date
Lieu Sainte-Martine, au Québec
Issue Victoire des Patriotes
Commandants
Colonel CarmichaelDocteur James Perrigo
Forces en présence
800 volontaires loyalistes et soldats500 miliciens
Pertes
2 tués, nombre indéterminé de blessésaucune

RĂ©bellion des Patriotes

Batailles

Saint-Denis – Saint-Charles – Saint-Eustache – Beauharnois – Baker's farm – Lacolle – Odelltown

CoordonnĂ©es 45° 13′ 14″ nord, 73° 50′ 21″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Bataille de Baker's Farm
Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
Bataille de Baker's Farm
Géolocalisation sur la carte : Montérégie
(Voir situation sur carte : Montérégie)
Bataille de Baker's Farm

Prélude

Drapeau Patriote

En février 1838, une Déclaration d'indépendance du Bas-Canada est lue, mais, à cause du désir des États-Unis de rester neutres dans ce conflit et donc d'empêcher le départ d'une invasion du Bas-Canada à partir de leur territoire, cette première tentative échoue. Les Patriotes tenteront de nouveau leur chance en novembre en tentant de prendre le contrôle les principales villes le long de la frontière au nom de la République du Bas-Canada. De nombreuses batailles et escarmouches eurent lieu au début du mois de novembre et, un peu partout, ça tournait à l'avantage des troupes britanniques.

Un détachement britannique de 800 hommes commandé par les colonels Carmichael et Phillpots prit la route de Beauharnois occuper par les Patriotes. Alertés par des sentinelles, les patriotes en poste au camp Baker de Sainte-Martine, sous le commandement du docteur Perrigo, firent demander des renforts à Beauharnois pour faire face aux troupes britanniques en approche. À Beauharnois, François-Xavier Prieur et François-Marie-Thomas De Lorimier prirent la tête de 200 Patriotes en direction de Sainte-Martine, où ils arrivèrent vers 18 heures[1].

La bataille

Le 9 novembre au matin on pouvait apercevoir depuis le camp Baker 800 hommes en habit rouge avançant sur la route principale avec confiance. La tension était palpable dans les rangs des Patriotes, chez qui la nouvelle de l'arrivée des soldats avait provoqué des trépignements de joie. Soudain, lorsque les colonnes anglaises se furent assez rapprochées, un des officiers Patriotes cria "en avant" et 500 hommes s'élancèrent à travers les champs droit sur les Britanniques[1]. Tout en chargeant, les Patriotes tirèrent une première salve qui, tirée de trop loin, ne toucha personne. Les soldats tirèrent eux aussi mais ils visèrent trop haut et ne touchèrent aucun Patriote. Ces derniers ouvrirent le feu à nouveau mais cette foi à bonne distance. Le tir fit des ravages dans les rangs britanniques, tuant deux hommes et en blessant de nombreux autres. Devant une attaque menée avec autant de fougue et d'ardeur, la débandade s'empara des rangs britanniques et les soldats de la reine prirent la fuite. Les Patriotes les prirent en chasse, mais le Colonel Perrigo les arrêta en évoquant une tactique pour tromper les Patriotes et au danger d'une éventuelle charge à la baïonnette. De Lorimier fit de vifs reproches à Perrigo, le traitant de lâche et de couard[1]. Cela n'empêcha pas, néanmoins, les soldats de s'éloigner à un tel point que la poursuite devenais non envisageable.

Suites

La bataille d'Odletown

La victoire patriote au camp Baker de Sainte-Martine s'avĂ©ra inutile, la nouvelle des dĂ©faites de Lacolle et d'Odletown arriva dans la soirĂ©e et un conseil fut tenu toute la nuit du 9 au 10 novembre. François-Xavier Prieur trouva 250 hommes qui voulaient encore se battre et les amena sur la route de Saint-TimothĂ©e pour faire face Ă  une nouvelle armĂ©e, de 1 200 hommes cette fois, qui marchait en direction de Beauharnois, toujours sous contrĂ´le patriotes[1]. Ils se placèrent derrière un mur de pierre, armĂ©s de leurs fusils et de canons de bois cerclĂ©s de fer, les 250 hommes attendirent l'arrivĂ©e de l'armĂ©e anglaise qui ne viendra pas. La nuit Ă©tant tombĂ©e, les derniers Patriotes comprirent qu'il n'y avait plus rien Ă  faire et se dispersèrent. Le lendemain, Carmichael entra dans Beauharnois sans rĂ©sistance armĂ©e. C'Ă©tait la fin du soulèvement de 1838, une semaine après avoir commencĂ©.

Notes et références

  1. Gérard Filteau, Histoire des Patriotes, Sillery, Québec, Septentrion, , 628 p. (ISBN 978-2-894-48341-1)
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