Bambusicole de Fytch

Nord-est de l’Inde, en Assam, Meghalaya, Manipur, Nagaland, est de l’Arunachal Pradesh. Est du Bangladesh, Chine (nord du Seutchouan et du Yunnan), nord de la Birmanie, nord de la Thaïlande, nord du Laos, nord-ouest du Vietnam.

• B. f. fytchii Anderson, 1871, forme nominative, se rencontre dans l’est de la Birmanie et dans l’est de l’aire de distribution.
• B. f. hopkinsoni Godwin-Austen, 1874 vit dans le nord-est de l’Inde, le Bangladesh et le nord-ouest de la Birmanie. Cette forme est plus grise sur les parties supérieures et plus fauve sur les parties inférieures. Elle est aussi un peu plus grande que la forme précédente.

La bambusicole de Fytch n’est pas très éclectique dans le choix de son habitat. On la rencontre dans divers milieux plus ou moins ouverts et plus ou moins accidentés, entre 500 m et 3 000 m d’altitude : savanes marécageuses à herbes à éléphants, savanes arbustives à buisson épais, bambouseraies, forêts de chênes et saules, forêts sempervirentes, abords des villages. Dans la région de Gaoligongshan (ouest du Yunnan)[1] - [2].

Cette perdrix vit en compagnies familiales de cinq ou six oiseaux qui se dispersent au printemps lors de la formation des couples. On l’observe généralement non loin d’un point d’eau, grattant le sol à la recherche de sa nourriture qui comprend des graines, des racines, des pousses, des baies et divers insectes[2].

Le chant du mâle, souvent poussé à partir d’un promontoire, est formé d’un succession de notes haut perchées chi- chirriii- chi- chirriii- chirriii- chirriii- chirriii, mais le cri de la femelle ressemblerait plutôt à un croassement.

Elle a lieu de mars à mai en Inde, d’avril à juillet en Chine, et peut parfois se poursuivre jusqu’au mois de septembre. Le nid, une simple cuvette garnie de quelques débris végétaux, est placé dans un buisson, une touffe d’herbe ou entre des bambous. La femelle assure seule l’incubation, mais le mâle semble participer à l’élevage des jeunes[3].

En dépit de la fragmentation de son habitat, cette espèce n’est pas considérée comme menacée en raison de son pouvoir d’adaptation aux forêts secondaires et aux savanes arbustives. Toutefois sa survie n’est plus assurée dans les zones cultivées en raison de l’intensification de l’agriculture. La chasse représente aussi une menace non négligeable[1].

Son nom d'espèce commémore le major-général Albert Fytche (en).

• (en) Sálim Ali et S. Dillon Ripley, Handbook of the birds of India and Pakistan, Oxford, Oxford University Press, 1978.
• (en) L. X. Han, « Distribution and conservation status of galliforms in the Gaoligongshan region », Ann. Rev. WPA,‎ 1995, p. 23-24.
• Alain Hennache et Michel Ottaviani, Cailles, Perdrix et Francolins de l’Ancien Monde, Clères, France, W.P.A. France, 2011, 400 p. (ISBN 978-2-9512467-3-7).

• (fr) Référence Oiseaux.net : Bambusicola fytchii (+ répartition)
• (en) Référence Congrès ornithologique international : Bambusicola fytchii dans l'ordre Galliformes (consulté le 15 mai 2015)
• (fr+en) Référence Avibase : Bambusicola fytchii (+ répartition) (consulté le 30 juin 2015)
• (en) Référence UICN : espèce Bambusicola fytchii Anderson, 1871 (consulté le 30 juin 2015)