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BĂ©rylliose

La bérylliose (CBD, pour l'anglais chronic beryllium disease) est une maladie induite par l'exposition au béryllium ou à ses composés. C'est une pneumoconiose donnant une pneumopathie interstitielle diffuse à l'imagerie médicale[1]. Sa fréquence est certainement très sous-estimée, faute d'identifier la plupart des expositions au béryllium[2].

BĂ©rylliose
Description de cette image, également commentée ci-après
BĂ©rylliose chronique
Causes BĂ©ryllium
SymptĂ´mes RĂ©action allergique (en)
Classification et ressources externes
CIM-10 J63.2
CIM-9 503
eMedicine 296759
MeSH D001607

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Il s'agit d'une manifestation allergique (allergie au béryllium et/ou à ses composés)[2], source d'une maladie pulmonaire chronique.

Types de béryllioses

  • Le bĂ©ryllium - sauf sous ses formes minĂ©rales naturelles - est irritant pour la peau Ă  forte dose, mĂŞme pour une brève exposition ; on parle alors de bĂ©rylliose aiguĂ« (irritation de la peau, Ĺ“dème du poumon… ; la première rĂ©ponse est une inflammation du poumon, qui dans un premier temps ne peut ĂŞtre distinguĂ©e d'une inflammation pouvant ĂŞtre due Ă  d'autres irritants respiratoires majeurs)[2] ;
  • il est toxique et source de bĂ©rylliose chronique (« granulomatose multisystĂ©mique Ă  tropisme pulmonaire largement prĂ©dominant ») ; Cette granulomatose immunologique, a un tableau clinique qui Ă©voque une sarcoĂŻdose ou une fibrose interstitielle diffuse idiopathique[2] ;
  • il est cancĂ©rigène[3] (sous forme de mĂ©tal pur ou de ses composants)[2] ;
  • son inhalation, est source d'une « maladie professionnelle Â» dite « bĂ©rylliose pulmonaire Â» qui, classiquement affecte la fonction pulmonaire et est le plus souvent associĂ©e Ă  une exposition professionnelle (ex : au cours de la fabrication de tubes fluorescents[2], lors d'un travail dans les silos Ă  missiles, de prothĂ©siste dentaire[2], de fabrication de cĂ©ramiques[2], etc.).

L’affection chronique et pulmonaire est incurable, mais les symptômes peuvent être pris en charge médicalement[4].

SymptĂ´mes

Après une exposition unique ou prolongée par inhalation, les poumons développent une hypersensibilité au béryllium, à l'origine du développement de nodules inflammatoires, les granulomes.

Des granulomes sont retrouvés dans d'autres maladies chroniques, comme la tuberculose, la sarcoïdose. Il est pour cette raison parfois difficile de distinguer la bérylliose de ces affections.

À terme, ce processus conduit à une atteinte pulmonaire restrictive, avec une diminution de la capacité de diffusion.

Clinique

Les patients présentent une toux et une dyspnée.
Parmi les autres symptĂ´mes on note :

Plus rarement, on peut observer des granulomes dans d'autres organes comme le foie.

Selon le degré de sensibilisation du patient au béryllium, le délai d'apparition des symptômes varie de quelques semaines à plusieurs dizaines d'années après l'exposition initiale.
Chez certains individus, une seule exposition peut provoquer la bérylliose, même pour de faibles doses (traces).

Histoire médicale

Les premiers cas de pneumopathies (bronchite chronique, pneumonies) induites par le béryllium ont été signalés par des médecins allemands et russes dans les années 1930 chez des travailleurs mineurs ou raffinant ce métal.

En 1946, une série de cas ont été associés chez des travailleurs à la fabrication de lampes fluorescentes aux États-Unis, à la suite de quoi (en 1949) l'industrie de l'éclairage américaine a stoppé l’utilisation de ce métal dans la fabrication des lampes.

Une Ă©tude amĂ©ricaine a conclu qu'environ 1 % des gens vivant Ă  proximitĂ© d'une usine de BĂ©ryllium (Ă  moins de 3/4 de miles — environ 1 200 m — autour de l'usine) Ă  Lorain, dans l'Ohio, Ă©taient atteints d'une bĂ©rylliose, bien que l'air n'en ait contenu que quelques traces (moins d'un milligramme par mètre cube d'air[2].

À la fin des années 1990, le registre américain des béryllioses avait enregistré environ 900 cas, dont les premiers étaient reliés à l'extraction du béryllium et à la fabrication des lampes en contenant, alors que les cas plus récents concernent l'industrie aérospatiale, l'industrie métallurgique et des céramiques[5] - [6].

Notes et références

  1. Abigail R. Lara, « Bérylliose - Troubles pulmonaires », sur Édition professionnelle du Manuel MSD, (consulté le )
  2. Rosenberg N. (2005), Bérylliose pulmonaire (Fiche d'allergologie-pneumologie professionnelle ; RéférenceTR 36) ; et article de la revue Documents pour le médecin du travail (et présentation de la fiche sur le site de l'INRS) ; PDF, 8 pages
  3. Reconnu comme cancérigène certain par le CIRC depuis 1993 (catégorie 2R49)
  4. (en) Raed A Dweik, « Berylliosis: Treatment & Medication », Medscape, (consulté le )
  5. (en) David Geraint James, Alimuddin Zumla, The granulomatous disorders, Cambridge University Press, 1999, (ISBN 0-521-59221-6), pages 336-337
  6. (en) Brown University Medical School, « Berylliosis » (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes en anglais

Liens externes en français

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